Quelques jours après la controverse FaceApp.
Plus les années passent et plus Google semble se détacher de son mantra « »Don’t be evil ». Afin de muscler son nouvel algorithme de reconnaissance faciale, la firme californienne propose aux passants qu’elle croise de scanner leur visage.
À LIRE AUSSI
Google Maps part en guerre contre les taxis qui rallongent les courses
Un visage contre un bon d’achat
La dernière initiative en date de Google suscite la polémique. Il faut dire que le géant du web n’y est pas allé avec des pincettes en souhaitant développer les capacités de son algorithme de reconnaissance faciale. Des personnes travaillant pour la firme déambulent les rues de villes américaines – dans le cas présent New York – en vue de chercher des visages à scanner.
L’anecdote est développée sur le site ZDNet, qui a interrogé une personnage ayant justement participé à ce programme :
« J’étais assis dans un parc, une journée ensoleillée, je profitais du temps, et je vois plusieurs personnes approcher les gens, avec un téléphone, comme s’ils menaient une enquête. […] L’un d’eux s’approche vers moi, et me dit « Salut, je travaille pour Google et nous collectons des données en vue d’améliorer la nouvelle génération de reconnaissance faciale pour les smartphones« . […] J’ai dû faire des selfies et bouger mon visage afin que plusieurs angles soient capturés. […] Il m’a offert une carte cadeau de 5 dollars pour Amazon ou Starbucks, en échange de 5 minutes de mon temps passées à interagir avec un téléphone ».
La notion de vie privée remise en cause
Le rédacteur de ZDNet demandera alors : « Tu as vendu ton visage pour 5 dollars ? », ce à quoi répondra le « cobaye » : « Ouais, j’ai voulu voir ce qu’ils allaient me demander de faire ». Visiblement, Google serait déployé dans de nombreuses villes afin de mener cette opération.
A croire que de nombreuses personnes ne sont en réalité pas ou peu concernées par la notion de vie privée, comme le rapporte ZDNet : « Google a acheté ton visage pour 5 dollars, et tu ne sais pas ce qu’ils vont en faire ? ». Réponse de l’intéressé : « Google a déjà ma vie entière sur leurs serveurs. Et supprimer Google de ma vie n’est pas pratique. Je me fiche de la notion de vie privée, car je crois que c’est déjà une illusion ».
La dystopie serait-elle là ?
