L’ironie à son meilleur…
Antre du gangsta rap californien au début des années 90, Death Row Records est resté dans les mémoires pour avoir non seulement écoulé par millions les disques de ses artistes maisons (Snoop Doggy Dogg, 2Pac, Tha Dogg Pound..), mais aussi pour toutes les histoires de violence qui à l’époque faisaient sa réputation.
Meurtre, extorsion, passages à tabac, rivalité avec la côte Est… c’est peu dire que le label dirigé d’une main de fer par l’imposant Suge Knight faisait frémir.
Toujours est-il qu’aujourd’hui les temps ont bien changé.
Entre les départs des franchise players et l’emprisonnement de Knight, Death Row a ensuite rapidement perdu de sa superbe, jusqu’à devoir se déclarer en faillite en 2006.
Racheté dans la foulée pour une bouchée de pain par WIDEawake Entertainment, le label a ensuite été revendu en 2013 à Entertainment One, une société multimédia, pour la modique somme de 280 millions de dollars.
Il vient toutefois d’être annoncé qu’Hasbro a fait l’acquisition d’Entertainment One en échange de quatre milliards de dollars.
Spécialisé dans les jeux de société et les jouets (Monopoly, les Power Rangers, G.I. Joe, Transformers…), Hasbro devient donc de ce fait le nouveau propriétaire du catalogue du Couloir de la Mort.
Se félicitant d’une telle opération, le PDG Brian Goldner a ainsi déclaré qu’il s’agissait là d’une manière d’élargir le portfolio d’Hasbro via « l’acquisition de contenus familiaux ».
Pas dit qu’il évoquait là The Chronic ou Doggystyle…
La fin d’un mythe
Désormais une entreprise comme les autres, Death Row n’est plus ce label sulfureux fondé avec l’argent du crime.
En effet si l’histoire officielle veut que Suge Knight, Dre. Dre et The D.O.C. aient piloté sa création en 1991, l’histoire officieuse est toute autre. Découvrez la en cliquant ci-dessous sur le portait de Harry-O, ce dealeur multimillionnaire sans qui le gangsta rap n’aurait jamais été le même…
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