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Le top des clashs les plus pétés du rap US !

Le top des clashs les plus pétés du rap US !

Des fois c’est gênant, des fois c’est marrant, mais c’est toujours divertissant…

Dans le rap tous les clashs ne se valent pas. En marge des grandes rivalités qui ont marqué l’histoire de la culture, il existe en effet toute une série d’embrouilles plus confidentielles.

Plus légères, plus décalées, plus anecdotiques, devoir de mémoire oblige, elles n’en valent pas moins d’être archivées.

Et puis bon, certaines d’entre elles poussent tellement loin le bouchon du n’importe quoi qu’elles se (re)découvrent sourire au coin.

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Prodigy contre Jésus-Christ

Élevé à la dure dans le ghetto de Queensbridge New York par un père accro à l’héroïne qui décédera du Sida à son adolescence, la moitié des Mobb Deep souffre en sus depuis toujours de drépanocytose, une maladie génétique affaiblissant le système immunitaire source d’intenses souffrances au quotidien.

Tout ça pour dire qu’il en a gros sur la patate et que ceci explique très certainement pourquoi il n’existe quasiment aucune photo de lui où il peut être vu en train de sourire.

Particulièrement remonté, en 2006 P signe ainsi un couplet qui en a choqué plus d’un sur le morceau Pearly Gates – à commencer par son chef de label 50 Cent, ce qui dans le genre n’est pas une mince affaire.

Le compère d’Havoc rappe ainsi que le jour où il se retrouvera devant les portes du paradis (« pearly gates » en VO), ce sera l’occasion pour lui d’en découdre face-à-face avec le fils de Dieu en personne.

Extrait : « Quand je le verrais je le tabasserais comme dans le film, ça lui apprendra à nous laisser dans la misère la plus crasse, à ne m’avoir jamais donné de signes qu’il veillait sur moi (…) Rien à foutre des sermons religieux à la con »

Dans une Amérique pas des plus à l’aise avec le blasphème, la pilule a beaucoup de mal à passer et lui vaut de subir les foudres de l’autocensure – les passages les plus hardcore sont maquillés par la maison de disques, y compris sur la version Parental Advisory.

Quelques années plus tard, Prodigy est revenu sur l’incident en arguant qu’il souhaitait là « capter l’attention des gens ».

« Je suis quelqu’un de spirituel, je crois à un créateur. En revanche je ne crois pas aux histoires qui nous sont racontées. Sur Pearly Gates je voulais m’opposer à ce système qui veut nous forcer à croire à tout ça. Ce sont ces mêmes motherfuckers qui nous ont passé les chaînes aux pieds qui nous force à croire dans ces trucs. »

« Pour moi c’était une opportunité de créer le débat, c’est pour cela que je n’ai pas tout expliqué dans le morceau. Je voulais que les gens s’interrogent d’eux-mêmes. »

Et de conclure : « Pour moi toutes les religions servent à contrôler les peuples (…) Moi je n’y crois pas à leurs trucs, je n’ai donc pas peur d’en parler en mal. »

Lil Yachty contre The Notorious B.I.G.

Écrire de la génération des rappeurs SoundCloud qu’ils se contrefoutent de l’histoire du mouvement relève du l’euphémisme tant ces derniers se complaisent à échéances régulières à manquer de respect aux deux de leurs plus glorieux aînés que sont Biggie et 2Pac.

Dans le désordre c’est ainsi Kodak Black qui a déclaré qu’ils ne « doivent leur statut de légende qu’à leurs morts prématurées », Lil Xan qui a qualifié la musique du californien « d’ennuyeuse », ou encore XXXTentacion qui lui se jugeait tout simplement « meilleur que 2Pac ».

De son côté Lil Yatchy s’est en 2016 affiché dans les grandes largeurs quand en interview chez Billboard il s’avoue incapable de citer de tête cinq de leurs chansons.

Pas gêné pour un sou, il précise dans la foulée que « cela ne l’empêche pas faire de l’oseille » et « qu’il ne voit pas pourquoi il devrait faire les choses comme elles devraient être faites ». Toujours plus rebelle, quelques jours plus tard il franchit un nouveau palier en affirmant que Notorious B.I.G. est tout simplement « surcoté ».

Cette fois-ci s’en est toutefois trop. Sommé de s’excuser, le Petit Bateau tente de faire dégonfler la polémique au micro de Beats 1.

