Motivé et déterminé, Alonzo revient fort avec l’album « 100 % ». L’occasion de faire le point devant les caméras de Booska-P.
« On évolue toujours », voilà une des phrases à retenir de l’interview d’Alonzo pour Booska-P. A l’occasion de la sortie de son dernier album, « 100 % », l’un des plus grands représentants de la scène Marseillaise s’est posé devant nos caméras pour une longue conversation avec Fif. Ici, il est question de sa motivation, de la nouvelle garde phocéenne, mais encore de son statut de « Capo dei capi » dans le game. Toujours au rendez-vous, le membre des PSY4 de la Rime prouve qu’il anticipe les tendances avec la manière, en ce questionnant sur son rap comme un réel artiste. Une chose déjà démontrée dans son superbe freestyle Booska Terrain. Car oui, Alonz’ ne lâchera pas le terrain d’aussitôt, la preuve avec un opus qui s’inscrit dans la lancée du succès « Avenue de Saint-Antoine ».
Son album 100 %
Faire les choses avec un certain feeling, voilà la recette d’un « Papé » qui conçoit son rap comme un réel art. Pas franchement du genre à faire dans les calculs, Alonzo a fait comme il le sentait pour son nouvel opus. Sans jamais perdre l’envie, car ce dernier s’affiche « motivé » comme jamais :
« Le succès d’Avenue de Saint-Antoine m’a motivé à faire 100 % (…). Quoiqu’il arrive c’est le public qui décide. En une écoute, il te dit que c’est de la merde et il te vire. Donc en réalité faut faire les choses au feeling et leur donner de la matière« .
Sa transformation physique
Voilà un fait qui n’a échappé à aucun fan du rappeur. Loin de faire dans la langue de bois, Alonzo nous a confié ses secrets avec franchise. Affûté tel un boxeur, il est toujours prêt à faire du game un ring dont il est un patron :
« Je viens de faire 35 ans, si je ne prends pas en main maintenant c’est mort, c’est dead. Donc je suis parti à la salle et je me suis butté pendant six mois. Les gens pensent que c’est venu du jour au lendemain mais en tout, ça fait dix mois de sacrifices, dix mois ! Moi en plus je suis un gros mangeur de riz (…). Cela a été dur, très dur, une corvée car j’aime trop la bouffe. J’ai pris un coach qui m’a dit quoi manger et comment m’entraîner, mais là depuis le ramadan j’ai ralenti un peu. Faut vivre aussi, je ne suis pas un bodybuilder, je ne vais pas faire de la compétition« .
La scène Marseillaise et Jul
Faire honneur à la nouvelle génération? Voilà ce qu’a fait Alonz’ dans « La Vaillance » l’une des tracks de son dernier album en dédicaçant les talents de la cité phocéenne. Marseille, une ville pas comme les autres, qui fait particulièrement « du bruit » en ce moment comme le dit notre Capo. Un phénomène qu’il analyse avec un certain recul, lui qui a connu plusieurs époques au sein de Mars :
« C’est bien d’avoir fait ça car ça nous réunit et parce que j’ai jamais vu la scène marseillaise autant au top qu’aujourd’hui. On fait beaucoup de bruit (…). Il y a des styles différents, t’as du Naps, du Kofs qui arrive avec un truc de fou ou Jul qui est là depuis un moment. Marseille t’offre différentes palettes, les jeunes sont très énervés, ça rappe dans tous les quartiers. Faut suivre le rythme, car c’est la folie ! (…) Jul a fait la prod’ de K2000, c’est vraiment un OVNI, un fou. Il voulait me donner des prods, me les offrir, sans que je mette son nom ! «
Sa vie de famille
Proche des siens, Alonzo est un père de famille accompli. Un daron MC qui essaye de transmettre et qui partage des affinités musicales avec son plus grand fils grand auditeur de rap et une fille tournée vers les « hits ». Avec honnêteté, il s’est confié sur son rôle en tant que « papa rappeur » :
« Je pars en vacances avec eux, j’essaye de les appeler. Je fais du mieux que je peux. J’essaye surtout de leur expliquer que le rap c’est le rap et que la vie c’est la vie. Car tu restes quand même un exemple pour eux, alors que moi dans ma musique impulsive il m’arrive souvent de donner un bon message, mais des fois avec mon instinct de mec de quartier malheureusement j’envoie des gros mots ou des visions très noires« .