Et si une fois n’était pas coutume on parlait musique ?
Lorsque l’on évoque Tekashi 69, difficile de ne pas penser dans la demi-seconde à son personnage public et au lot de frasques qui lui collent aux basques.
Toujours est-il qu’officiellement celui qui risque du fond de sa cellule de prendre perpétuité est un rappeur dont le premier album solo Dummy Boy est sorti cette semaine dans les bacs.
Polémiques mises de côté le temps d’écouter les treize pistes proposées, c’est peu dire que la critique nord-américaine s’est montrée peu enthousiasmée par le projet.
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Si l’on croit Consequence of Sound, le tout sonne « répétitif et intellectuellement vide », quand bien même 6ix9ine a su s’entourer des bons producteurs (Murda Beatz, Scott Storch et Boi-1da) et à tenir son rôle question flow.
Et de conclure non sans ironie : « Si votre langue maternelle est le russe ou le chinois, il vous sera possible d’apprécier la musicalité de 69. »
Même son de cloche du côté de Vulture qui titre « 6ix9ine s’est perdu sur son propre album » et entame son article d’un cruel « Chaque génération à les stars qu’elle mérite ».
Le site insiste toutefois que pour aborder « ce disque qui n’est pas un désastre total », il faut savoir à quoi s’attendre : « Dummy Boy n’a pas besoin d’être excellent. C’est du snack, des Cheetos. C’est la manière dont se consomme le rap aujourd’hui. »
Forbes enfin constate que si « le crossover pop tenté ici ne fonctionne pas », le plus gros défaut de l’album est « son côté ennuyeux ».
Quand 6ix9ine fait du 6ix9ine tout va bien (i.e. « quand le son est bruyant, fun et coloré »), « mais dès qu’il s’aventure sur les voies de l’introspection ou du sentiment, ses performances deviennent inauthentiques ».
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