Hommage à celui qui avait fait du goût pour l’effort une obsession…
5 fois champion NBA, 1 346 matchs pro disputés en 20 ans de carrière, 18 fois All-Star, deux fois médaillé d’or olympique, auteur d’un match à 81 points, 12 fois choisi au sein de la All-Defensive Team, 2 maillots retirés par les Los Angeles Lakers… Kobe Bryant c’était certes une avalanche de chiffres et de distinctions, mais Kobe Bryant ce n’était pas que ça.
Loin de là.
Kobe Bryant c’était avant tout un état d’esprit, une mentalité.
Amoureux de la balle orange depuis son plus jeune âge, il s’était très tôt mis en tête de devenir, non pas le meilleur basketteur possible, non pas le meilleur basketteur de sa génération, mais le meilleur basketteur de tous les temps.
Et pour atteindre cet objectif, qu’importe les heures passées sur les parquets à répéter encore et encore les mêmes gestes, les litres de sueur transpirés ou les quantités de poids soulevés, il fallait toujours en faire plus.
Bloc de talent à l’état pur, Kobe incarne ainsi peut-être plus encore que n’importe quel autre de ses homologues présents ou passés la figure de l’athlète qui se dévoue corps et âme à son sport.
Preuve en est avec ces six anecdotes qui en disent long sur ce trait de personnalité qui à n’en point douter cimentera pour longtemps son héritage.
1. Toute sa carrière il s’est toujours levé plus tôt que les autres
Lycéen, chaque jour de semaine Kobe se réveillait deux heures plus tôt pour aller s’entraîner seul avant le début des cours, une habitude conservée par la suite.
En juin 2008, dix jours à peine après que les Lakers aient défait les Celtics en finale, alors que toute la Team USA est réunie en stage à Las Vegas en vue de préparer les JO de Pékin, Chris Bosh et Dwayne Wade se souviennent de l’avoir vu arriver au petit déjeuner en short avec de la glace autour du genou.
Interloqués, ils demandent alors au numéro 24 ce qu’il a bien pu faire sa nuit, ce à quoi il leur répond que cela fait déjà trois heures qu’il est debout et qu’il vient tout juste de terminer sa première session de la journée.
« Vous n’oubliez jamais ce genre de truc. Je me sentais tellement mal après coup » déclarera Bosh, tandis que Wade avouera « avoir dû se remettre en question après ça. »
2. Ses entraînements se confondaient avec des marathons
Plus tard, lors de cette même campagne olympique, l’un des assistants coachs lui donne son numéro de portable, non sans ajouter « qu’il peut l’appeler quand il le souhaite ».
La précision n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque deux jours plus tard, Black Mamba est au bout du fil à 4 heures 15 du matin pour lui demander de le rejoindre à la salle sur les coups de 7 heures.
Quand vient l’heure dite Kobe était déjà en nage, lui qui shootait et dribblait seul depuis déjà deux longues heures.
Les deux hommes travaillent alors pendant 75 minutes le cardio avant d’enchaîner avec 45 minutes de muscu. Le coach en question quitte ensuite les lieux pour aller dormir un peu avant l’entraînement officiel de la Tem USAà 11 heures.
Kobe lui, plutôt que d’aller prendre une douche et de se relaxer, décide de s’astreindre à une série de 800 shoots supplémentaire en attendant ses coéquipiers.
Oui l’un dans l’autre cela fait quasiment six heures d’entraînement, et ce, avant même que l’entraînement en commence !
3. Il poussait sans cesse ses coéquipiers à l’excellence
Exigeant avec lui-même, Kobe l’était tout autant avec les autres.
Non seulement de par son attitude et ses performances il inspirait une dynamique positive, mais quand les choses n’allaient pas dans son sens, il mettait directement la main à la pâte.
Il n’était ainsi pas rare qu’à la mi-temps d’un match, il convoque l’un de ses camarades pour une petite session vidéo où il disséquait ce qu’il pouvait améliorer face à son adversaire direct.
Pas toujours des plus considérés sur la forme, il lui arrivait aussi de clouer au pilori un coéquipier pour qu’il serve d’exemple au collectif.
Ce fut ainsi le cas du pauvre Luke Walton qui a eu un jour la mauvaise idée de se pointer à l’entraînement après une soirée arrosée. Ni une, ni deux, Kobe l’a alors pris en un contre un pour lui en faire voir de toutes les couleurs en attaque comme en défense.
4. Il a expressément demandé à Nike de faire modifier sa chaussure
Pour Kobe Bryant, il n’existe pas de petits progrès. Et encore moins de domaines où ces petits progrès ne peuvent pas être accomplis.
Maniaque au-delà du raisonnable, en 2008 il a ainsi directement contacté Nike pour que les semelles de toutes ses baskets soient rabotées de quelques millimètres au talon, et ce afin de « gagner un centième de seconde de réaction au démarrage ».
On n’ose imaginer la tête du responsable produit lorsque lui a été transmis la requête…
5. Il s’entraînait malgré la douleur
Évidemment, impossible de ne pas se souvenir de ce soir d’avril 2013 où après s’être déchiré le tendon d’Achille en plein match, Kobe est revenu sur le parquet pour tirer (et marquer) ses deux lancer francs.
John Celestand, qui a joué pour les Lakers lors de la saison 1999/2000, lui se souvient de cette fois où Kobe s’est cassé le poignet : « J’étais toujours furieux de le voir sur le terrain avant moi, mais là je me suis dit qu’il ne pourrait plus me faire le coup. Et là j’arrive au gymnase, et j’entends des dribbles : c’était Kobe ! »
« Plâtré au bras droit, il s’entraînait de la main gauche ! »
6. Basket ou monde des affaires, même combat
Investisseur milliardaire, Chris Sacca est un jour contacté par Kobe qui souhaite discuter business avec lui. De prime abord des plus sceptiques, Sacca garde en mémoire toutes ces fois où des athlètes sont venus lui demander conseil pensant trouver là une solution miracle pour faire fructifier leurs capitaux sans bouger le petit doigt.
« J’ai alors dit à Kobe que s’il était sérieux dans sa démarche, il devait me le prouver. Je lui ai envoyé une série de documents à lire, des vidéos à regarder… Et je lui ai dit qu’une fois qu’il aurait potassé tout ça, nous pourrions parler tous les deux. Perso je ne pensais pas qu’il allait le faire. »
« Les mois qui ont suivi, il n’a pas arrêté de faire sonner mon téléphone. Il voulait mieux comprendre tel ou tel article, approfondir une conférence. Il m’envoyait des SMS en série au milieu de la nuit, au point que ma femme me soupçonnait d’avoir une liaison ! »
Et Sacca de conclure : « Son enthousiasme a fini par me fasciner. »
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