Ce mois-ci La Sélection est dédiée au rappeur de la cité Phocéenne : JUL
JUL est l’artiste de La Sélection du mois de juin. Mais La Sélection qu’est-ce que c’est ? Un projet qui met l’honneur chaque premier jour du mois, l’artiste dont tout le monde parlera. Qu’il soit inconnu ou confirmé, nous allons pendant un mois vous plonger dans l’univers de ce rappeur. Vous pourrez (re)découvrir son oeuvre, mais aussi apprendre des choses jusqu’à présent inédites grâce à des enquêtes et contenus exclusifs. Ce mois sera aussi l’occasion de réécouter l’oeuvre de l’artiste célébré, avec des playlists concoctées aux petits oignons par Booska-P et Apple Music. Pour ce mois de Juin, c’est JUL qui a été choisi pour La Sélection, voulez aller apprendre à vraiment connaître le rappeur marseillais.
Est-il vraiment nécessaire de présenter celui que certains percoivent comme le renouveau du rap marseillais, voire comme le guide d’une génération ? Adulé ou décrié, Jul fait partie de ces artistes inclassables, qui divisent autant qu’ils réussissent. Devenu une figure emblématique de la scène urbaine francophone, Jul est avant tout une énigme, un personnage dont l’omniprésence force le respect.
Jul, l’Ovni
En à peine 4 ans, le rappeur marseillais est devenu l’un des plus gros vendeurs de l’industrie musicale, tous supports confondus, tous genres mélangés. Fer de lance de cette jeune génération qui a utilisé Internet comme tremplin, il a débarqué comme un ovni, un phénomène inexpliqué que l’on s’échine toujours à comprendre, un pavé dans la mare du game hexagonal. Dans un premier temps dans les quartiers de Marseille puis bientôt dans tous les quartiers de France, le son du phocéen résonne. L’olympien s’est d’abord illustré comme un rappeur sans fioritures ni artifices, interprétant la rue telle que lui et les jeunes de sa génération la vivent. A l’instar d’un Alonzo, Jul « rappe la proximité ». C’est cette force de rassemblement qui a notamment permis d’impacter considérablement la culture populaire.
Des cultures urbaines à la culture populaire
Dorénavant érigé en tête d’affiche, au même niveau qu’un Kendji Girac ou un M. Pokora, Jul a su conquérir un large public et faire adhérer à son style singulier: mélanges d’influences afro-caribéennes, reggae-dancehall, latines, r’n’b et rap pur et dur. Jul a également largement participé à la démocratisation de l’autotune, dont il a fait sa marque de fabrique, donnant ainsi naissance à toute une floppée de jeunes rappeurs aux dents longues. Des titres comme Tchikita sont devenus des tubes, cumulant les centaines de millions de vues sur Youtube, et investissant de façon pregnante la culture populaire.
Une Success-Story en indépendant…
Finalement, la force de Jul n’est pas tant d’avoir su imposer un genre musical que de tenir sur la durée dans un circuit indépendant, en autoproduction. Car c’est là que le phocéen tire son épingle du jeu: il réalise la majorité de ses instrus, écrit, pose sa voix et mixe le tout avec une facilité déconcertante. Sa productivité, digne de la nouvelle vague des artistes trap d’Atlanta, innonde le marché musical français et même européen, avec une cadence surélevée. Rappelons-nous qu’en 2016, Jul avait réalisé un album en une semaine, spécifiquement dédié à son Planète Rap. Preuve, s’il en fallait une, que le marseillais évolue en autodidacte, loin des conventions artistiques imposées par l’industrie du disque. Et pourtant, la réussite est là, insolente et tenace.
On ne sait finalement pas grand chose de cet artiste, si ce n’est ce qu’il raconte dans ses titres. Le garçon est pudique; c’est sans doute ce qui intensifie ses rapports avec le public et son importante fan-base. Sa simplicité lui vaut le respect ou la curiosité. Jul fait la part belle à l’authenticité. Une qualité enfin reconnue par les médias généralistes, qui ont longtemps boudé le créateur du label D’Or et de Platine. Du quartier Saint-Jean-du-Désert aux Victoires de la Musique, Jul poursuit son ascension, sans trop s’inquiéter du qu’en-dira-t-on.
Pour vous refaire la discographie de JUL, abonnez vous à Apple Music. Les trois premiers mois d’essai sont gratuits. Et si vous avez la chance d’être encore étudiant, vous ne payerez que 4,99€ par mois !