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Hit & Facts : 11 choses que vous ne savez pas sur « Niggas in Paris »

Hit & Facts : 11 choses que vous ne savez pas sur « Niggas in Paris »

Avec la série « Hit & Facts », Booska-p vous dévoile les secrets de fabrication des plus grand hits rap présents et passés. Pour ce nouvel épisode, retour en 2011 lorsque les Illuminatis du rap ont proposé leur version du luxe à la française…

1. Censure du n-word oblige, quand Niggas in Paris est jouée sur les ondes américaines, il est édité sous la forme « In Paris » ou tout simplement « Paris ». Dans la version parental advisory de l’album, le morceau s’intitule « Ni**as in Paris ».

2. L’instru composée par Hit-Boy a été proposée en premier lieu à Pusha T. La moitié des Clipse l’a cependant décliné au motif qu’elle ressemblait à « une musique de jeu vidéo ».

3. Selon Kanye West « si Niggas in Paris s’appelle Niggas in Paris, c’est parce que les niggas étaient à Paris ».

Le morceau a en effet été enregistré à l’hôtel cinq étoiles Le Meurice, établissement également connu pour être le lieu de conception d’une certaine Blue Ivy Carter si l’on en croit les paroles de Glory.

4. Les lignes de dialogue « We’re going to skate to one song, one song only » et « No one knows what it means, but it’s provocative ! » sont extraites du film Les Rois du patin (Blades of Glory) sorti en 2007.

Acteur principal de cette comédie mettant en scène un couple de patineurs hommes, Will Ferrell a déclaré avoir explosé de rire quand il entendu la chanson la première fois tant cela lui paraissait « surréaliste ».

Il a néanmoins confié s’être senti extrêmement flatté quand Kanye West l’a contacté et a au final adoré Niggas in Paris, « le genre de morceau qui vous donne envie de faire des trucs aussi dingues que de vous acheter un pull en col V 100% sertis de diamants ».

5. Joué initialement trois fois de suite en conclusion de chaque concert de leur tournée Watch the Throne, Niggas in Paris va prendre une place de plus en plus grande au fur et à mesure, jusqu’à être joué 10 fois de suite en décembre 2011 à Los Angeles.

Le 1er juin 2012, lors de la première date parisienne du duo, Jay Z met au défi la foule du Palais Omnisports Paris Bercy de battre ce record en clamant que « la chanson ne s’appelle pas Niggas in Los Angeles ». Niggas in Paris sera alors interprété 11 fois d’affilé.

Ce record sera ensuite porté à 12 lors de la troisième et dernière représentation le 18 juin suivant.

6. À ceux qui seraient tentés de reproduire la petite escapade de Jay et ‘Ye en terres parisiennes, sachez qu’il vous en vous coûtera la bagatelle d’au moins 144 000 euros selon le site Paris Mag.

Ce budget a été calculé en fonction de la durée du séjour (sept nuits dans l’un des palaces les plus cotés de la capitale), ainsi que des marques et dépenses référencées (Air Jordan, bouteilles de champagne Ace of Spade, vestes Margiela, vraies Rolex et autres filets de poisson).

7. Alors que rares sont les rappeurs US qui n’y soient pas allés de leur freestyle sur le beat, Niggas In Paris fait l’objet de plusieurs réinterprétations dont Niggas in Poorest de Mos Def Yasiin Bey qui se veut un contrepoids à cet éloge du matérialisme, ou dans un autre genre le très sapiosexuel B*tches in Bookshops.

8. Conseillé par Bruno Laforestrie (ancien patron de Générations et actuel directeur de Mouv’), dans le cadre de l’élection présidentielle de 2012, François Hollande s’est servi de Niggas in Paris comme bande-son de l’un de ses clips de campagne à l’attention des jeunes de banlieue.

L’histoire ne dit pas si en déambulant dans le département de l’Oise le futur président de la République n’a pas pensé très fort « That shit Creil ».

9. Quand Jay Z rappe au refrain « Ball so hard motherfuckers wanna fine me », la ligne est inspirée d’une anecdote tout ce qu’il y a de plus vraie.

À l’époque propriétaire minoritaire des New Jersey Nets, il a dû s’acquitter d’une amende de 50 000 dollars après s’être fait prendre en photo dans le vestiaire de l’équipe universitaire des Kentucky Wildcats, la NBA prohibant fermement tout contact entre les membres du staff d’une franchise pro et tout joueur pas encore éligible pour la draft.

10. Tout comme le précédent All of the Lights de Kanye West, le clip officiel de Niggas in Paris est assorti d’un avertissement quant à la survenance de possibles crises d’épilepsie lors de son visionnage.

Quand certains groupes ont critiqué la décision des deux stars de ne pas prévenir plus en amont ce risque, d’autres ont loué le fait de reconnaître ce danger potentiel.

11. Si vous n’êtes pas grand fan d’imageries kaléidoscopiques, vous pouvez toujours vous diriger sur des visuels non-officiels comme cette version qui propose de voir les lyrics taguées façon vandale dans le métro parisien, ou celle plus arty des réalisateurs Lionel Hirlé et Grégory Ohrel.

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