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Martin Scorsese a bien failli réaliser Joker

Martin Scorsese a bien failli réaliser Joker

Le film aurait sans doute été très différent.

En attendant l’arrivée le 27 novembre prochain de The Irishman sur Netflix, Scorsese a pris le temps d’évoquer son implication sur le film Joker. Avant de devoir dire non.

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Le cinéaste manque de temps

Dans le cadre d’une interview donnée à la BBC, Martin Scorsese a laissé entendre qu’il avait failli être en charge de donner vie au long-métrage Joker. D’ailleurs, en 2017, au moment où les premières informations ont filtré sur le projet, il était admis que Scorsese endossait alors la casquette de réalisateur : «Je connais très bien ce film. Je connais très bien [Todd Phillips]. […] J’y ai beaucoup pensé ces 4 dernières années, et j’ai décidé que je n’avais pas le temps de m’y consacrer. Mais je connais parfaitement le scénario, il a une énergie réelle. […] C’est un travail remarquable». Ce qui a semble t-il rebuté Scorsese, c’est la transformation d’Arthur Fleck en Joker : «Pour moi, à la fin, je ne savais pas si je sautais le pas de développer ce personnage en un personnage de comic. […] Ça ne veut pas dire que c’est de l’art mauvais, ce n’est pas pour moi, les films de super-héros, comme je l’ai dit, sont une autre forme d’art».

Scorsese en remet une couche sur Marvel

Quoiqu’il en soit, si le cinéaste avait un temps dans l’idée d’offrir une toute nouvelle considération au Joker, il semble vouloir conserver une certaine distance avec les blockbusters Marvel. Il s’en est à nouveau expliqué ces dernières heures dans les colonnes du prestigieux New York Times : «Pour moi, pour les réalisateurs, pour mes amis qui ont commencé à créer des films en même temps que moi, le cinéma était une question de révélation – qu’elle soit esthétique, émotionnelle ou spirituelle -. C’était à propos de personnages – la complexité des gens, leurs contradictions, et parfois leurs natures paradoxales, la manière dont ils peuvent se faire du mal, s’aimer, et d’un coup faire face à eux-mêmes -. De nombreux films de franchises sont faits par des gens au talent considérable. Vous pouvez le voir à l’écran». Il ajoutera malgré tout un peu plus tard que les films modernes sont de son point de vue «testés auprès d’un public, validés, modifiés, re-validés, et à nouveau modifiés jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être consommés». Bref, pour l’homme de cinéma, ça manque de sel : «Aucun risque n’est pris. Les films sont faits de manière à satisfaire des demandes précises, et ils sont façonnés sur des variations, à un nombre infini».

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