Pas sûr qu’il s’en sorte avec un chèque cette fois-ci…
R.Kelly a beau être coutumier du fait, il n’a visiblement pas retenu la leçon. Peut-être parce qu’il s’en est toujours sorti jusqu’à maintenant… Aujourd’hui, le chanteur se fait épingler pour une histoire sordide à souhait, fournie en preuves par le site américain Buzzfeed et quelques témoignages. Il tiendrait captives six jeunes femmes dans ses demeures de Chicago et d’Atlanta, instituées en véritables temples du sexe tenue d’une main de fer par le chanteur, véritable gourou d’une secte qu’il aurait monté de toutes pièces.
A 50 ans, R. Kelly peut faire un premier bilan: il est indéniablement un chanteur hors-pair qui aura participé à la popularisation à grande échelle du rnb américain; et malheureusement, il est aussi une personnalité médiatique qui collectionne les déboires et les méfaits sexuels. En 1994, il épouse Aaliyah, âgée de 15 ans alors qu’il en a 27. En 1996, R. Kelly nourrit la polémique après qu’une jeune femme de 15 ans ait affirmé avoir eu des rapports sexuels avec lui. Une histoire passée sous silence peu de temps après, avec à la clé 250 000 euros passés sous le manteau. En 2002, une sex-tape avec une mineure achève de l’ériger au rang de grand manipulateur profitant de son statut pour abuser de jeunes demoiselles influençables. Poursuivi pour « pornographie infantile », il est acquitté après de longs mois de procès. Une affaire qui lui a visiblement donné foi en la justice américaine puisqu’il réitère en 2017 avec une affaire rendue publique par le site Buzzfeed.
R. Kelly à la tête d’une secte
Au cours d’un article accablant aussi détaillé que sordide dévoilé ce lundi, on apprend que l’interprète du classique « I Believe I Can Fly » a transformé deux de ses maisons en harem et qu’il s’y trame le pire. Six femmes se plieraient aux moindres désirs de Robert Sylvester Kelly. La mère d’une des filles retenue par R. Kelly et qui ne donne plus signe de vie explique ainsi :
R. Kelly est passé maître en l’art du contrôle. Il a un harem de marionnettes
Cheryl Mack, Kitti Jones, Asante McGee, trois anciennes assistantes du chanteur ont témoigné de la triste colocation que ces jeunes filles entretiennent avec lui. Une fois à l’intérieur des demeures, elles reçoivent en guise de bienvenue un nouveau téléphone, l’ancien leur est supprimé. Les filles, surnommées « the babies » par R. Kelly doivent l’appeler « Daddy » en retour. Elles doivent demander la permission pour toute action même les plus lambdas. Elles doivent attendre que l’américain leur donne la permission pour boire, manger, tout en décidant de la composition des repas, aller aux toilettes, dormir, comment s’habiller, et évidemment, cela va sans dire, fournir de quoi alimenter les fantasmes du chanteur, de préférence sous l’oeil malveillant d’une caméra.
Si les « prisonnières » ont le malheur de manquer à ces exigences, elles sont punies par la manière « douce », c’est-à-dire verbalement ou par la manière forte : physiquement. Reste à savoir comment la police compte gérer cette affaire. Toutes les femmes ayant la majorité légale, on ne peut les déclarer disparues puisqu’on sait où elles sont, et on ne peut les forcer à rien, et surtout pas à quitter le domicile du chanteur, dont certaines se disent réellement amoureuses. L’image de crooner-lover que ses plus de 40 millions d’albums vendus à travers le monde ont contribué à construire n’empêcheront pas R. Kelly de devoir répondre de cette affaire.