Retour sur la guéguerre entre les deux rappeurs qui a tourné au feuilleton de l’été…
Le clash de l’été aura donc mis en scène deux poids lourds du rap US qui se sont livrés non pas à une battle de MC mais à un concours de CM – d’un côté tant mieux cela évite les balles perdues. Alors que les choses ont l’air de s’être (temporairement) calmées, à l’exception des fans inconditionnels de Meek Mill tout le monde s’accorde sur la victoire de Drake.
La question est maintenant de savoir pourquoi et comment le rappeur MMG s’est fourré dans un tel guêpier ? Analyse en images.
Parce que la vraie raison du clash on la connait…
Meek a beau avoir voulu se donner des airs de gardien du temple en dénonçant ce secret de polichinelle que sont les ghostwriters, cela ne fait de doute pour personne qu’il devait l’avoir mauvaise depuis longtemps envers son rival – mais si souvenez-vous il s’agit du mec qui espérait passer un jour la bague au doigt de sa go sur Miss Me.
Parce que Milly s’est montré très ingrat…
Okay Drizzy n’est peut-être pas le meilleur rappeur du monde (techniquement parlant), mais toujours est-il que sur son album Dreams Worth More Than Money, le titre R.I.C.O. se détache nettement du lot. Alors oui c’est agaçant cette manie qu’à Drake de voler la vedette à son hôte quand il est en featuring (#RickRossSait), mais s’exciter tout seul derrière son ordi n’est quand même pas très fair play…
Parce que Wanna Know n’était pas digne…
Milly est unanimement reconnu pour être un dur à cuire question battle. Alors passe encore qu’il laisse Drizzy décrocher la première flèche ou qu’il attende un peu (trop) de temps avant de répliquer, mais bordel pourquoi a-t-il lâché un morceau à ce point rempli de punchlines pour végétariens ?! [Question subsidiaire : et pourquoi ce montage digne d’un gosse de CM2 ?]
Parce qu’à ce petit jeu le premier qui s’énerve a perdu…
Fini les débauches de testostérone façon 2 Pac/Biggie ou 50 Cent/Diplomats, en 2015 le clash jeu se veut convivial et débonnaire. Plus que jamais le public scrute les faits et gestes de nos amis rappeurs un bol de pop-corn à portée de main. Dizzy l’a compris (cf. le jour où il ressorti son t-shirt Free Meek Mill) ; Mily lui ne l’a pas compris (cf. ce jour où il s’est mis à pousser des cris tout seul tard le soir sur Twitter). Alors chill comme dirait Akhenaton.
Parce que Drizzy en a vu d’autres avant lui…
Plus encore qu’un Kanye West, Drake est la cible incessante des moqueries 2.0. Il faut dire que vu son pedigree il y a de quoi. En vrac : ses débuts dans la série Degrassi, son côté gosse de riche qui nous la joue thug, ses histoires d’ex à n’en plus finir, son passeport canadien… Mais un peu comme l’ancien maton Rozay, il a su sublimer ses contradictions pour imposer son personnage et divertir son public comme personne. Le reste (qu’il soit soft, fake ou gay) ne pèse guère sur la balance.
Parce que les internets en ont décidé ainsi…
Le constat est cruel mais une fois l’image de perdant accolée à Milly, qu’importe ses faits et gestes le match était plié. Effet boule de neige oblige, il a été victime d’un déluge de mémés, parodies et autres TT (#MeekMillBeLike) toutes plus incendiaires les unes que les autres. Pourtant si l’on est honnête, ni Charged Up, ni Back To Back ne marqueront longtemps les esprits. Drizzy s’est contenté de faire du Drizzy, sans forcer.
Et maintenant ?
La balle est désormais dans le camp de Milly. Ce dernier a eu beau jeu de mettre fin aux hostilités avant d’atteindre un point de non-retour. Pour le moment si son image est écornée, il devrait néanmoins éviter un destin à la Ja Rule pour peu qu’il sorte une série de bons morceaux. Et puis au pire il lui reste toujours Nicki à la maison pour le consoler !