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Le classement des 15 pires rappeurs US de tous les temps ! [DOSSIER]

Le classement des 15 pires rappeurs US de tous les temps ! [DOSSIER]

Amis enragés du net, voici la liste de ceux qui auront à répondre de leurs crimes le jour du Jugement Dernier…

Illustration : Raymond Sébastien (Facebook / Instagram)

Qu’est-ce qu’un bon rappeur ? Si l’on croit l’inventaire de Jay Z sur Breathe Easy, il s’agirait tel un basketteur NBA de correspondre à certaines lignes statistiques.

Ainsi sur le morceau caché du Blueprint, Hova se décerne sans sourciller la couronne de roi de New-York clamant haut et fort mener la danse dans 6 catégories : flow, consistance, realness, charisme, tendances et interviews.

Egotrip mise à part, la question se révèle pourtant un brin plus complexe que ça. Preuve en est, plus de 15 ans après son clash retentissant avec Nas, personne n’est encore parvenu à déterminer lequel des deux MC est le meilleur.

[Nas écrit mieux ? Mais Jay Z vend plus. Nas est plus conscient ? Mais Jay Z est plus influent. Nas a un meilleur ratio de classiques ? Mais Jay Z a plus de classiques tout court….]

De l’autre côté du spectre, les choses apparaissent beaucoup plus élémentaires.

Le mauvais rap méritant depuis les temps les plus reculés du Hip Hop le titre de discipline olympique, nul besoin d’être un mélomane des plus raffinés pour apprécier la nullité dans toute sa splendeur, une simple connexion internet suffit.

Néanmoins pour mériter sa place au Hall of Fame de la honte, l’incompétence doit cependant s’assortir d’états de services honorables : une exposition médiatique, des hits, des chiffres de ventes qui attisent la jalousie – et si possible en supplément une brochette de fails hors musique.

Un paradoxe qui s’explique de plusieurs manières : déjà parce qu’il est toujours plus jouissif de se moquer du succès (#HaterzGonnaHate) tout en se donnant l’impression de participer au rééquilibrage de la Force, mais aussi parce qu’un vrai bon mauvais rappeur se doit de dépasser le cadre de sa petite personne pour passer à la postérité.

Une banale vidéo Youtube achalandée de commentaires moqueurs, un rôle de figurant dans un crew en vogue (genre les mecs dont jamais personne ne se souvient à la St Lunatics et autres D12) ou quelques sons enregistrés à la va vite sous prétexte d’être un athlète (Shaq, Tony Parker, Charles Barkley…) ne suffisent donc pas.

Ceci étant posé, voici venu le moment découvrir le top de la crème de la lose, alias le classement des 15 pires rappeurs de tous les temps.

15. Lil Jon

Il fut un temps où les rappeurs étaient jugés à l’aune de la qualité de leur plume, de leur message…

Et puis un beau jour, un monsieur d’Atlanta qui parle très fort dans son micro a commencé à squatter les charts en scandant façon Gilles de la Tourette des gimmicks bêtes et méchants à la « yeaaaah », « whaaaat » et « okayyy » jusqu’à que coma éthylique s’en suive.

Aujourd’hui reconverti dans l’EDM de mauvais gout (pléonasme), le Petit Jean continue de vivre de sa rente sans pour autant avoir étoffé ses sept mots de vocabulaire.

14. Puff Daddy

Quand il s’agit pour Diddy de mettre en scène son personnage de Diddy, il n’y a pas meilleur que Diddy. Pour ce qui est de rapper, c’est autre chose.

En même temps qu’attendre d’autre d’un mec qui se gargarise de signer des chèques pour que d’autres écrivent ses rimes ? (« Don’t worry if I write rhymes, I write cheques » – Bad Boy for life).

Alors okay il arrive que ses ad-libs aient du punch et c’est toujours marrant de l’entendre évoquer « Swaint-twopèse », mais en vrai s’il ne dirigeait pas lui-même un label, qui d’autre l’aurait signé ?

