Les influenceurs font grise mine. Le Gouvernement ayant annoncé la mise en place prochaine d’un statut légal les concernant, encadrant de fait leur activité sur les réseaux sociaux. Le but est clair : juguler les dérives rapportées, de l’arnaque au CPF en passant par le dropshipping ou la promotion de produits plus que douteux.
L’activité des influenceurs bientôt régulée
Pris en grippe par plusieurs célébrités, dont Booba, les influenceurs vont prochainement devoir rendre des comptes de manière plus officielle. Le 24 mars dernier, le ministère de l’Economie Bruno Le Maire a d’ailleurs martelé qu’il ne veut « plus rien laisser passer » en ce qui concerne les dérives rapportées. Il est entre autre question, comme évoqué quelques lignes plus haut, des arnaques au compte personnel de formation ayant parfois fait les gros titres, du dropshipping ou de la promotion de produits jugés comme « douteux », et qui pourraient parfois mettre en danger la santé de leurs utilisateurs.
De fait, la France compte « clarifier » les obligations des quelques 150 000 influenceurs recensés en son sein. Une proposition de loi transpartisane devrait permettre de mieux définir ce qui attend ces mêmes influenceurs, dont certains s’étant déjà ému de ce futur programme dans le cadre d’une tribune ayant fait naître une polémique notable. Reste donc que le gouvernement veut soumettre les influenceurs « aux mêmes règles » publicitaires que les médias dits traditionnels. Les influenceurs exerçant depuis l’étranger, à Dubaï entre autre, et s’adressant à un public français, seront également soumis au nouveau statut prévu.
Bruno Le Maire ayant précisé que les enfants de moins de 16 ans se revendiquant influenceurs verront « 90% des sommes » générées par activité « bloquées jusqu’à leur majorité ». Parmi les arnaques ciblées ou les promotions de produits « borderline » sont explicitement cités « les produits pharmaceutiques », « les placements ou investissements financiers […] entraînant des risques de perte pour le consommateur », « la prescription, la délivrance, la vente, la réalisation ou la consommation des actes, procédés, techniques et méthodes à visée esthétique réservés aux professionnels de santé ainsi que des interventions de chirurgie », tandis que la promotion « d’abonnements à des pronostics sportifs », de « jeux d’argent et de hasard » et les « inscriptions à des formations professionnelles » devra obligatoirement s’accompagner d’un « bandeau visible sur l’image ou la vidéo durant l’intégralité » de la durée du contenu relayé. Enfin, l’utilisation de filtres devra obligatoirement être signalé lors d’opérations commerciales : « Les contenus […] comprenant des images ayant fait l’objet d’une modification par tous procédés de traitement d’image doivent être accompagnés de la mention : « Images retouchées ». Cette mention doit être visible sous tous les formats sur le contenu modifié, photo ou vidéo, et ce, durant l’intégralité du visionnage », note la proposition de loi.