« Franchement jusqu’il y a encore quinze jours je n’avais jamais écouté du Biggie. Après je ne vais pas vous mentir et vous dire que j’ai kiffé de fou, mais une chose est sûre, il savait poser. »

Né après le décès de l’auteur de Ready To Die, Yatchy, 19 ans en 2016, justifie son inculture en arguant que s’il n’a jamais écouté ses sons auparavant c’est tout simplement parce que son père ne les jouaient pas à la maison.

Reste que bien décidé à faire amende honorable, il concède avoir parlé trop vite : « J’aurais dû réfléchir avant d’ouvrir la bouche. Je sais que ce sujet a beaucoup d’importance chez certains. Je ne voudrais pas que l’on pense que j’ai voulu lui manquer de respect, ce n’était pas le cas. »

Drake contre les Milwaukee Bucks

Fan des Toronto Raptors à en perdre la raison, le Champagne Papi ne perd jamais une occasion d’aller se montrer au premier rang de la Scotiabank Arena en cas de match à domicile, et plus encore s’il s’agit d’un match de playoff.

Et tant pis si à trop prendre les choses à cœur, la NBA l’a déjà très officiellement rappelé à l’ordre (en 2018 il avait traité Kendrick Perkins des Cleveland Cavaliers de « f*cking p*ssy »).

Toujours est-il que l’année dernière en finale de conférence Est, l’ami Drizzy rencontre toutes les peines du monde à se contenir lorsqu’après avoir été menés 2-0 face aux Bucks, de retour sur leurs terres canadiennes les Raptors réussissent à égaliser à 2 partout.

Moqueries appuyées à l’égard des joueurs adverses et des arbitres, éruptions d’enthousiasmes incontrôlées, massage des épaules du coach Nick Nurse (si, si)… son comportement n’est pas du goût de tous.

Voilà d’ailleurs ce qu’en a tweeté, Georgios Dimitropoulos, l’agent de Giannis Antetokounmpo : « Imaginez qu’à un concert, un sportif dans la section VIP juste à côté du groupe se mette à venir sur scène pour faire le malin pendant toute la représentation, sachant qu’il est filmé par les caméras, et qui ferait même un massage au chanteur. Je n’ai jamais rien vu d’aussi irrespectueux auparavant. »

L’entraîneur des Bucks Mike Budenholzer s’agace lui du passe-droit dont bénéficie le rappeur : « On ne peut pas s’empêcher de le voir intervenir sur les temps morts. (…) Il n’y a pas de place pour ce qu’il fait sur le terrain. »

De son côté, le Milwaukee Journal Sentinel fait publier un article très explicitement intitulé Milwaukee déteste Drake qui même s’il n’est pas propriétaire des Raptors est autorisé à déambuler sur le court.

Encore plus cash, lors de la cinquième manche de la série, Mallory Edens, la fille du propriétaire des Bucks, se pointe au premier rang habillée d’un t-shirt Pusha-T !

Beau joueur, Drizzy lui répond sur Instagram en changeant sa photo de profil pour la remplacer par son portrait et en lui assurant en story qu’il lui enverra des places pour le prochain festival OVO.

Oh et sinon Toronto a fini par s’imposer 4-2 avant de remporter le titre suprême.

Kanye West contre Barack Obama

Dans le rap s’en prendre au président des États-Unis n’est pas chose inhabituelle, qu’il s’agisse des récentes charges anti-Trump des Mac Miller, YG, Eminem & Co. ou du coup de sang de Kanye West qui en 2004 avait reproché en direct à la télévision à Georges W. Bush de « n’en avoir rien à cirer des noirs ».

Plus rare cependant est de voir un président s’en prendre nommément à un rappeur… ce qui fut pourtant le cas de ce même Kanye West qui en 2009 s’est fait traiter de « jackass » par Barack Obama !

En amont d’une interview accordée à la chaîne CNBC, le POTUS discutait de choses et d’autres quand fut abordé le récent dérapage du Yeezus qui lors de la cérémonie des MTV Video Music Awards n’avait pas hésité à venir interrompre Taylor Swift sur scène pour s’indigner du fait que de Beyoncé n’ait pas été récompensée à sa place (« Yo Taylor, I’m really happy for you, Imma let you finish but… »).

Face caméra, Obama est ainsi entendu dire de Swift lui paraît être « quelqu’un de bien » tandis que quand lui est demandé pourquoi Kanye a fait ce qu’il a fait, il répond hilare : « C’est un crétin ».

Absolument pas destinée à être diffusée à la base, la séquence fuite et devient virale.

Et c’est à compter de ce moment que l’auteur du College Dropout va lentement mais sûrement dériver du côté Républicain de la Force.