13. Pras

Si personne ne s’est jamais vraiment demandé ce que devenait le gars Pras depuis la séparation des Fugees, en revanche à l’époque beaucoup se demandaient à quoi il pouvait bien servir, si ce n’est à boucher les trous entre les couplets de Wyclef Jean et Lauryn Hill.

Avec un flow et une cadence rigoureusement identique à chaque morceau, chacune de ses prestations est tout aussi soporifique qu’interchangeable.

Pras ou le parfait MC pour se mettre en valeur au sein d’un groupe.

12. Plies

Longtemps le rap sudiste a été pris pour cible par les puristes pour la supposée faible qualité de ses paroles. Un reproche auquel l’homme que le monde n’a jamais vu sans sa casquette a trouvé la parade : ne pas articuler pour rendre ses textes absolument incompréhensibles au commun des mortels.

Du coup Plies est peut-être un super rappeur et personne n’en sait rien.

Enfin dans le doute ça m’étonnerait, vu qu’entre deux onomatopées à la « éyossanawannasème », tout juste se contente-t-il de faire rimer « nigga » avec « nigga » sur des morceaux où sont invitées au refrain les sensations r&b du moment pour limiter la casse.

11. Tony Yayo

Alors que le G-Unit rayonnait au firmament de sa gloire, le très bon ami de Fifty croupissait en prison.

Joies du marketing, à sa sortie il sera hypé comme le membre le plus street du crew et le prochain à décrocher le million. Habile subterfuge qui a fait illusion jusqu’à l’écoute de son premier album…

Candidat sérieux au titre de pire sidekick de l’histoire du rap, Tony Yayo continue depuis son petit bonhomme de chemin en n’en ayant clairement rien à péter d’être bon ou pas. Et ça, c’est gangsta.

10. Birdman

Frappé par un éclair de lucidité, l’homme oiseau a un jour déclaré « Je ne peux pas rapper, mais je peux raconter assez de trucs pour réveiller un mort. »

Si par là il entend troller jusqu’à plus soif l’étendue de son patrimoine, le « richer than the richest » n’a pas forcément tort.

Son premier disque a beau daté de 1992, il donne constamment cette impression de découvrir pour la première fois ses lyrics (écrits par d’autres) au moment même où il les enregistre. Résultat son flow ressemble à s’y méprendre celui d’un Floyd Mayweather en train de lire.

Pas de quoi se frotter les mains à tout va…

9. Benzino

Pendant de longues années The Source a été le magazine hip hop de référence… avant que Benzino n’en prenne les commandes et ne le transforme en outil de propagande anti-Eminem (?) et pro-Ja Rule (??).

Comme si ce n’était pas assez, il se mit en tête de promouvoir sa propre musique en toute subjectivité en notant son propre album quatre étoiles, détruisant ainsi définitivement le restant de crédibilité musicale du canard.

Ironiquement celui qui prétendait sauver le rap a fini sa carrière dans d’obscures télé-réalités, ne refaisant la une que ce jour où sa sex tape a fuité sur le net.

8. Chingy

Son premier album, le bien nommé Jackpot s’est vendu à 3 millions d’albums ! Nan mais 3 MILLIONS D’ALBUMS VENDUS pour un disque qui affiche zéro titre écoutable du début à la fin.

Loi du karma oblige, Chingy ne mettra cependant pas longtemps à tomber du côté où il penche et à retourner à un anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir.

On parle tout de même du mec qui non content de démolir la grammaire avec son single Right Thurr a un jour osé rimer : « Je les aime noires, blanches, portoricaines, haïtiennes, japonaises, chinoises ou même asiatiques. » (!!!!)

7. MC Hammer

One hit wonder le plus lucratif de l’histoire du rap, il compte comme principal fait de gloire la mise au gout du jour du futal le plus kitch de l’histoire des futals les plus kitschs.

Considéré depuis ses débuts comme une vaste blague, il a depuis réussi à largement aggravé son cas en dilapidant l’entièreté de sa richesse et en tentant de clasher Jay Z pour se refaire une santé médiatique.

Biens mal acquis ne profitent jamais ?

