La Blackface, une pratique reconnue comme raciste aux Etats-Unis, mais pourtant méconnue en France.
Voilà une polémique dont le footballeur se serait bien passé… En voulant rendre hommage aux Harlem Globetrotters, Antoine Griezmann s’est coloré la peau pour un post sur les réseaux sociaux hier dans la soirée du 17 septembre. Un acte qui a donc logiquement suscité un tollé sur la toile, où les internautes n’auront pas manqué de mentionner le racisme qui se cache derrière la pratique de la Blackface. Explications.
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Une pratique héritée d’un passé esclavagiste et colonialiste
Héritée d’un passé loin d’être reluisant, où l’esclavage était le quotidien de certains états, la pratique de la Blackface permettait aux humoristes de l’époque de se moquer d’une frange de la population. En se grimant, ils se permettaient de faire corps avec les clichés, histoire de bien enraciner le racisme dans les consciences. Une norme qui n’est plus, mais qui aura laissé des traces.
Ainsi, c’est Antoine Griezmann qui s’est fait rattraper sur les réseaux sociaux après s’être déguisé en joueur des Harlem Globetrotters. Fan de Basket et de la fameuse team, l’attaquant de l’équipe de France ne pensait pas se retrouver au centre d’une polémique. Mais comme le rappelle le journaliste Pierre Almeida dans Buzzfeed (des propos repris par Libération), se déguiser en noir, c’est aussi ne pas subir au quotidien le fait de l’être :
« Quand vous êtes noir-e le temps d’une soirée, vous ne l’êtes pas à un entretien d’embauche ou quand vous cherchez à louer un appart« .
Des excuses et des soutiens
Dans un premier temps pas franchement dans le ton avec un « calmos les amis » assez maladroit (tweet aujourd’hui supprimé), Antoine Griezmann a ensuite pris soin de rédiger un tweet d’excuses. D’autres, plutôt que de remettre en cause une pratique historiquement raciste, ont plutôt défendu le joueur, comme le journaliste Pierre Ménès.