Certes il va de nouveau appeler à voter Barack en 2012, mais il n’empêche que le mal est fait.

Invité moins souvent que son pote Jay Z à la Maison Blanche, attendant des excuses qui n’arriveront jamais, il se fait à nouveau rembarrer publiquement en 2015 quand il se vante de pouvoir appeler Obama quand bon lui semble, d’autant plus que ce dernier lui passe à l’occasion « des coups de téléphone sur sa ligne perso »… ce à quoi Obama répond qu’il n’est « pas sûr d’avoir jamais eu son numéro dans son répertoire » .

Grand affectif s’il en est, le mari de Kim K. finit par virer de bord en prenant pour prétexte que Barack n’a rien fait pour Chicago du temps de sa mandature et soutenir depuis avec acharnement son « bro » Donald Trump.

The Game contre Melyssa Ford

En 2007, pour le troisième single de son second album Doctor’s Advocate, Wouldn’t Get Far, le documentaliste du rap s’attaque à un sujet à l’époque de premier ordre dans le milieu : les vidéos vixens.

Rémunérées pour venir se déhancher dans les clips de ces messieurs, bon nombre d’entre elles ont en effet accéder au statut de petite vedette.

Parmi elles on peut se souvenir des fameuses Gloria Velez, Vida Guerra et Melyssa Ford à jamais dans les cœurs des plus nostalgiques.

Spécialiste du name dropping, The Game se fait donc ici un plaisir de citer un max de blazes non sans les assortir d’anecdotes réelles ou supposées.

Et c’est comme ça que concernant Melyssa Ford il lâche moqueur « Toutes ces ‘video bitches’ essayent d’être Melyssa Ford, mais ce qu’elles ne savent pas c’est que Melyssa Ford conduit une Honda Accord / C’est une vixen mais entre quatre murs elle fait tout ce qu’il faut pour assister aux Grammy Awards »

Si sur le coup le passage a plutôt amusé l’intéressée, elle va cependant très vite déchanter.

« De toutes filles, je suis la seule dont on ait retenu le nom. Wouldn’t Get Far a détruit mon couple. La personne avec qui j’étais m’a quitté car elle ne pouvait plus supporter la façon dont on parlait de moi. Entre ce que The Game insinuait et le livre (le pamphlet Confessions of a Video Vixen écrit par sa consœur Karrine Steffans), je passais pour la dernière des traînées. »

Ironiquement, non seulement celle qui s’est entretemps reconvertie en agent immobilier roulait à l’époque en « Mercedes Benz 550 couleur champagne », mais elle n’avait en tout et pour tout croisé qu’une seule petite fois le rappeur auparavant du temps où il n’était « qu’un simple soldat de 50 Cent ».

« Humiliée », Melyssa Ford traverse ensuite une période compliquée, « entre alcool et dépression ».

Une douzaine d’années après les faits les choses sont toutefois rentrées dans l’ordre, et lorsqu’il lui arrive de recroiser The Game, il ne manque pas de s’excuser.

« À chaque fois il est là à me dire ‘Je suis désolé Miss Ford, je ne pensais pas mal faire’. Perso je me dis ‘qu’importe’, je n’ai jamais pris ce morceau personnellement, même si tout ça a fait boule de neige. »

Nelly contre Slo Down

Slo qui ? Mais, si Slo Down, « l’homme derrière le masque du groupe qui vendu des millions de disques Nelly et les St. Lunatics » dixit sa bio Instagram (1 594 abonnés).

Oui ? Non ? Toujours pas ?

Reprenons. Avant que Nelly ne devienne Nelly, alias l’un des rappeurs les plus importants du début des années 2000, il œuvrait dans un groupe appelé les St. Lunatics.

Composés de ses potes Ali, Murphy Lee, et Kyjuan, plus son petit frère City Spud, les mecs avaient une mascotte, un type masqué qui tapait l’incruste dans tous leurs clips et séance photos (comme en haut à gauche) sans que personne ne comprenne bien ce qu’il faisait là.

Ce type c’était Slo Down.

Il se trouve qu’une fois la fin du run de Nelly venu, Slo Down s’est retrouvé fort dépourvu… ce dont il se plaint ouvertement dans les médias en 2010 (« Pendant que ces renois mangeaient, moi je grignotais »).

D’ordinaire pas spécialement porté sur les embrouilles, Nelly prend sur ce coup sévèrement la mouche.

