26 lettres, 26 entrées, 26 mots…
A comme Afeni Shakur
Sa mère. Née Alice Faye Williams, c’est elle qui malgré le dénuement parfois le plus total (séjours dans les foyers pour sans-abris, addiction au crack…) lui a transmis ce patrimoine culturel et politique sans lequel il n’aurait probablement été qu’un gangsta rappeur de plus.
Ancienne Black Planther, elle a manqué de peu d’écoper de 300 ans de prison au début des années 70 après avoir été accusée d’avoir planifié des attentats à la bombe en plein New York.
Emprisonnée pendant les huit mois de son procès, elle a donné naissance à 2Pac peu après son acquittement.
Sa sœur Assata (la tante de 2pac) est également une figure du mouvement des droits civiques : membre de la Black Liberation Army, elle avait à la même époque été convaincue du meurtre d’un policier, avant de s’échapper de prison en 1979, puis d’obtenir le statut d’exilée politique sous le Cuba de Fidel Castro.
À ce jour, le FBI promet toujours 2 millions de dollars pour sa capture.
B comme Bandana
Au même titre que les tatouages, les gilets pare-balles ou les bagouzes en roro à tous les doigts, ce carré de tissu à motifs imprimés fait partie intégrante de son look.
Connu pour le nouer sur le front qu’il le porte en bandeau ou en recouvrant sa tête, 2Pac n’hésitait pas à arborer indistinctement tout type de couleur (rouge, bleu, blanc, noir…).
Bien qu’il n’est jamais appartenu à un gang, ce détail qui n’en est pas un a longtemps semé la confusion au sein des Crips et des Bloods quant à son éventuelle allégeance.
C comme Clinton Correctional Facility
Le pénitencier où il a passé neuf mois de sa vie suite à sa condamnation pour viol le 7 février 1995, avant d’être innocenté en appel.
Selon la victime âgée de 19 ans au moment des faits, il l’aurait conviée dans sa chambre d’hôtel pour lui masser le dos, pour une fois sur place abuser d’elle en compagnie de trois de ses potes présents dans la pièce d’à côté.
Durant son séjour derrière les barreaux, 2Pac en a profité pour se classer numéro 1 des charts avec son troisième album Me Against The World (une première pour un artiste incarcéré), se marier (pour aussitôt divorcer à sa libération), et vendre son âme au diable prêter allégeance au label le plus sulfureux de tous les temps.
D comme Death Row Records
Cela peut sembler somme toute très modeste au regard des standards actuels, mais lors des quatre années qu’ont duré l’âge d’or du Couloir de la mort (de sa création en 1992 à la mort de 2Pac en 1996), seuls quatre petits albums solos ont vu le jour : The Chronic, Doggystyle, All Eyez On Me et Dogg Food.
Oui, cela fait une sortie toutes les dix-huit mois (!).
Ceci-dit, ce manque de quantité est allégrement compensé par la qualité des galettes qui un quart de siècle après les faits n’ont pas pris la moindre ride.
E comme Euthanasia
C’était un secret de Polichinelle : 2Pac envisageait de quitter Death Row sitôt le troisième album qu’il était tenu de livrer dans les bacs.
Conscient de la mauvaise influence qu’exerçait sur lui Suge Knight et ses goons, et de surcroit fauché malgré les millions de disques vendus, il souhaitait donner une nouvelle tournure à sa carrière en lançant son propre label, Makaveli Records, ainsi que sa propre société de production de films, Euthanasia (le titre initial d’All Eyez On Me).
Aurait-il réussi à apporter quelque chose de « plus positif pour sa communauté » comme il le confiait en privé ? Cela restera l’un des plus grands « et si ? » de sa biographie.
F comme Fast Life
Ce qui interpelle le plus lorsque l’on s’attarde sur la biographie de 2Pac, c’est tout ce qu’il a pu accomplir en si peu de temps.
