Denzel Washington avait joué son rôle en 2007 dans le film de Ridley Scott…
Frank Lucas n’est plus. Celui dont la légende veut qu’il ait été l’un des plus gros pourvoyeurs d’héroïne de tout l’Amérique dans les années 70 vient de décéder à 88 ans.
Bras droit du gangster Bumpy Johnson qui régnait dans les rues de Harlem dans les années 60, il s’était ensuite mis à importer en quantité du « brown sugar » d’Asie du sud-est, chose absolument inédite à l’époque pour un afro-américain.
Arrêté en 1975, il sera alors condamné à 70 ans de prison avant de voir sa peine réduite à 5 années suite à son acceptation de collaborer avec la justice.
Une fois libéré, il tombera à nouveau en 1984 pour trafic de drogue (dans des proportions beaucoup plus modestes) et écopera de sept ans de placard.
En 2007 son histoire avait été racontée sur grand écran dans le film à succès American Gangster.
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Mythes et réalité
Si Frank Lucas a effectivement été un criminel certifié, son biopic n’en a pas moins grandement romancé son histoire.
Basé sur un article pas des plus fiables du New York Magazine intitulé The Return of Superfly, le film le montrait rapatrier son héroïne au nez et la barde des autorités en la cachant dans les cercueils des soldats décédés lors de la guerre du Vietnam. En réalité, de l’aveu même de Lucas ce stratagème n’a été utilisé en tout et pour tout qu’une seule fois.
Autre arrangement avec les faits : American Gangster se conclut en faisant de lui l’une des pièces maîtresses de la lutte anti-corruption au sein de la police new-yorkaise, alors qu’il n’a jamais pu balancer le moindre officier.
