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10 fois où ces rappeurs n’ont pas eu d’oseille ! [DOSSIER]

10 fois où ces rappeurs n’ont pas eu d’oseille ! [DOSSIER]

Ce n’est un scoop pour personne, un grand nombre de rappeurs vivent au-dessus de leurs moyens. Et lorsque le masque tombe (malgré eux), cela donne parfois lieu à de très beaux moments de wtfuckerie…

Grosses caisses, gros cash, grosses marques… que ce soit à la ville ou à la scène, le rappeur à succès lambda mord avec une belle constance à tous les hameçons de la vie de nouveau riche.

Sauf qu’à force de croquer avec un peu trop d’ardeur dans les joies de l’ostentation, il lui arrive d’avoir les yeux plus gros que le ventre et d’oublier la réalité de sa situation financière – riches et super-riches ne jouent en effet pas dans le même bac à sable.

Le succès allant souvent de pair avec la mise en scène du succès, voilà notre ami rappeur condamné à faire usage de subterfuges pas toujours des plus subtils pour cacher la misère.

Bienvenue dans le monde de ce rap bling bling aussi orchestré qu’un match de catch !

Ce jour où Soulja Boy s’est pavané avec de faux billets

Soulja Boy, ou le seul rappeur qui peut contester à Tyga sa couronne de roi du fail.

Celui qui arrive régulièrement en tête des classements des pires rappeurs de tous les temps et de toutes les galaxies affiche en effet un casier plutôt chargé en la matière.

Gloire doit être rendue à son talent si particulier qui lui permet de se ridiculiser sans que personne ne l’aide ou ne lui demande quoique ce soit.

Genre la fois où il essayé de faire croire au monde qu’il s’était payé un jet privé à 30 millions, ou toutes celles où il s’est fait griller avec de fausses Air Jordan (au point de se demander s’il lui arrive d’en porter des vraies).

Et puis un jour il a décidé de poster sur Vine et Instagram une série de clichés où il exhibe des liasses comme si c’était des billets de Monopoly… ce qui se rapproche assez de la réalité, pour peu que l’on examine brièvement les coupures du dessous.

[Oui, c’est juste du papier blanc…]

Alors que les trois fans qui lui restent lui font plus ou moins gentiment remarquer qu’à part lui-même tout le net rit sous cape, Soulja Boy s’empresse d’effacer ses posts et d’expliquer ensuite qu’il s’agissait des accessoires d’un clip. #Nigg*Please

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Ce jour où les Migos se sont montrés généreux mais pas trop

Il est toujours appréciable de voir des rappeurs qui font allégeance à longueurs de textes au dieu dollar, s’investir dans des œuvres caritatives, et plus particulièrement dans l’éducation.

À l’initiative de leur label, le groupe n’a ainsi pas hésité à donner de son temps en soutenant l’action d’un lycée de leur ville d’origine.

Son temps oui, mais pas son argent – ou alors vraiment pas beaucoup.

Si l’on se fie non pas à la taille du chèque, mais au nombre de zéros imprimés, on s’aperçoit que le trio a fait en tout et pour tout don de 1 000$, soit 333 tous petits billets verts par membre…

Une contribution plutôt modeste venant de rappeurs dont l’hymne Versace tournait à l’époque en boucle dans tout le pays.

Alors oui c’est l’intention qui compte, mais vu leur pédigrée cela donne l’impression : 1) de mecs qui se sont bien fait plumer lors de leur signature en maison de disques, 2) de mecs à qui l’école ne rappelle pas forcément de bons souvenirs, 3) de mecs qui s’en tamponnent joyeusement la raie.

Toujours est-il qu’aux esprits taquins qui ont souligné qu’ils n’avaient qu’à refiler une de leurs chaines, les Migos ont répondu très prosaïquement : « Donner 1$ à un sans-abri est déjà une bénédiction ». #PunchlineDeRiches #SalaudsDePauvres

Ce jour où Jim Jones s’est fait refourguer de fausses Air Jordan

L’histoire commence avec un post Instagram tout ce qu’il y a de plus anodin où le capo des Diplomats se vante de sa dernière acquisition : une paire flambante neuve d’Air Jordan 11 Ray Allen Ring Night PE.

Problème, ce modèle est un prototype conçu spécialement pour le basketteur et il n’en existe que deux dans le monde. Un fait que ne vont pas manquer de relever ses 876 000 followers.

Piqué au vif, Jones s’engage alors dans une bataille de commentaires où il ne lâche rien. Le débat prend ensuite une nouvelle tournure quand le rappeur est confronté au téléphone au collectionneur Soley Ghost qui le met face à ses contradictions.

L’échange devient vite hilarant notamment grâce à un Jim Jones qui à force d’enchaîner les blunts finit par se dépeindre en Denzel Washington de la sneakers, expliquant qu’il a dégoté cette paire « de la même façon que Franck Luca se procure son héroïne dans American Gangster ».

Reste qu’après un examen détaillé des Jojo en question, le verdict est sans appel : ce sont des fake.

