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Le Disque d’Or : Comment ça fonctionne ? [DOSSIER]

Le Disque d’Or : Comment ça fonctionne ? [DOSSIER]

Les certifications ça fait bien, ça honore mais en réalité qu’est-ce que cela signifie ?

C’est le lot quotiiden de tous ceux qui gravitent autour du monde de la musique de près ou de loin… Les certifications (disques d’or, disques de platine, disques de diamant…), on en entend parler à longueur de temps pourtant peu nombreux sont ceux à connaître le véritable fonctionnement de ces récompenses. Un état de fait mis en lumière par le cas de Gradur, certifié disque d’or au bout de 3 jours malgré 33 700 ventes en magasin enregistrées au bout d’une semaine. Booska-P vous explique le mode d’emploi des disques d’or à travers les réponses aux différentes questions que l’on peut se poser à ce sujet…

Qu’est-ce que sont ces certifications ?

Durant les années 1950, les maisons de disques ont commencé à décerner différentes récompenses pour souligner les ventes de leurs artistes respectifs. Le terme disque d’or commence dès lors à apparaître dans la presse. Afin d’homogénéiser les seuils d’attributions et de réguler les abus, les associations représentant l’industrie du disque mettent en place un cadre officiel pour la remise de ces récompenses en 1973. Un disque de certification est alors devenu une récompense remise à un artiste pour souligner qu’un album musical ou un single s’est vendu à un certain nombre d’exemplaires. Chaque pays possède son propre système de certifications des enregistrements musicaux avec des dénominations, seuils et conditions de certifications spécifiques.

Combien faut-il vendre d’albums ?

Aujourd’hui en France les différentes certifications s’établissent comme ceci en ce qui concerne les albums : Disque d’or (50 000 exemplaires vendus) // Disque de Platine (100 000 exemplaires) // Disque de diamant (500 000 exemplaires).

Quel type de comptabilité est prise en compte ?

La certification porte sur les ventes nettes de disques entre la maison de disques d’une part, et les grossistes et distributeurs d’autre part. « Les certifications se basent sur les chiffres de mises en place. » nous indique le service communication de la SNEP joint par Booska-P. Pour être certifié disque d’or, il suffit donc d’avoir placé 50 000 exemplaires en magasin et non de vendre 50 000 albums aux auditeurs. Pour autant, le décallage entre mise en place et vente réel n’est que temporaire : « Dans la pratique, les certifications décernées sont bien conformes aux ventes réalisées. En effet, s’il peut y avoir un décalage dans le temps , de quelques jours ou semaines au plus , entre l’accession du seuil requis sur les ventes réalisées dans les enseignes et celles réalisées auprès de ces dernières, nous avons la capacité, au moment de la publication officielle par le Snep des listes de certifications , de vérifier la cohérence des données grâce aux chiffres de ventes détail qui nous sont communiqués chaque semaine par GFK, qui réalise le classement des meilleures ventes hebdomadaires pour notre compte. » ajoute le SNEP.

Quel a été l’impact du nouveau contexte de l’industrie du disque ?

Progressivement, avec la chute de l’industrie du disque, les chiffres à atteindre pour les différentes certifications ont massivement baissé. A titre d’exemple, jusqu’en 2006 le disque d’or était fixé à 100 000 exemplaires vendus, de 2006 à 2009 il est passé à 75 000 puis à 50 000 depuis.

Quels sont les organismes qui régissent les règles ?

En France, les récompenses sont certifiées par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) et l’Union des Producteur phonographique Français Indépendants (UPFI). « Les certifications sont réalisées par un expert-comptable qui se déplace dans chaque maison de disques à leur demande » a indiqué le service communication du SNEP.

Qui est à la tête de ces organismes ?

Le SNEP regroupe 48 membres dont les trois majors Sony Music, Universal Music Group / EMI et Warner Music (inclus leurs labels respectifs). Ces membres, qui réalisent environ 80 % du chiffre d’affaires du marché du disque en France sont les : Fabricants (presseurs, duplicateurs, studios d’enregistrement), producteurs et éditeurs de phonogrammes, distributeurs exclusifs de phonogrammes, producteurs distributeurs et éditeurs exclusifs de vidéomusiques. La direction du SNEP est assurée par un conseil syndical composé de 6 membres, élus pour deux ans lors de l’assemblée générale : Président : Stéphane Le Tavernier (Sony Music) // Vice-président : Bertrand Burgalat (Tricatel) // Membres : Eric Hauville (Pschent), Pascal Nègre (Universal Music), Thierry Chassagne (Warner Music).

L’Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants (UPFI) est une organisation professionnelle qui rassemble les labels indépendants et les distributeurs de musique en France. Son siège est basé à Paris.

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