Chaque emcee traîne sa petite histoire…
À quelques Kanye West, Kendrick Lamar, Nasir Jones et autres Will Smith, le choix d’un pseudo tient du passage obligé pour un rappeur.
Sorte de marque déposée, il sera ensuite en effet utilisé à profusion dans ses rimes, quitte à lui-même dériver en surnom en étant raccourci ou déformé, voir en gimmick (y compris chez ceux qui affirment le contraire).
Personnages de série télé, gangsters réels ou imaginaires, hommages à un membre de leur famille… Découvrez tout ce qu’il y a à découvrir derrière ces noms de scène parfois des plus énigmatiques.
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6ix9ine
Longtemps secret quant au sens à donner à ce pseudo tatoué près de 200 fois sur son corps, Daniel Hernandez a fini par lever le voile, décevant au passage tous ceux qui y voyait une allusion au kamasutra.
« Je n’ai jamais oublié d’où je venais. C’est pour ça que je suis 69. 69 rappelle que ce n’est pas parce que tu as raison que j’ai tort. Personne n’a vu la vie de mon point de vue, tout est une question de perspective. »
Sur le net, certains théoriciens expliquent également ce fétichisme en croisant la date de décès de son père.
Dr. Dre
Aucunement titulaire du moindre doctorat ou d’un quelconque diplôme en médecine, Andre Young a ajouté au diminutif de son prénom un hommage au basketteur de légende des années 70/80 Julius Erving. Réputé pour son jeu aérien et ses dunks (le Jordan avant Jordan c’était lui), il était surnommé Dr. J.
Par la suite très sourcilleux de sa réputation dans le monde des affaires, il tentera d’empêcher un certain Docteur Drai, gynécologue de profession, de faire déposer son nom en tant que marque.
André 3000
Si le compère de Big Boi se faisait appeler Dre à ses débuts, afin d’éviter la confusion avec le producteur gangsta rappeur il a non seulement rajouté un accent à son blaze, mais aussi le chiffre 3000 à la fin histoire d’exprimer l’idée qu’il était loin dans le turfu.
Assez ironiquement, pour une raison similaire son groupe OutKast a dû également changer de nom au début des années 90. Le duo souhaitait en effet au départ se faire connaître en tant que The Misfits (« Les Associaux »), mais le nom étant déjà pris. Ils ont alors adopté un synonyme (« outcast », paria).
Eminem
À l’âge de 14 ans, le jeune Marshall Mathers rappait sous ses initiales M&M. L’idée de les phonétiser paraît des plus judicieuses avec le recul considérant que la marque de dragées du même nom ne l’aurait très certainement pas laissé poursuivre sa carrière sans lui coller un procès digne de ce nom sitôt la gloire au rendez-vous.
DJ Khaled
Parce que dans l’Amérique post 11 septembre vouloir se faire connaître sous le pseudonyme Arab Attack n’était peut-être pas la stratégie la plus fine qui soit, Khaled Bin Abdul Khaled s’est pour une fois résigné à la jouer sobre.
Vanilla Ice
Seul caucasien au sein d’un groupe de breakers, Robert Van Winkle s’est fait étiqueter parfum vanille un peu contre son gré.
« Ice » renvoie à l’un de ses moves de danseurs.
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DMX
Quand l’aboyeur en chef du crew Ruff Ryders s’est lancé dans le rap à la fin des eighties ce n’était pas en tant qu’emcee, mais en tant beatboxeur, raison pour laquelle son blaze s’inspire de celui d’une des boîtes à rythmes les plus populaire de l’époque, l’Oberheim DMX.
Visionnaire, l’ami Earl Simmons trouve en plus que l’acronyme « Dark Man X » lui va comme un gant.
French Montana
Quand Karim Kharbouch débarque à New-York, il décide de rendre hommage à son Maroc natal en faisant référence à son passé colonial et à l’influence de la culture française sur le pays.
Le Coke Boys a ensuite ajouté Montana pour sa supposée ressemblance avec Tony.
