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Une interview jamais publiée de Lil Peep refait surface

Une interview jamais publiée de Lil Peep refait surface

Décédé en novembre 2017, la voix de Lil Peep se refait entendre à travers un entretien inédit.

Près de quatre mois après la mort du rappeur originaire de Pennsylvanie, un entretien jamais publié est mis en ligne. Décédé des suites d’une overdose de Xanax et de Fentanyl, Lil Peep était en pleine explosion au moment de sa mort. L’interview est intégralement disponible sur Booska-P.

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Parti en pleine ascension

Le 15 novembre 2017, à l’âge de 21 ans, le rappeur est mort accidentellement suite à une prise trop importante de drogues. Lil Peep s’était fait connaître moins d’un an auparavant sur la plateforme SoundCloud, comme de nombreux rappeurs de sa génération, avec des morceaux de hip-hop alternatifs emocore qui marquaient un véritable renouveau au sein de la scène du rap US.

Après sa mort, de nombreuses personnalités (notamment Post Malone) lui ont rendu hommage, faisant de son décès un exemple des ravages causés par certaines substances, et particulièrement les médicaments contenant de la codéine que l’on peut se procurer sur simple ordonnance. Quelques semaines après son décès, l’un de ses producteurs, Smokeasac (qui a travaillé sur Benz Truck, Hellboy et Awful Things), a également laissé entendre que le projet Come Over When You’re Sober Pt. 1 pourrait avoir une suite. Depuis, un clip inédit a été mis en ligne.

Une interview inédite

Znova, un média allemand, vient de mettre en ligne sur son site un entretien datant du 7 janvier 2017, jamais publié pour des raisons de qualité, étant réalisé via l’application Facebook Messenger. Quatre mois après le décès de Lil Peep, ces propos prennent une nouvelle ampleur ; le site a donc décidé de dévoiler cette interview qui n’était pas destinée à être publiée.

Salut, peux-tu te présenter ? Quelle est l’histoire derrière ton nom de scène ?

Ça va bien ? Je suis Lil Peep. Ma mère m’a appelé Peep toute ma vie, c’est comme ça que j’ai eu ce nom.

Comment as-tu commencé à rapper ?

Quand j’ai découvert toute la scène rap qui se développait sur SoundCloud, ça m’a inspiré pour commencer à faire pareil. J’ai enregistré moi-même tous les morceaux sur mon Macbook. Après quelques mois, j’ai remarqué qu’il y avait des milliers de clics sur mes trucs, alors j’ai continué.
As-tu été en mesure de tirer profit de ton succès jusqu’à présent ?

Quand j’ai quitté la maison pour la première fois, à peine sorti du lycée, je pensais que je payerais mon loyer grâce à cette carrière de rappeur sur SoundCloud. Mais il s’est avéré que je ne pouvais pas vraiment le faire à ce moment-là. Je devais donc revenir à la maison, mais j’ai commencé à faire de plus en plus d’argent et ma fan-base s’agrandissait. Maintenant, je suis franc, faire beaucoup d’argent, avoir beaucoup de fans, avoir beaucoup de followers, avoir beaucoup de gens prêts à me soutenir, c’est putain de cool.

Les drogues sont l’une de mes plus grandes inspirations.

Il y a beaucoup de références à la drogue dans ta musique. Penses-tu que les drogues sont un bon moyen de réaliser des expériences spirituelles ?

J’aime parler de drogues parce que c’est une expérience à raconter. Je suis toujours entouré de différentes drogues donc je chante à ce sujet : Weed, Xanax, Percocet, Lean… J’avais l’habitude de prendre beaucoup de coke. Les drogues sont l’une de mes plus grandes inspirations.

Est-ce que ces médicaments aident à lutter contre l’anxiété ?

Oui, le Xanax m’a aidé, c’est à ça qu’il sert. Ça me calme.

Y a-t-il quelque chose qui te fait peur ?
La mort et les mille-pattes.

Ton style, des défilés à ton dernier clip Girls est très particulier. Qu’est-ce qui t’influence ?

Juste le fait d’être bizarre et d’être différent. Ne pas suivre les tendances, mais de créer les tendances, tu vois ?

Tu changes ton style quotidiennement. D’où ça te vient ?
Je prends probablement beaucoup trop d’acide et de champignons. Je suis juste bizarre.

Tu vois la culture des clubs à Los Angeles comme une échappatoire ou comme un lieu de connexion ?

C’est plus un échappatoir. Je souffre de dépression et certains jours je me réveille et je ne me sens plus comme une merde. Ça fait partie des raisons pour lesquelles j’ai déménagé en Californie, en essayant de m’éloigner de l’endroit qui rendait mal, et des gens autour de moi. Je n’exprime pas cette partie de moi sur les réseaux sociaux, c’est la partie de moi-même que j’exprime à travers la musique.

Dans quelques années, je serai une marque

Sur le morceau OMFG tu parles du fait de vouloir te suicider. Es-tu soigné pour lutter contre la dépression ?

Non, j’aime juste fumer de l’herbe et toutes les autres drogues viennent à moi…

Quels sont tes projets pour le reste de l’année ?

Juste avoir un nom là-dedans. Dans quelques années, je serai une marque. Tout le monde va savoir qui je suis. J’ai fait tellement dans un laps de temps très court que je ne pense pas que ça soit un but déraisonné.

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