« Mec, tu n’écrivais pas de musique. Tu ne venais pas au studio. Tu ne venais même pas écouter notre musique en studio. De quoi tu parles ? Tu t’es fait un paquet de fric pour monter sur scène et ne rien dire alors que personne n’a jamais acheté une seule place de concert pour te voir. »

Et d’ajouter dans un éclat de rire qu’il aurait dû vendre le masque pour se faire de l’oseille à Halloween.

Aïe. Voilà ce qui s’appelle se faire remettre à sa place.

Rick Ross contre Rick Ross

Espoir du tennis dans les années dans les années 70, Rick Donnell Ross voit ses rêves de carrière professionnelle s’envoler lorsque son université découvre qu’il ne sait ni lire, ni écrire et lui refuse de poursuivre son cursus.

Bien décidé à rebondir, c’est par l’intermédiaire d’un ancien professeur de lycée qu’il découvre la filière nicaraguayenne du trafic de cocaïne.

Entre son sens des affaires et l‘explosion de la consommation de crack dans les années 80, très vite celui que l’on surnomme Freeway écoule sa marchandise dans une quarantaine de villes à travers le pays et accumule les millions de dollars à ne plus savoir qu’en faire.

Sauf que bon, finit par arriver ce qui devait arriver : il se fait pincer. Emprisonné, il écope d’une peine à perpétuité en 1995.

Une dizaine d’années plus tard, alors qu’il croupit en cellule il apprend qu’un certain William Roberts rappe avec son nom et son prénom comme pseudonyme.

Dans un premier temps plutôt flatté, Rick Ross (le vrai) prend au fur et à mesure la chose de plus en plus mal d’autant que Rick Ross (le rappeur) semble tout faire pour lui manquer de respect.

Outre le fait de s’approprier sa vie dans ses textes, l’autoproclamé « Bawse », qui n’a jamais vendu le moindre gramme de sa vie, se comporte comme s’il n’existait pas.

« Nous sommes parlés au téléphone et je lui ai proposé de venir discuter business sans être sur écoute. Un rendez-vous a été fixé, mais il n’est jamais venu. Après ça il a changé de numéro de téléphone. »

En 2010 l’ancien dealeur dépose plainte contre Rozay et lui réclame dix millions de dollars. Débouté pour une question de procédure, il retourne devant les tribunaux en 2013. Si le juge examine cette-fois le fond de l’affaire, il n’estime pas pour autant que l’auteur de Hustlin’ lui soit redevable de quoi que ce soit.

Dur.

Fat Joe contre Jay Z

Au départ tout avait commencé comme un clash de rap dans la plus pure tradition.

À la fin des années 90 les écuries Roc-A-Fella et Terror Squad se retrouvent nez-à-nez dans un club newyorkais avant de se mettre joyeusement sur le gueule sous l’influence des femmes, de l’alcool et de la testostérone – à en croire une interview donnée en 2013 par l’ancien pote de Fat Joe et Big Pun, Cuban Link, Memphis Bleek aurait lancé les hostilités en cognant à coup de bouteille l’un de ses gars dans le carré VIP.

Reste que si l’animosité était réelle entre les deux crews, c’est une toute autre histoire qui a poussé Joe et Jay à s’envoyer des piques sur disques : tout est parti d’un match de basketball !

Situé en plein Harlem, le Rucker Park est peut-être le playground le plus célèbre des États-Unis.

Connu pour avoir vu parmi les plus grandes légendes de la NBA venir y dribbler avant d’entamer leur carrière pro (Kobe Bryant, Kyrie Irving, Stephon Marubry, Julius Irving, Wilt Chamberlain, Pee Wee Kirkland…), dans les années 90/2000 y étaient organisées de nombreuses compétitions de streetball très disputées comme l’Entertainer’s Basketball Classic (EBC).

À la manière de Proposition Joe et Avon Barksdale dans The Wire, ce tournoi permettait aux rappeurs de faire affronter entre elles leurs équipes composées des meilleurs éléments de leurs entourages agrémentées de quelques célébrités NBA passant par là.

C’est ainsi que le 14 août 2003 était prévu que se tienne un match entre les formations S.Carter et Terror Squad, qui tenez-vous bien comptaient dans leurs rangs LeBron James et Shaquille O’Neal d’un côté contre Carmelo Anthony et Yao Ming de l’autre !

Malheureusement ce match n’a jamais eu lieu, New York City ayant été touché ce même jour par une immense panne d’électricité.

Bien que Jay Z n’ait pas fait le déplacement, Fat Joe s’est lui quand même pointé les lieux décrochant là officiellement une victoire par forfait.