Lil Uzi Vert
Simplement surnommé « Vert » à ses débuts, Symere Woods rajoutera ensuite la référence au pistolet israélien après s’être entendu dire à plusieurs reprises qu’il rappait « aussi vite qu’une mitraillette ».
LL Cool J
Ladies Love Cool James. Peut-être l’acronyme le plus célèbre du rap.
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Lil Wayne
Si du haut du mètre 65 de l’intéressé le « Lil » est parfaitement compréhensible, pourquoi diable Dwayne Michael Carter, Jr. se fait-il appeler Wayne et pas Dwayne ?
Et bien parce que prénommé ainsi d’après son père biologique, une fois le succès au rendez-vous, il ne souhaitait en aucun cas partager quoi que ce soit avec celui qui n’a pas pris la peine de l’élever – quand bien même il appellera son deuxième enfant né en 2008 Dwayne III.
A$AP Rocky
Tandis que l’acronyme préféré de la start-up nation signifie ici comme chez tous les Ferg, Ant, Twelvyy ou Nast de la Terre, « Always Strive And Prosper » (en gros « Toujours s’en mettre plein les poches »), Rocky est un dérivé de Rakim, son prénom à l’état civil – prénom qui lui a été donné par sa mère en hommage au rappeur du même nom.
AZ
Un pseudo qui fait référence à la première lettre de son prénom Anthony et à la dernière lettre de son nom de famille Cruz ; mais aussi un pseudo qui fait référence à l’un des drug dealers les plus connus de Harlem, Azie Faison (et qui d’ailleurs poursuivra le rappeur en justice à hauteur de 10 millions de dollars pour plagiat de vie) ; et enfin un pseudo qui fait référence à Aziatic, le nom qui lui a été donné par la secte/église des Five Percenter dont il est un membre.
50 Cent
Surnommé Boo Boo à l’adolescence, Curtis Jackson emprunte son nom de scène à un certain Darnell Martin, un gangster de son quartier resté dans les mémoires pour s’être fait une spécialité de dévaliser des célébrités « même pour cinquante centimes ».
Fiddy lui piquera d’ailleurs également cette idée pour son morceau culte How to Rob dans lequel il s’imagine braquer les poids lourd du rap newyorkais.
Tony Yayo
Le prénom d’Antonio Montana assorti de l’argot de cocaïne popularisé dans le film de 1983.
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21 Savage
« 21 » vient du nom du gang auquel il est affilié. « Savage » fait référence à sa personnalité.
Fait intéressant en 2017, un rappeur concurrent originaire de Bâton rouge décide de se faire appeler 22 Savage en raison de ressemblance physique avec l’auteur de l’Issa Album.
Il met ensuite au défi 21 de récupérer son pseudo lors d’un combat de boxe, ce à quoi Shayaa Bin Abraham-Joseph répondra « nous, on se ballade armés mec, on n’est pas là pour faire la put*in de boxe ».
Nelly
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Cornell Haynes Jr. => Cor-Nell => Nelly
Et tant pis si y’en a qui disent que ça fait comme les filles.
Chief Keef
« Kief » sonne comme « Keith », le prénom du chef à l’état-civil, mais aussi comme « kiff », le Chicagoan n’étant pas insensible aux joies de la résine.
Sosa, son surnom est lui un brin plus élaboré puisqu’il renvoie à trois personnages dont il est fan : le baseballeur des Chicago Cubs Sammy Sosa, le ponte du trafic de drogue Alejandro Sosa dans Scarface et à Gucci Mane qui a sorti en 2008 la mixtape Gucci Sosa.
Bone Thugs-N-Harmony
Au début des années 90, le groupe s’appelait The Band-Aid Boys avant de devenir la B.O.N.E. Enterpri$e, chacun de ses cinq membres s’affublant d’un pseudo au diapason : Krayzie Bone, Layzie Bone, Bizzy Bone, Wish Bone et Flesh-n-Bone.
Quand Eazy-E leur fait passer une audition quelques années plus tard pour son label Ruthless Records, il est tellement impressionné par leur sens de la mélodie qu’il souhaite les rebaptiser Thugs-n-Harmony.
