Découvrez la seconde partie de l’interview de l’artiste réalisée sur l’île de la Réunion à l’occasion de la sortie de Gotham City…
La route menant à Gotham est longue… Annoncé depuis un certain temps, le premier album de H Magnum nommé Gotham City est sorti le 22 janvier. A cette occasion, l’équipe de Booska-P est partie à sa rencontre à des milliers de kilomètres de la métropole, sur l’île de la réunion. Devant nos caméras, l’artiste s’est livré avec sincérité sur son parcours et ce qui fait son actualité.
Avec Kendji, le feeling est passé facilement
Outre son métier de rappeur/chanteur, H Magnum est également Ghostwriter pour de nombreux artistes à succès : « J’ai rencontré Skalp qui est un beatmaker, et il m’a placé sur des artistes. Avec Kendji, le feeling est passé parce qu’il fait de la musique latine, c’est mon domaine, c’était facile à faire. Sur ton chemin, tu tombes sur des opportunités. Je suis clean, j’ai trompé personne donc ça m’a ouvert des portes. Je sais entrer dans la bulle des gens ou les influencer, les accompagner pour qu’ils se dépassent et possèdent un certain recul sur leur musique. » explique-t-il.
Si tu es un loup, ça se sentira dans ta musique
Par la suite, il définit sa vision de la musique : « Il ne faut pas penser crédibilité, il faut penser son. Il y a des gens qui rappent lourd sans nous toucher parce que ça se voit que ce n’est pas crédible. Si t’es un loup, ça se sentira dans ta musique, même si tu fais un tube. Ca ne sert à rien de se caricaturer. Par exemple, j’ai kiffé PNL parce que c’est caillera tout en étant planant. Ca sonne quand même street, même avec les cheveux longs c’est crédible, tu le ressens. Ils ne jouent pas les mecs authentiques parce qu’ils le sont ! « évoque-t-il avant de nous confier la recette pour faire des tubes.
Nos ganaches ne passent pas, on est trop rue
Même s’il compte à son palmarès plusieurs morceaux à succès et des collaborations avec des gros artistes, H Magnum ne se considère pas comme un artiste véritablement mis en avant : » Ce sont mes morceaux qui vont chercher le succès, on n’est pas V.I.P ! On ne fait pas partie des gens qu’on start comme ça ! Mes morceaux cartonnent en boîte mais ne passent pas en radio. Nos ganaches ne passent pas, on est trop rue. On voit qu’on est des loups déguisés en agneaux. Je travaille pour prendre ma place…Je ne suis pas boycotté, mais je pense qu’on ne me prend pas au sérieux, je ne suis pas respecté, on a l’impression que parce que je suis proche de la Sexion d’Assaut c’est facile ce que je fais. En réalité, à côté d’une lumière, c’est dur de briller. Il faut se démarquer, c’est ce que j’ai fait dans l’album. Le problème, c’est que c’est dur de s’éloigner de ses gars » regrette-t-il avant de conclure sur la patience dont il doit faire preuve dans le milieu de la musique.