Jim Jones ou le Jérôme Cahuzac du game.

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Ce jour où Bow Wow a frimé avec des billets de 1 dollar

On le croyait fauché depuis qu’il s’était fait lourder de Cash Money (qui rappelons-le ne lui versait déjà que 1 500$ à titre « d’employé du label »). Que nenni, l’ancien protégé de Snoop et Jermaine Dupri a tenu à rassurer les foules en postant une photo de lui allongé sur un parterre de billets verts.

Légende : « Je pourrais vivre deux fois ma vie ».

Belle tentative, sauf que n’est pas Birdman qui veut et les petites coupures qui jonchent le sol sont des billets de 1$…

Ainsi selon nos dernières estimations, Bow Wow exhiberait environ 68 dollars, soit à 427 832 billets près le prix de la dernière Bentley Continental.

Finance mis part, ce cliché soulève également son lot d’interrogations : qui a bien pu prendre cette photo ? Pourquoi est-il à moitié nu ? La personne à qui il parle au téléphone est-elle au courant de ce qui se trame ?

Ce jour où Young Buck a racheté sa chaîne aux enchères

Si dans le rap nombreux sont ceux qui se sont crashés après avoir touché le ciel du bout des doigts, rares sont ceux qui sont tombés aussi bas que la quatrième roue du carrosse G-Unit.

La faute au principal intéressé qui clamant être « un renoi à sept chiffres avant même d’avoir encaissé un chèque de royauté » a jeté une bonne partie de son fric par la fenêtre (genre effectuer des allers-retours entre New York et son Tennessee natal avec ses quinze voitures) sans de son propre aveu avoir la moindre idée qu’il devrait un jour rendre des comptes à l’Oncle Sam, lui qui toute sa vie d’avant « planquait son argent de drug dealeur dans des sacs ».

La faute à 50 Cent qui lui a fait signer l’un des pires contrats qui soit en le délestant de ses masters et des droits de publishing, mais aussi de son nom et de toute possibilité d’aller voir ailleurs.

Du coup quand la bise fut venue, le Jeune Buck se retrouva fort dépourvu. Forcé à se déclaré en faillite en 2010, il voit ses biens saisis pour être revendus aux enchères.

Sentimental, le rappeur (qui au moment des faits est incarcéré pour une période de 18 mois) envoie un représentant racheter l’un de ses manteaux en fourrure ainsi que sa chaîne 615 Cashville pour 12 600 dollars (prix de départ 20 000$).

Décidément, soit on a le sens des priorités, soit on ne l’a pas.

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Ce jour où la fausse Rolex de Ace Hood s’est désintégrée en direct

Les rappeurs adorent les montres au moins autant que leurs caisses – cf. la pose « grattage de menton » devenu un classique du genre, que ce soit dans les clips ou sur les réseaux sociaux.

Le seul souci c’est qu’une Audemars Piguet ou une Philipe Patek ça coute un bras (lawl). Et quand on sait que l’on peut trouver des contrefaçons pour moins de 200 dollars pourquoi s’en priver ?
C’est sûrement ce qu’a dû se dire Ace Hood le jour où il s’est sapé pour assister au BET Awards.

Malheureusement pour lui, en plein interview télé sur le tapis rouge, le cadran de sa Rolli décide de tailler la zone. Ace a beau ensuite tenté de le replacer, rien n’y fait, les secondes passent et le malaise grandit.

N’ayant guère gouté aux joies de ce buzz pour le moins imprévu, l’interprète de Bugatti clamera plus tard qu’il a « viré son joaillier » (pour peu que cela veuille dire quelque chose).

De deux choses l’une : soit Ace Hood s’est pris une sacrée banane en claquant comme il le prétend « 60 000$ » dans un gadget de fête foraine, soit Ace Hood est aussi bête qu’il en a l’air pour oser croire qu’on va le croire.

PS : les deux réponses en même temps sont très plausibles

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Ce jour où Plies a découvert qu’il portait du toc

Dans une interview datant de 2008, Maino (OG certifié qui a passé une décennie derrière les barreaux) racontait qu’après avoir braqué un célèbre rappeur, il s’en était allé refourguer deux de ses chaînes à un joailler peu scrupuleux pensant en tirer « au moins 200 000 dollars ».

Tout ce qui brille n’étant pas de l’or, il ne s’en tirera au final avec 25 000 petits dollars, l’une des chaînes étant d’ailleurs complétement fausse.

Dans un autre genre 50 Cent a été forcé d’admettre un secret de polichinelle dans le milieu : les rappeurs font régulièrement fondre leurs quincailleries pour donner l’illusion d’avoir toujours de nouvelles pièces.

En même temps comment leur en vouloir ? Mis à part la reine d’Angleterre et quelques princes qataris, personne ne peut s’offrir un tel déluge de pierres précieuses.

En 2009, de retour dans sa chambre d’hôtel après un show, Plies apprend qu’il s’est fait dévalisé.