Les deux parties finissent par trouver un compromis.
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Busta Rhymes
Bus a Bus tient son alias des Chuck D des Public Enemy dont le flow lui rappelait le style de jeu du footballeur star George ‘Buster’ Rhymes.
Plus proche de chez nous, Busta Flex, grand admirateur devant l’éternel du chef de file du Flipmode Squad, copie/collera carrément la première partie de son patronyme.
Nicki Minaj
Née Onika Tanya Maraj, elle s’est vue accoler Minaj à son diminutif au moment de sa signature en maison de disques.
L’idée était de faire référence à l’expression française « ménage à trois », la plus Barbie des rappeuses se présentant à ses débuts comme bisexuelle.
Encore aujourd’hui Nicki détesterait ce blaze.
The Game
Jayceon Taylor a été surnommé de la sorte très jeune par sa grand-mère parce qu’il appréciait toute activité un tant soit peu physique. Rien à voir avec « le game » de The Wire donc.
Notez qu’en 2011 pour The R.E.D. Album sorti, il a fait enlever le « The » avant de revenir sur sa décision.
Snoop Dogg
Autre californien qui a hérité d’un surnom donné par l’un de ses proches.
À l’âge de huit ans, Calvin Cordozar Broadus était un fan assidu de Charlie Brown et plus particulièrement de Snoopy, le chien du héros.
Trouvant que plus son fils passait du temps devant ce dessin animé, plus il se mettait à ressembler au personnage, sa mère finit par l’appeler ainsi, d’autant plus qu’il fouinait partout (to snoop around dans la langue de Shakespeare).
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T.I.
Comme son père et son grand-père avant lui, Clifford Harris Jr. se faisait appeler Tip par son entourage.
Lorsqu’il signe sur LaFace, pas de chance pour lui le label compte déjà un autre Tip dans ses rangs : Q-Tip du groupe A Tribe Called Quest (le « Q » étant pour Queens). Un passage par la case raccourci s’est donc imposé.
Notez qu’au cinéma le rappeur est cependant crédité en tant que Tip ‘T.I.’ Harris.
Travis Scott
Et non Travis Scott ne s’appelle pas Travis Scott, mais Jacques Berman Webster II – les plus attentifs noteront que dans ces textes, il se réfère parfois à lui-même sous ce prénom.
Il existe cependant un vrai Travis Scott, l’oncle de l’intéressé. Explication : « Mon oncle s’appelle Travis. C’était le membre de ma famille préféré. Je l’admirais tellement, ce renoi était trop cool. Il avait toujours du swag. Le mec jouait au golf et tout. Il était malin, il prenait toujours la bonne décision. »
« Scott vient aussi de lui, c’était son surnom. Je me disais toujours que si je devenais un rappeur, j’aurais aimé être comme lui. »
Petite précision enfin, le boyfriend de Kylie J. a écrit son blaze avec un $ jusqu’en 2016.
Wiz Khalifa
Cameron Jibril Thomaz doit la première partie de son nom de scène à ses petits camarades de classe qui, éblouis par le fait qu’il soit bon dans tout ce qu’il entreprenait, disaient de lui « He’s a young wiz » (« wiz » étant le diminutif de « wizard », magicien).
Son grand-père (musulman) lui accolera ensuite Khalifa, un mot arabe qui signifie successeur, leader.
Childish Gambino
Alors qu’à l’énoncé de ce pseudo, on pourrait croire sans peine qu’il s’agit là d’un membre du Wu-Tang, Donald Glover doit le nom de son alter ego rappeur à un générateur en ligne.
Post Malone
Bien que fan de basketball, Austin Post ne se fait absolument pas appeler Malone par admiration pour l’ancien ailier fort star des Utah Jazz.
En réalité Malone ne renvoie à rien de concret, le nom lui ayant été ici aussi attribué par un générateur.
Cardi B
Si le nom de scène de Belcalis Almanzar dérive de celui d’une marque d’alcool, la faute en revient à sa sœur prénommée (pour de vrai) Hennessy.
