Voyage dans le cerveau du génie du crime du gang Barksdale…
Personnage préféré de beaucoup dans la série The Wire diffusée de 2002 à 2008 sur HBO, Russell ‘Stringer’ Bell ne se confondait en rien avec le dealer moyen vu et revu avant lui.
Interprété avec tout ce qu’il faut de flegme et d’intensité par Idris Elba, il était de ceux qui traitaient le trafic de drogue comme un business comme un autre, n’hésitant pas par exemple à suivre des cours du soir en macroéconomie pour améliorer ses taux de rendements.
Impitoyable quand ses intérêts sont menacés (Wallace, D’Angelo…), à tout voir par le prisme de l’argent, il finit par en payer le prix fort, quand bien même il était à deux doigts de couper complétement les ponts avec son ancienne vie.
Poursuivi depuis le départ par le détective Jimmy McNulty qui avait fait de son arrestation une obsession, lorsque ce dernier apprend sa mort, il décide de se rendre chez lui dans son appartement du centre-ville pour mieux comprendre quel genre d’homme il était.
Une fois sur place, ce n’est pas sans surprise qu’il découvre un intérieur digne, non pas d’un gangsta rappeur, mais d’un grand bourgeois. Laissant aller son regard sur sa bibliothèque, il lâche alors incrédule un : « Who the fuck I was chasing ? »
Dis moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es
Si comme beaucoup vous vous êtes toujours demandé quels livres composaient alors la bibliothèque de Stringer Bell, un certain Blue Boy a réussi à coup de HD et de zoom à établir en partie cette liste puis l’a postée en commentaires sous la vidéo Youtube ci-dessus.
Outre le classique d’économie capitaliste La Richesse des nations d’Adam Smith que McNulty tient dans sa main, peuvent ainsi être aperçus sur l’étagère :
– Le premier tome de l’autobiographie d’Isaac Asimov, un écrivain américano-russe et professeur de biochimie connu principalement pour ses œuvres de science-fiction et de vulgarisation scientifique
– Le roman The Will de Reed Arvin qui suit le retour dans sa ville d’origine d’un jeune avocat engagé précédemment dans une prestigieuse firme de Chicago
– Un livre du psychiatre et philosophe Karl Jaspers dont le titre n’est pas identifiable
– The Great Philosophers de Stephen Law qui retrace sur 512 pages l’histoire de la philosophie de Socrate à Turing
– Le roman d’aventure A Cardinal Offense de Ralph McInerny
– L’Entreprise libérée de Tom Peters un livre dédié au management publié en 1994
– An Ancient Hope de Caroline Stickland, une histoire de drame familial
– ECFO: Sustaining Value in the New Corporation, un précis de stratégie financière
– The Embassy House, le journal fictif du correspondant de guerre Nicholas Proffitt qui se déroule en plein Vietnam
– Double Discovery: A Journey, le journal intime de l’auteure Jessamyn West
– Strategy Safari, un best-seller en matière de stratégie et de management publié en 1998
– The Ring de Sylvia Halliday, un roman d’amour
– No Job for a Lady, l’autobiographie de M. Phyllis Lose, une passionnée de cheval devenue vétérinaire à une époque où les écoles décourageaient les femmes d’intégrer leurs rangs
– The Road Taken, une saga familiale de Rona Jaffe qui s’étend sur tout le 20ème siècle
– Wealth Without Risk de Charles J. Givens, un recueil de conseils pour apprentis hommes d’affaires
– The Juror de George Dawes Green, un roman judiciaire
– The Balanced Scorecard de Robert S. Kaplan et David P. Norton qui vise à maintenir ses troupes motivées en entreprise.
L’histoire ne dit pas comment chacune de ses œuvres a été choisie, mais cette liste donne un éclairage plutôt pertinent sur la personnalité du grand méchant loup de l’Eastside Baltimore.
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