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L’histoire complète des Air Jordan 8 ! [DOSSIER]

L’histoire complète des Air Jordan 8 ! [DOSSIER]

Cette paire qui ne ressemble à aucune autre et qui célèbre cette année son 23ème anniversaire a bien failli être la dernière portée par His Airness…

Si pour beaucoup les Air Jordan 8 n’atteignent pas le standing des millésimes I, IV, VI ou XI, ce modèle n’est pas pour autant à sous-estimer. Bien au contraire, il s’agit là d’une des sneakers les plus iconiques de l’histoire du jeu.

Avec l’épopée Dream Team 1992, Michael Jordan et sa clique de Hall of Famers ont propulsé en une olympiade à peine le basket-ball parmi les sports les plus populaires de la planète. Slam dunks, alley-oops et autres passes du turfu ont ainsi détourné toute une génération des stades de foot pour aller dribbler balle en main sur les parquets.

L’engouement est tel que lorsque débute la saison NBA suivante, ce public bien souvent fraîchement épris de rap et de streetwear va suivre les yeux écarquillés les exploits de l’arrière des Chicago Bulls, star incontestable du moment. Et comme bien souvent avec la Jordan Brand, les performances sportives permettent de bâtir la légende d’un modèle.

UN MODÈLE INDISSOCIABLE DE L’ESSOR MONDIAL DU BASKET-BALL

Chaussé pour l’occasion de la huitième paire issue de son partenariat avec Nike, MJ alors au sommet de son art ponctue l’exercice 92/93 de toute une kyrielle de performances qui vont ravir tant les statisticiens que les amateurs du beau geste.

His Airness s’arroge ainsi son septième titre de meilleur scoreur d’affilé (marquant au passage son 20 000ème point), participe à son septième All-Star Game d’affilé et est élu All-NBA First Team ainsi que dans le meilleur cinq défensif.

Seul petit bémol, le titre de MVP de la saison régulière lui échappe – un peu comme avec Karl Malone en 1998, la lassitude des juges d’attribuer le trophée toujours à la même personne joue.

MJ se rattrapera néanmoins en playoff en accomplissant son premier triplé face aux Suns de Phoenix de son poto Charles Barkley (qui pour l’occasion portait lui les fameuses Air Max 95). Mieux avec 41 points de moyenne durant la finale (!), il décroche un troisième titre de MVP égalant ainsi le record de Magic Johnson.

DES JORDAN À L’ESTHÉTIQUE UNIQUE

Conçues par le légendaire Tinker Hatfield alias le Michel-Ange de la sneaker, alias à qui l’on lui doit notamment les III, IV, VI ou XI mais aussi les Air Max 1 et les Back to the Future, cette paire se veut selon ses mots une « explosion de design ».

Entre la semelle peinturlurée, le symbole peace & love en tissu de chenille sur la languette et le strap croisé, ces sneakers tranchent aujourd’hui encore avec tout le reste de la gamme.

Très vite la première release sera surnommée les « Bugs Bunny », non pas à cause de Space Jam (le film n’était pas encore sorti en salles), mais en raison du strap qui rappelle les oreilles du célèbre mangeur de carotte et avec qui Jordan tournera au même moment une pub télé.

Si l’accent a donc été mis sur le swag, le bât blesse un peu rayon performance. Avec une semelle 100% Air et une doublure Huarache, elles sont beaucoup plus lourdes que la moyenne et paradoxalement pas des plus confortables pour ceux qui ont le pied large.

Les rétros réalisées ces dernières années se sont ainsi appliquées à gommer ce défaut en présentant une languette moins haute et plus fine, une semelle modernisée et des panneaux latéraux remplacés par du revêtement sobrement appellé le « FlyWire Biomechanic ».

UN PAS DE PLUS VERS L’INDÉPENDANCE POUR LA JORDAN BRAND

Les AJ 8 marquent une petite révolution puisque ce sont les premières Jordan à être vierges de tout logo Nike. Une idée défendue bec et ongle par Hatfield qui depuis quelques années soutenait que la marque est assez forte pour ne plus avoir besoin de s’appuyer sur la visibilité de sa maison mère.

Presque deux ans durant (de son départ à la retraite surprise en octobre 1993 à son comeback en mars 1995), le monde entier a cru que cette paire était la dernière portée par MJ sur les terrains. Cette décision n’a d’ailleurs pas été sans conséquences.

En tout et pour tout la Jordan 8 n’aura ainsi connu que trois éditions originales. Un faible nombre comparé aux précédentes sorties comme la VII. Néanmoins chacune de ces trois sorties est considérée comme « classique » par les connoissseurs.

Outre les Bugs Bunny (les True Red de leur vrai nom), suivront les Aqua portées par Mike lors du All-Star Game de Salt Lake City (voir photo 3) et les Playoff noires et rouges portées lors des fameuses finales.

ET LES MODÈLES LES PLUS MARQUANTS SONT…

Évidemment Jordan Brand va rattraper le coup plus tard en commercialisant pas moins d’une bonne douzaine de nouvelles versions. Parmi elles on notera les Three Times a Charm’ qui rendent hommage au premier threepeat (« three + repeat ») avec des coloris reprenant ceux des maillots des équipes défaites en finale (les Los Angles Lakers de Magic Johnson en 1991, les Portland Trailblazers de Clyde Drexler en 1992 et les Suns donc).

Signé avec le Jumpman en 2013, Drake a récemment eu les honneurs de désigné sa propre chaussure. Champagne Papi en ainsi profité pour pimper le modèle au couleur de son label OVO.

Les AJ 8 les plus chères sur le marché de la revente sont les retro DB « Doernbecher » pour lesquelles il vous faudra débourser une somme à trois zéros. Distribuées en très petites quantités, elles ont été imaginées par les enfants de l’hôpital Doernbecher.

Elles ne sont cependant pas les plus difficiles à trouver. En effet, l’une des paires les plus rares de TOUTE la gamme Jordan sont les Boston PE VIII conçues exclusivement à l’attention de Ray Allen (grand sneakers addict devant l’éternel) lorsqu’il jouait aux Celtics.

23 ans après leur sortie, les Air Jordan 8 occupent toujours une place un peu spéciale dans les cœurs des fanatiques des Js. Si elles ont depuis déserté les playgrounds, on peut régulièrement les voir aux pieds des rappeurs comme Jay Z, Fat Joe, Kanye West ou Nelly, mais aussi de tous ces trentenaires nostalgiques de la NBA des 90’s et des prouesses de Mike.

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