« Du coup, tout le monde m’appelait ‘Bacardi’. J’ai ensuite raccourci en Cardi B, le ‘B’ signifiant ‘beautiful’ ou ‘bully’ en fonction de l’humeur du jour. »
Jay Z
Calme et réservé dans ses jeunes années, Shawn Carter se fait remarquer par les OG de son quartier pour ce côté « jazzy ». Ne souhaitant cependant pas être associé aux jazzmen et leurs excentricités vestimentaires (« leurs costumes bleu électrique, leurs jheri curls, leurs chaînes sur le torse »), il conserve uniquement le J et le Z qu’il orthographie ensuite en Jay-Z en hommage à son mentor Jaz-O.
Le mogul s’affublera ensuite de plusieurs autres surnoms comme Hova (un jeu de mots entre J-Hova et Jehovah, le nom hébraïque de Dieu – « They call me J-Hova cause the flow is religious ») ou Jigga (le diminutif de Jiggawatt, une déformation de gigawatt).
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Memphis Bleek
M.E.M.P.H.I.S. ? « Making Easy Money Pimping Hoes In Style »
Rien à voir donc avec le Tennessee ou Michel & Jean-Philippe pour le poto de Jay Z à l’éternel durag et à la casquette trop grande.
Rae Sremmurd
En 2006, Mike Will Made It lance sa compagnie de production EarDrummers Entertainment. En 2013, il fonde le label Ear Drummer Records. En 2014 il signe les frangins Slim Jxmmi et Swae Lee à qui il donne le nom de sa structure en inversant le sens des lettres.
Rick Ross
Fasciné lui aussi par le gangstérisme, William Leonard Roberts II a emprunté son patronyme au roi du crack Rick Ross – son surnom « Freeway » ayant déjà été piqué par le emcee de Roc-A-Fella.
Ce dernier a néanmoins peu apprécié l’hommage rendu par l’ex maton et l’a poursuivi devant les tribunaux en 2010 à hauteur de 10 millions de dollars. Pas de chance pour lui, le juge a estimé qu’il s’était manifesté trop tard, le bawse se faisant appeler ainsi depuis 2006.
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Meek Mill
Hasard de la vie, le Maybach Music Group compte deux Robert Williams dans ses rangs.
Le natif de Philadelphie doit lui son alias à un ami d’enfance qui l’appelait à l’époque des dreads « Meek Millions » (meek = make).
Future
Nayvadius DeMun Wilburn doit lui aussi son à un pote, en l’occurrence un certain G-Rock : « Il me répétait tout le temps ‘Tu es le futur. Tu es le futur. Tu es jeune. Tu as de l’énergie. Tu es ambitieux. Tu es le futur de la Dungeon Family’. »
Mobb Deep
Initialement P-Wee & K-Wee au sein des Poetical Prophets, le duo de Queensbridge opte ensuite pour une imagerie moins hiphopienne en devenant la Mafia Profonde.
Extrait de l’autobiographie My Infamous Life de Prodigy : « Quand tous les renois de QB se réunissaient nous étions au moins 30 ou 40, comme une mafia. À l’époque, quand nous voyions une bande réunie, nous disions ‘Them niggas is deep’. Les deux expressions collées l’une à l’autre sonnaient super bien. J’ai ensuite ajouté un second B parce que le nom avait l’air plus stylé comme ça. Il paraissait équilibré. »
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Waka Flocka Flame
« Waka » vient du gimmick « Waka, waka, waka » de Fozzie Bear l’une des marionnettes du Muppets Show.
« Flocka Flame » vient d’un ajout de Gucci Mane au moment de la signature Juaquin James Malphurs sur son label 1017 Brick Squad. À ce jour, personne n’a le moindre début de piste quand à la signification de cette onomatopée.
Fetty Wap
Décidément l’influence de Gucci Mane sur le rap est sans équivalent, Wap dérivant en effet de Guwop.
Sinon « Fetty » veut dire argent en argot.
Lil Jon
Du haut de son mètre 68, l’inventeur du crunk traînait au lycée avec deux autres John : un balèze, Big John, un normal, John, et lui, Ptit Jean.