Le rap, le cinéma, la tôle, les embrouilles, la poésie, le mannequinat, l’activisme... il a œuvré sur tous les fronts, non sans chaque fois laisser l’impression qu’il aurait pu faire les choses en grand.
De quoi laisser songeur sur ce qu’il aurait pu devenir, si le destin en avait voulu autrement.
G comme Gridlock’d
« Acteur à qui il arrive de rapper sur son temps libre », 2Pac n’aura eu le temps de montrer qu’un fragment de son potentiel sur grand écran.
Bien que son tout premier rôle dans Juice en 1992 soit assez largement considéré comme son meilleur (il y interprète Bishop, un jeune de Harlem en passe de prendre le mauvais chemin), Gridlock’d demeure très certainement son meilleur film.
Sorte de buddy movie de la désintox’, il met en scène deux musiciens camés confrontés aux résistances du système dans une ambiance à mi-chemin entre Pulp Fiction et Transpotting.
Humour noir, freestyle et solo de basse, Thandie Newton… même si pas un chef d’œuvre, un moment agréable à passer.
H comme Hit ‘Em up
Le morceau clash le plus venimeux jamais sorti.
Hors de ses gonds, 2Pac insulte et menace tous ceux affiliés de près ou de loin au clan Bad Boy sans retenir le moindre coup.
La maladie du sang dont souffre Prodigy des Mobb Deep, le manque de crédibilité de Lil Kim, l’infidélité présumée de Faith Evans à l’égard de son mari Notorious B.I.G.… clairement la musique est ici reléguée au second plan.
Enregistré trois mois avant sa mort, Hit ‘Em up consacre un 2Pac qui a définitivement sombré du côté obscur.
I comme IDGAF
L’acronyme de I Don’t Give a Fuck, la quatrième piste de son premier 2Pacalypse Now sorti en 1991.
Militant dès le départ, 2Pac y exprime toute sa colère et sa frustration quant au racisme et aux brutalités policières dont lui et sa communauté sont victimes, avant d’insulter en outro tous ceux qui à ses yeux sont complices (« Fuck you to the San Francisco Police Department, Fuck you to the FBI, Fuck you to the CIA… »), y compris le président américain en activité George Herbert Walker Bush (« Fuck you to the B-U-S-H »).
Coïncidence ou pas, un an plus tard le vice-président Dan Quayle s’en prendra directement à lui et à sa musique pour avoir supposément poussé un dealeur à tuer un policier lors d’un contrôle de routine : « Un tel disque ne devrait pas exister, il n’a pas sa place dans notre société ».
J comme Johnny J
Si All Eyez On Me est reconnu comme l’un des plus importants blockbusters de l’histoire rap, c’est notamment grâce à son casting cinq étoiles au micro (Snoop Doggy Dogg, Method Man, K-Ci & JoJo, Nanci Fletcher…) et aux consoles (Dr. Dre, Daz Dillinger, Dj Quick…).
Trop souvent oublié lors des rétrospectives, Johnny Lee Jackson est pourtant crédité à la production de 11 des 27 pistes de l’album, dont Thug Passion, All Eyez on Me, Picture Me Rollin et le numéro 1 How Do U Want It.
Ultra productif, lui et ‘Pac pouvait enregistrer « jusqu’à six ou sept morceaux par jour suivant les quantités d’Hennessy qu’ils s’envoyaient ».
Condamné en 2008 à trois ans de prison après s’être fait arrêter pour conduite en état d’ivresse, Johnny J a officiellement mis fin à ses jours quelques mois plus tard en sautant de l’une du haut de l’une des tours du pénitencier.
Il avait 39 ans.
K comme Kidada Jones
La fille aînée du producteur de légende Quincy Jones (le trilogie Off The Wall/Thriller/Bad de Michael Jackson) avec qui il s’était fiancé quatre mois avant sa mort… au grand dam de son paternel qui lui avait formellement interdit de le fréquenter.