6. Flo Rida

Charisme de videur de camping, carrure de pompe à vélo protéinée, souag de roi du tuning… Flo Rida c’est le genre d’artiste dont le succès ne tient qu’au mauvais gout du public.

Et quel succès ! Pourvoyeur de BO de télé-réalités et de fonds sonores pour salles de cross fit, le rappeur le plus huilé du game débite inlassablement son flow de marchand de sable sur des instrus de jeux vidéo depuis bientôt 10 piges.

Héritier pas si lointain de l’eurodance, il mériterait tout autant sa place au classement des pires pop stars du 21ème siècle.

5. Iggy Azalea

Victime permanente de brimades sur le net (avec en chefs de meute ses homologues Q-Tip et Azealia Banks), l’australienne au derrière plus large que l’Océanie mérite-elle ce traitement ?

Si l’on n’en juge par sa voix à mi-chemin entre le cri du dauphin et celle de Lois Griffin dans Family Guy ou ses freestyles dignes d’un kangourou dépressif, la réponse est malheureusement oui.

Sans compter que lorsqu’elle n’est pas en studio, elle se prend allègrement les pieds dans le tapis à la moindre accusation d’appropriation culturelle.

Manquerait plus qu’elle se fasse refaire le visage et devienne moche…

4. Silkk the Shocker

No Limit ou la division d’honneur du rap.

Dans la famille Miller, grâce au grand frère Master P tout le monde rappe. Si C-Murder est actuellement incarcéré à perpétuité, le troisième membre de la fratrie aurait mérité une peine similaire pour l’ensemble de sa discographie.

Régulièrement cité en tête des pires rappeurs de l’histoire, outre ses innombrables lacunes derrière le micro, Silkk the Shocker (nan mais paye ton blaze) met un point d’honneur à kicker hors temps à chaque mesure.

Interrogé sur ce sujet, il s’est défendu en arguant qu’il s’agissait là d’un « style »… Euh, un peu comme faire exprès de chanter faux ou d’envoyer la balle sur le parking ?

3. Vanilla Ice

En 1990 Robert Van Winkle prend le monde musical par surprise avec la tempête Ice Ice Baby, un hit qui sent déjà bien l’esbroufe puisqu’il reprend sans originalité le pas très hip-hop Under Pressure de Queen et David Bowie.

Premier rappeur caucasien à vraiment percer, il devient rapidement le bouc-émissaire désigné du milieu. Raison pour laquelle il va s’inventer un passé de gangster imaginaire ?

Toujours est-il que si dans un sens comme dans l’autre l’affaire a pris une tournure un brin disproportionnée, Vanilla était si pénible à écouter qu’Eminem a déclaré avoir failli abandonner le rap après avoir découvert ses sons.

2. Pitbull

Chaque été c’est la même rengaine, Pitbull revient avec une sempiternelle nouvelle bouse reprenant immanquablement la même recette.

1) Une instru stadium composée au marteau piqueur 2) Quelques mots d’espagnol compréhensibles dans toutes les paillotes (mira, fiesta, playa…) 3) Une liste de villes au soleil 4) De subtils placements de produits (comme lorsqu’il fait rimer Kodak… avec Kodak)

Bordel mais vivement l’automne.

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1. Soulja Boy Tell em’

L’incontestable champion du monde, le roi de la peau de banane, le king du nanard radiophonique.

Celui qui a initié ce genre de débats et classements depuis ce jour où il a explosé à la face du grand public avec Crank That.

Surplombant ses paires avec une constance que peu lui envient, Soulja Boy enchaîne depuis bientôt 10 ans des morceaux qui consistent à répéter à l’infini la même ligne avec la même voix monocorde.

Pionnier de ces chansons construites exclusivement autour d’un refrain chorégraphié, il est celui qui a prouvé que tout le monde peut rapperet surtout n’importe qui.

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Note : ce dossier ayant été écrit après avoir avalé une cuillère à soupe de mauvaise foi, avant de déchaîner les enfers dans les commentaires, un suppositoire de second degré est vivement recommandé.

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