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XXXtentacion
Littéralement : « tentation inconnue ».
Si un seul X aurait très bien pu faire l’affaire, le rappeur en a mis trois en référence à la typographie des sites porno qu’il regardait plus jeune.
Iggy Azalea
À la base l’Australienne souhait rappé avec son nom de naissance Amethyst avant de se rendre compte que niveau rimes et niveau marketing la partie s’annonçait délicate.
Elle a donc emprunté le nom de sa chienne Iggy (ça ne s’invente pas) et celui de la rue où vivait sa famille, Azalea.
ScHoolboy Q
Au lycée, non-content d’exceller en sport, Quincy Hanley se révèle plutôt un très bon élève ce qui lui vaut d’être surnommée « schoolboy ». Une fois dans le rap et dans le deal, il choisit néanmoins Q comme pseudo.
C’est lorsqu’il signe chez Top Dawg Entertainment que lui est soufflé l’idée de fusionner les deux sobriquets.
Lil B
Le B reprend-t-il BasedGod son surnom, ou Brandon son prénom à la ville ? Et bien aucun des deux si l’on en juge par le tatouage « Lil Boss » sur son cou.
Ice Cube
Quand le grand frère d’O’Shea Jackson invitait l’une de ses copines à la maison, le futur NWA essayait toujours de la jouer cool. Tellement cool que son frangin finit par le surnommer « Ice ».
Et pour ce qui est de « Cube », il s’agit là d’une référence à sa corpulence.
Ludacris
« Ludicrous » : grotesque, absurde, aberrant, insensé… ce qui correspond bien aux textes et aux clips du Luda première version.
Moins à celui qui s’est coupé les cheveux et tourne tous les ans dans un nouveau Fast & Furious.
Gucci Mane
Contrairement aux apparences, la marque italienne n’est ici pas concernée : Radric Davis a emprunté ce surnom à son père qui le tenait de sa grand-mère.
Fabolous
Ayant commencé à rapper avant d’avoir son nom de scène, John David Jackson balance un jour un freestyle dans lequel il se réfère à lui-même en tant que « fabulous vocabulist ».
Ne le connaissant ni d’Adam di d’Eve, quand DJ clue tombe sur ce freestyle, il pense qu’il s’agit là de son véritable pseudo (genre « The Fabulous Vocabulist ») et commence à jouer les disques du rappeur sous cette identité.
Sa réputation grandit alors rapidement, tellement rapidement que Fabo n’a guère eu d’autre choix que d’adopter ce nom dans la foulée.
Scarface
« Brian de Palma n’a aucune idée de l’impact qu’il a eu sur ma vie » déclara un jour le Geto Boys.
Les auditeurs de rap eux si, à en juger par le titre de ses albums solo (The World Is Yours), ses innombrables allusions à Tony dans ses lyrics, ou les chemises à fleurs qu’il a très longtemps arborées.
Puff Daddy
Dès son plus jeune âge, Sean Combs se mettait dans tous ses états quand les choses n’allaient pas dans son sens (une habitude qu’il conservera par la suite), si bien que ses amis ont fini par l’appeler Puffy (de « huff and puff », « râler et rager, s’époumoner »).
Le Wu-Tang Clan
Loin de nous l’idée de retracer ici les origines tentaculaires des innombrables patronymes des membres du Clan (de un parce que cela prendrait un article entier, de deux parce qu’il est prévu que cet article s’écrive un jour).
Pour ce qui est du nom du groupe à proprement parler donc, l’inspiration vient de la passion de RZA pour les films de kung-fu, et plus particulièrement pour son préféré : Shaolin contre Wu Tang de et avec Gordon Liu (Johnny Mo et Pai Mei dans Kill Bill) qui met en scène l’affrontement entre deux écoles d’arts martiaux.
« Pour moi des deux, c’est le Wu-Tang qui avait le meilleur style en combats de sabres. La langue étant une forme de sabre et nos lyrics étant les meilleurs, nous étions de ce fait le Wu-Tang Clan. »
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