Il faut dire que les deux hommes n’étaient pas exactement en bons termes, 2Pac ayant précédemment déclaré à son propos : « Tout ce que fait Quincy Jones, c’est mettre des coups de b*tes à des blanches pour leur faire des enfants dégénérés. »
Toujours est-il que les deux tourtereaux étaient sincèrement épris l’un pour l’autre, au point d’envisager de fonder une famille dans les plus brefs délais.
Aujourd’hui designer pour Disney, Kidada a fini par se réconcilier avec son père à qui elle en a longtemps voulu de ne pas s’être déplacé au chevet du rappeur suite à la fusillade qui lui a été fatale.
L comme Lesane Parish Crooks
Le nom qu’il a porté la première année de sa vie, avant que sa mère Afeni ne se ravise et ne le rebaptise Tupac Amaru Shakur.
Cette dernière a choisi de lui donner le nom de famille, non pas de son père biologique Billy Garland, mais celui de son compagnon d’alors Mutulu Shakur (né Jeral Wayne Williams), un activiste afro-américain membre de la Black Liberation Army qui purge depuis 1988 une peine de 60 ans de prison pour le braquage d’un fourgon blindé qui a entraîné la mort de deux policiers.
Tandis que « Shakur » signifie en arabe « reconnaissant » et que « Ash-Shak? » renvoie dans l’islam à l’une des 99 dénominations d’Allah, « Tupac Amaru » se traduit par « serpent brillant ». Il s’agit d’un hommage à l’empereur Inca du 16ème siècle qui le dernier a tenu tête à l’envahisseur espagnol.
« Je voulais qu’il porte le nom d’un indigène évolutionnaire. Je voulais qu’il comprenne qu’il appartenait à une culture qui dépassait le simple cadre du ghetto. »
M comme Mopreme Shakur
Son demi-frère, fils de Mutulu Shakur.
Né Maurice Harding en 1967 (il a quatre ans de plus que 2Pac), il est le premier des deux à percer dans le rap grâce à son featuring sur le tube Feel Good des Tony Toni Tone en 1990.
Corédacteur en 1992 avec son frangin du Code de la T.H.U.G.L.I.F.E., un manifeste en 26 points visant à « moraliser » le trafic de drogue, ils fondent ensemble dans la foulée le groupe Thug Life aux côtés de Stretch, Big Syke, Macadoshis et The Rated R.
En 1995, Mopreme intègre le groupe Outlawz sous le pseudonyme Komani, une référence à Rouhollah Khomeini, le guide spirituel de la révolution islamique iranienne de 1979 – dans le groupe tout le monde portait un blaze inspiré d’un dictateur : Fatal Hussein, Kastro, Yaki Kadafi, Mussolini…
N comme Nicolo Machiavel
Lors de son séjour en prison, si 2Pac n’a de son propre aveu écrit « qu’une seule chanson » il s’est en revanche plongé dans la lecture du Prince (1532) écrit par le diplomate et philosophe florentin Niccolò di Bernardo dei Machiavelli.
Manuel du parfait petit despote, l’ouvrage révolutionne la pensée politique en séparant l’action publique et la morale, quitte à sombrer dans le cynisme absolu.
Pour le rappeur c’est une révélation, lui qui non seulement concède « idolâtrer cette manière de penser où tout est entrepris pour atteindre son but », mais qui est allé jusqu’à se renommer Makaveli pour son tout dernier album, The Don Killuminati: The 7 Day Theory.
O comme Orlando Anderson
L’homme qui l’a très probablement fait passer à trépas le 7 septembre 1996.
Membre des Southside Compton Crips, plusieurs mois auparavant il s’est retrouvé impliqué dans une altercation en plein centre commercial avec Travon Lane, un employé de chez Death Row, à qui il aurait volé sa chaîne.
Coïncidence malheureuse, le 7 septembre à Las Vegas, Lane tombe nez à nez sur Anderson dans le hall de l’hôtel MGM Grand. Ni une, ni deux il s’en va prévenir 2Pac et le reste du staff venu assister à un combat de boxe de Mike Tyson.
