Dans un entretien pour le magazine Antidote, le célèbre créateur s’est ouvert comme jamais.
Dans le milieu de la mode, comme dans nos rues, Philipp Plein est un nom qui détone. Il faut dire que le créateur Allemand a fait de sa marque une référence dans le milieu du rap, aussi bien que dans les quartiers. Sa force ? Un bling-bling assumé, des strass et des paillettes, puis des stars au rendez-vous. Validé par un Lacrim qui a fait de ses créations son uniforme, Philipp Plein habille également les artistes US tels que Tyga, Teyana Taylor ou Future. Interviewé par le magazine Antidote, il est revenu sur son parcours et a livré quelques anecdotes intéressantes…
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« Je me sers du système. J’en bénéficie tout en le critiquant »
A l’occasion de l’ouverture de sa nouvelle boutique à Paris, sur l’avenue Georges 5, Philipp Plein s’est laissé aller au jeu des questions réponses face à l’équipe d’Antidote. Face au média spécialisé dans la mode, il a balancé du lourd, entre punchlines sur le système, provoc’ et réalités des consommateurs.
Morceaux choisis :
« Mon père m’a toujours dit : « N’achète pas quelque chose que tu ne peux pas payer cash« . Aujourd’hui, certains jeunes achètent du Philipp Plein alors qu’ils n’en ont pas les moyens. On peut acheter une télévision et payer plus tard. C’est vraiment dangereux, on vit dans un monde centré sur la consommation, et on se fait manipuler. Pourquoi les gens ont-ils besoin du nouvel iPhone ? L’ancien est trop vieux, il ne marche plus ? 99% des gens suivent la tendance ».
« J‘ai assumé mon identité sans plus me soucier de ce que pensaient ces gens. Ils croient que vous les provoquez parce que vous refusez de vous adapter à leur système. Aujourd’hui je me sers du système, j’en bénéficie tout en le critiquant, et nous faisons beaucoup d’argent grâce à lui ».
Il faut vraiment croire en soi, sinon les gens vous rabaissent et vous finissez détruit
« Quand j’ai lancé la marque, je ne pouvais pas vendre de T-shirts noirs : qui les aurait achetés ? Zara en propose pour 20 dollars, et Armani pour 150 parce qu’ils se sont fait un nom. Mais quand on se lance, le seul moyen de vendre est de proposer un produit qu’on ne peut retrouver nulle part ailleurs. Si j’écris « Fuck You All » sur des pulls en cachemire, je peux les vendre pour 3000 dollars, voire 4000, parce que personne d’autre ne le fait ».
« Je suis un rêveur et je crois en mes idées. Sans rêve, on n’a pas de motivation pour se lever, étudier, travailler, s’acharner et vivre ce type de vie. Tout le monde en a, mais si vous ne croyez pas en eux, personne ne le fera à votre place. Il faut vraiment croire en soi, sinon les gens vous rabaissent et vous finissez détruit ».