Si comme beaucoup de gens qui n’y connaissent rien il s’était convaincu qu’il portait du vrai, on imagine qu’il l’a mal pris… mais peut-être pas autant que le voleur qui là encore lorsqu’il a essayé de revendre ses chaînes s’est vu rétorqué qu’exceptées les dorures tout était factice.

Décidément le crime ne paie pas.

Ce jour où Rick Ross a porté fausses lunettes

Un an après avoir décroché l’or olympique dans la catégorie mytho du rap en se faisant piteusement griller à la face du monde en tenue de maton, le « bawse de tous les bawses » (dixit lui-même) tente de se remettre en selle comme si de rien n’était avec un troisième album intitulé Deeper Than Rap sorti en avril 2009.

Rozay s’affiche ainsi en couverture du mag’ cainri XXL du mois de mai. Légende : « Je n’ai jamais eu de problème de crédibilité de rue, et je n’en ai toujours pas. »

Autant d’aplomb a de quoi laisser plus sceptique qu’une fausse, mais là n’est pas le plus grave. Deux jours à peine après la parution du numéro, la rédaction reçoit un courrier tout ce qu’il y a de plus officiel rédigé par les pontes de Louis Vuitton.

La maison française accuse non seulement le rappeur de porter des contrefaçons, mais s’inquiète aussi du fait qu’il ternisse la réputation et l’image de la marque.

Certes Ross clame-là qu’il s’agit là d’un modèle customisé de LV Millionaires, il n’empêche qu’il aggrave son casier d’une nouvelle de peau de banane : sa rap money sent encore plus la carotte que Bugs Bunny.

Un comble lorsque l’on sait que quelques semaines plus tôt, il brocardait 50 Cent pour s’habiller en Carhartt et porter des Reebok… lui qui finira par signer un peu plus tard chez ledit équipementier.

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Ce jour où Ja Rule a invité MTV Cribs dans une maison qui n’était pas la sienne

Coutumière des émissions de télé plus truquées que la coupe du monde (Pimp My Ride et autres niaiseries étiquetées « réalité »), MTV a 13 ans durant fait visiter au petit peuple les propriétés des rich & famous.

En 2001 Jeffrey Atkins nous fait ainsi faire le tour à moitié à oilpé de ce qu’il présente comme « sa résidence de Miami », une demeure quatre étoiles de plus de 7 000 mètre carrés où l’on croise tous ses lascars et quelques célébrités comme Vin Diesel, Ludacris, ou même Jay Z qui passait par là en yacht (!).

En 2004 une plainte est déposée par une certaine Janette Varela qui s’avère être la vraie propriétaire de la maison. Motif : violation du contrat de location.

V’là-t’y pas que ce petit filou de Ja et son label « murder eye-enne-cee » avaient en réalité loué les lieux uniquement le temps d’un weekend au cours duquel ils en ont profité pour convier ni une, ni deux les caméras de Cribs, et accessoirement organiser une petite sauterie à laquelle ont assisté 600 personnes.

Résultat, après 48 heures de débauche ininterrompue sont constatés pêle-mêle « des trous dans les murs, des portes cassées, de nombreuses seringues et préservatifs usagés jonchant le sol ».

Étonnament l’année suivante Ja n’a pas été invité à la fête des voisins.

Ce jour où Fat Joe s’est reconverti en conférencier

Une fois passé par la case prison, la réinsertion c’est dur. Et parfois c’est même très dur.

Prenons Fat Joe par exemple. Quelques mois après avoir purgé sa peine pour évasion fiscale, l’ancien pilier du rap new-yorkais (du DITC au Terror Squad) qui se faisait surnommé Joey Crack ou Don Cartagena a opté pour un choix de carrière sur lequel peu auraient misé : il a été recruté comme porte-parole de Market America, une société qui vend tout et surtout n’importe quoi (vitamines, chapeaux de safari, imprimantes laser, déguisements d’Halloween…) et dont le modèle économique repose sur le recrutement de vendeurs qui recrutent des vendeurs.

Immortalisée en vidéo, sa performance de motivational speaker a largement de quoi convaincre les plus récalcitrants d’arrêter de télécharger illégalement sa musique.

Boudiné dans un costume qu’il a dû emprunter à Pitbull, il ressemble tantôt à ces comiques de bateaux de croisière en fin de tournée, tantôt à un maniacodépressif sur le point d’aller passer ses RTT en rehab’.

Dans une ambiance de grande messe consumériste dont seuls les amerloques ont le secret, le Gros Joseph déclame intarissable son amour pour sa nouvelle « famille », les vertus du « hustle », balance des dédicaces à Taïwan, rit frénétiquement sur commande et parle de Big Pun à une foule extatique – bien que personne dans l’assistance n’affiche moins d’un demi-siècle.

Le tout se conclut par la promotion live de son dernier single featuring Jennifer Lopez, mais sans Jennifer Lopez qui n’a pas pu venir ce jour-là « à cause de son fils qui est malade ».

Seul éclair de lucidité au milieu de cette tornade de moments gênants : quand Fat Joe admet penaud que lorsque vous rejoignez ce genre de secte business, les gens pensent que vous êtes « fous ».

(Soupir)

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