Quelques minutes plus tard, Anderson est roué de coups à six contre un. Plusieurs heures après, la BMW dans laquelle roule Suge Knight et 2Pac est criblée de balles.
P comme Pinkett Jada
Élèves à la Baltimore School Of Arts où adolescents ils ont étudié l’art dramatique, la poésie et le jazz, ils se sont rapidement piqués d’une passion commune pour le théâtre.
Déterminés à sortir de la galère, ils se sont épaulés l’un l’autre le temps que leurs carrières respectives décollent : Tupac jouait au grand frère auprès de Jada qui a grandi sans père, Jada faisait office de confidente dans ses moments de doute.
Si par la suite ils prendront des chemins de vie différents, ils sont néanmoins restés proches jusqu’au bout.
Q comme Quad Recording Studios
30 novembre 1994. 2Pac sort du célèbre studio d’enregistrement de Manhattan après voir posé un feat avec un certain Lil Shawn, quand tout à coup trois individus pointent leurs guns sur lui et son crew pour les dépouiller. 2Pac résiste et écope de cinq balles dans le corps, dont une à la tête.
Transféré à l’hôpital, il quitte les lieux le lendemain matin, trois heures à peine après son opération, afin de répondre à sa convocation judiciaire pour agression sexuelle !
Habité par un sentiment de persécution qui désormais ne le quittera plus, il restera convaincu jusqu’à la fin que Puff Daddy et Notorious B.I.G. se cachaient derrière cette tentative de meurtre déguisée en braquage… ce qui n’était pas totalement faux – tous les détails ici.
R comme Résurrection
Et si 2Pac était bel et bien vivant ? Et s’il avait lui-même orchestré sa propre mort ? Et s’il s’apprêtait à fêter ce 16 juin 2021 ses 50 ans sur une île paradisiaque où le Thug Passion (cognac aromatisé Alizé + champagne Louis Roederer Cristal) coule à flots ?
La théorie se tient pour peu que l’on considère les nombreux éléments qui font tâche autour de sa disparition : le fait que la Cadillac blanche dans laquelle circulait le tueur n’a jamais été retrouvée alors que Vegas se situe au beau milieu du désert, le cliché de l’autopsie pris de telle façon qu’il rend très difficile d’identifier son visage, les Air Jordan qu’il porte dans le clip de To Live & Die In L.A. qui n’ont été commercialisées que deux mois après son décès…
Ça, et puis aussi le fait que rares ont ceux qui ne l’ont pas un jour croisé tout sourire, que ce soit à un concert de Lil Wayne en 2009, sur un pont en Suède en 2012 ou encore à un match NBA entre les Celtics et les Warriors en 2014.
S comme Steinberg Leila
Son amie, son mentor et son tout premier manager.
Professeur de poésie à Oakland à la fin des années 80, elle compte alors 2Pac parmi ses élèves. Âgée de six ans de plus que lui, elle l’encourage à lire et écrire, et ira même jusqu’à le loger quelque temps chez elle.
Si 2Pac lui doit sa rencontre avec Atron Gregory, le manager du groupe Digital Underground qui le premier lui mettra le pied à l’étrier, Steinberg lui doit en retour sa carrière.
« Ce qu’il faut comprendre c’est que quand je l’ai rencontré, il avait beau n’avoir que 17 ans, il avait déjà cette incroyable vision des choses. C’est lui qui m’a poussée à me lancer dans la musique. C’est lui qui m’a poussée à faire du business quand je n’avais que très peu confiance en moi. »
T comme Thug Life
Peut-être le tatouage le plus célèbre du rap, celui qui barre son abdomen avec le « i » en forme de balle.
Saviez-vous qu’étymologiquement le mot tire son origine d’une sympathique confrérie d’assassins qui sévissaient en Inde du 13ème au 15ème siècle ?
Adorateurs de la déesse Kâlî (la déesse de la préservation, de la transformation et de la destruction), les Thugs se faisaient passer pour d’honnêtes voyageurs afin de s’attirer la confiance de leurs victimes, puis les étranglaient à l’aide d’une corde ou un foulard. Le butin récolté était ensuite reversé à leur prêtre.