Vexé par ce qu’il considère comme un manqué de respect, il s’en prend au Roc Boy sur son méga hit de 2005 Lean Back (« I don’t wanna speak about the Rucker/Not even Pee Wee Kirkland could imagine this/My nigga didn’t have to play to win the championship ») avant que Jay lui envoie un sub l’année suivante sur Diamonds (Remix) de Kanye West (« The pressure’s on, but guess who ain’t gon’ ‘Crack’/ pardon me, I had to laugh at it »).

Il faudra ensuite attendre dix ans pour que les deux homes daignent à nouveau s’adresser la parole, puis n’enterrent la hache de guerre pour de bon en collaborant (à l’initiative de Fat Joe) sur le remix de All The Way Up.

Soulja Boy contre Mike Tyson

En clash avec à peu près quiconque pouvant lui assurer les gros titres (l’acteur Shia LaBeouf, sa mère qu’il traite de camée, « Tyyyyyga »…), SB s’est pris le bec début 2017 avec Chris Brown supposément à cause de Rihanna et Karrueche Tran.

Très vite, les deux loulous conviennent de régler leur différend sur un ring de boxe. Pour ce faire chacun fait appel à un entraîneur de renom : Floyd Mayweather pour Soulja, Mike Tyson pour Brown.

Chaud comme la braise, Tyson confirme lui-même l’information sur son compte Instagram, non sans ajouter : « Put*in mais Soulja Boy tu parles de quoi ? Je vais apprendre à Chris à mordre une oreille. Ouais t’as bien entendu, je vais lui apprendre les pires sales coups pour te mettre KO »

Apparemment pas mis au courant du pedigree d’Iron Mike, Soulja Boy lui répond du tac au tac avec Stop Playin With Me où comme à son habitude il répète en boucle des bouts de phrase pensant là faire un bon morceau.

Jamais avare en matière de dingueries, Tyson enregistre alors If You Show Up où il lui rétorque cheveu sur la langue qu’il est « facile de raconter n’importe quoi derrière un clavier » et qu’il va « le piquer comme une MST » (« Everybody talk shit, behind the keys / Imma sting like a venereal disease »).

Et pour ce qui est du clip (car oui un clip a été tourné), des instagrammeuses en chaleur (Jena Frumes, Sommer Ray, une naine…) viennent jouer au concours de grimaces tout en faisant semblant de soulever des poids à la salle de sport.

Bref, trois ans après les faits s’en est toujours à se demander si tout ceci s’est vraiment passé.

B.o.B contre l’astrophysicien Neil deGrasse Tyson

Mais si souvenez-vous c’était en 2010, Bobby Ray Simmons Jr. planait allègrement dans les charts grâce à son duo de singles Airplanes et Nothin’ On You (« Na-na-na-nothin’ on you baby »). Malheureusement pour lui, la suite s’est révélée moins glorieuse tant et si bien qu’il a fini par tomber dans l’oubli.

Enfin ça c’était jusqu’à ce jour de 2016 où il se met à tweeter dans tous les sens que la Terre est plate. Son principal argument ? Constater que la ligne d’horizon n’est jamais courbée.

Alors que nombreux soupçonnent un coup de publicité à moindre frais, complétement possédé par son sujet, B.o.B s’en va croiser le fer avec ses contradicteurs en leur demandant « s’ils se sont jamais rendus aux confins de notre planète » (sic) ou s’ils se contentent de recracher ce que les livres leur font croire – car oui la NASA trafique absolument toutes les photos prises depuis l’espace.

Piqué de curiosité, Neil deGrasse Tyson s’invite dans le débat. Non content de remettre gentiment les pendules de la rationalité à l’heure, il conclut son raisonnement avec la punchline suivante : « Régresser de cinq siècles ne nous empêche pas d’apprécier ta musique ».

Loin de s’avouer vaincu, B.o.B réplique en deux temps. Tout d’abord avec le disstrack Flatline dans lequel il réitère son « terre-platisme », accuse Tyson d’être à la solde des lobbys et se compare sans pression à Malcom X, puis en lançant une opération de crowfunding dans le but de construire son propre satellite afin de prouver aux plus sceptiques la validité de ses thèses.

Réponse de Neil deGrasse Tyson : « En tant qu’astrophysicien je ne rappe, mais je connais des gens qui rappent. En voici un qui me soutient ».

Ce quelqu’un c’est son neveu Stephen qui, inspiré par le Back To Back de Drake, balance le freestyle Flat to Fact qui d’une certaine façon a mis fin pour de bon à la carrière du gentil Bobby.

Pas cool la science.

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