A l’occasion de la sortie du film Nous trois ou rien (4 novembre 2015), Kheiron et Leïla Bekhti ont accordé une interview à l’équipe de Booska-P…
Il change de casquette avec une aisance assez sensationnelle… Humoriste, acteur, réalisateur, l’homme que l’on appelle Kheiron est un touche à tout qui n’hésite pas à se lancer dans d’ambitieux projets. Le dernier en date se nomme Nous trois ou rien et sera à l’affiche dans nos salles hexagonales à partir du 4 novembre. Si, cette fois, il se retrouve des deux côtés de la caméra, Kheiron partage notamment l’affiche avec la sublime Leïla Bekhti et l’expérimenté Gérard Darmon. D’un village iranien aux barres HLM de l’agglomération parisienne, Kheiron nous raconte le parcours hors-norme de ses parents dans une comédie centrée sur l’optimisme, l’amour de la famille et la générosité sans oublier la vie en communauté. A cette occasion, Kheiron et Leila Bekhti ont passé un instant en notre compagnie.
Retraçant la vie de ses parents, ce projet tient naturellement à coeur à Kheiron qui a attendu d’avoir toutes les conditions réunies pour le réaliser : « C’est une histoire que j’ai toujours voulu raconter, mais c’est tellement dense que je ne voulais pas la traiter autrement qu’au cinéma. Quand une proposition est arrivée, j’ai dit que c’était ce projet là que je voulais défendre » raconte-t-il. Lorsque la question du casting s’est posée le choix s’est naturellement porté sur Leila Bekhti : « Il m’a invité à voir son spectacle et le lendemain, il m’a proposé son film. Il voulait absolument que je vois son spectacle avant de me parler du film. J’ai accepté son film sur 8 pages… » raconte Leila.
Pour ma famille, je pourrais aller au bout de tout…
Si l’histoire met en avant des personnages prêts à tout pour défendre leur cause, c’est aussi le cas pour ceux qui les interprètent : « Je pense que pour ma famille, je pourrais aller au bout de tout, j’en suis sûre. Il y a des causes qui nous touchent, et pour lesquelles je me bats. Parfois, c’est bien de médiatiser son combat et parfois ça peut me déranger « confie Leila. « Je n’ai pas le millième du courage de mes parents. Si demain on était en dictature et qu’on menaçait ma famille je ne sais pas comment je réagirais. Il faut être en situation pour avoir la réponse. » ajoute Kheiron.
J’ai eu beaucoup de chance…
Tous deux issues de milieux populaires, Kheiron et Leila Bekhti ont réussi à se faire une place dans le monde fermé et élitiste du cinéma : « J’ai eu beaucoup de chance. Mon premier casting était pour Sheitan, j’y suis allé par curiosité et ça a marché ! Après, j’ai enchainé, j’ai signé mon premier contrat avec ma famille, sans agent. Ce métier est hyper violent, parce qu’il repose sur le désir de l’autre. Il faut faire attention à faire les bons choix. Je sais que ça peut partir aussi vite que c’est arrivé. Je me dit à chaque film que ça peut être le dernier. Rien n’est acquis dans la vie. » explique Leïla. « Moi le gros travail a été de vivre de ma passion. Quand je faisais le Jamel Comedy Club, après, j’allais bosser à l’hôtel en tant que veilleur de nuit. Quand quelqu’un me reconnaissait, j’étais dégouté. Pour que ça devienne mon métier, ça a été très compliqué et très long. Mon métier c’est la scène, le reste c’est des cannes à pêche. » évoque Kheiron.
Pour conclure, nous avons proposé une série de questions autour de mises en situation afin d’évaluer si la solidarité entre les deux acteurs est aussi fortes que celles des personnages qu’ils interprètent dans le film…