Pour vous donner une idée de la vibe, jetez un œil à Indiana Jones et le temple maudit.
U comme All About U
La deuxième piste d’All Eyez On Me qui traite (parmi tant d’autres) d’un sujet qui le tient particulièrement à cœur : les bitches les femmes de petite vertu.
Cultivant sur disque une relation d’amour/haine avec le beau sexe, entre quatre murs 2Pac était plutôt du genre décomplexé par rapport aux plaisirs de la chair.
Ou pour citer son ancien garde du corps Frank Alexander : « Impossible de compter le nombre de femmes avec lesquelles il a couché quand je travaillais avec lui. Ça doit aller chercher dans les trois chiffres faciles… Honnêtement si vous étiez une groupie et que vous le vouliez, vous pouviez l’avoir sans problème. Sur le tournage de chacun de ses clips, il b*isait les filles à la chaîne. Du premier au dernier rôle, il les b*isait du soir au matin. »
V comme Versace
En 1995, le styliste italien l’a convié à Milan pour défiler lors de la présentation de sa collection automne-hiver.
Vêtu ce jour-là d’un costume en velours doré, 2Pac n’est toutefois pas venu seul sur le podium : outre Kidada Jones avec qui il marche bras dessus, bras dessous, ses deux gardes du corps le suivent de près !
Et une fois le show terminé, il s’en est allé interpréter live California Love.
Comme quoi Kanye West n’a rien inventé.
W comme West Side
Figure de proue de la guerre de côtes qui a secoué le rap américain au milieu des années 90, 2Pac avait beau concéder n’avoir aucun amour pour l’est (« I can’t lie, ain’t no love for the other side » sur Only God Can Judge Me), il n’en était pas moins un Californien d’adoption.
Né à New York, à ses débuts dans le rap, il se faisait d’ailleurs surnommer MC New York…
X comme XO TOUR Llif3 Remix
Longtemps 2Pac a constitué le mètre étalon du rap, celui à l’aune duquel devait se mesurer les nouveaux venus du game Cf. la guerre que se sont livrés 50 Cent et Ja Rule pour savoir qui l’imitait le mieux
Aujourd’hui c’est plus compliqué, la nouvelle génération n’ayant pas toujours à cœur de faire ses devoirs, entre un Kodak Black qui estime qu’il « ne doit son statut de légende qu’à sa mort prématurée », Lil Xan qui qualifie sa musique « d’ennuyeuse » ou l’inénarrable Lil Yatchy qui s’avoue incapable de citer cinq de ses morceaux.
Fort heureusement, les exceptions sont encore légion comme le prouve ce remix du hit de Li Uzi Vert.
Y comme Yin & Yang
Thug et loveur, nihiliste et engagé, belliqueux et gardien de ses frères, s’en est parfois à se demander si à force d’allier les contraires 2Pac n’était pas un peu schizophrène.
L’explication de l’auteur de Keep Ya Head Up et Holla at Me ?
« Chez tous les êtres humains, il y a un côté dominant et un côté plus posé. Je suis du signe des gémeaux, et en plus je suis jeune, noir et je viens du ghetto. Voilà pourquoi j’ai toutes ces facettes. »
Z comme Zaggin
Dans le prolongement de la doctrine Malcom X qui souhaitait casser cette représentation de l’homme noir dépeint comme servile, ignorant et tire-au-flanc, 2Pac a été l’un de ceux qui a repris le « n-word » à foison (l’album Strictly 4 My Niggaz…, les morceaux Niggaz Nature, Thug Nigga, Made Nigga …) pour se dépeindre lui et les siens en super héros du ghetto.
Ou comme il le rappe à la fille qu’il convoite dans Ratha Be Your Nigga : « Je ne veux pas être ton mec, je veux être ton nigga pour boire et fumer de l’herbe toute la journée. »
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