Une performance à retenir.
« Mon combat, c’est les gens, le peuple. Le rap, c’est un moyen pour défendre les gens », voilà ce qu’avait déclaré Kery James lors de sa dernière interview chez Booska-P. Un combat qu’il continue de mener, donc, dans une sortie pour le moins originale, Le jour où j’arrêterai le rap que l’artiste livre en one shot.
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Un titre introspectif et poignant
Le rap, un art maîtrisé comme personne par un Kery James dont la plume reste toujours aussi acérée. Avec Le jour où j’arrêterai le rap produit par Coolax, extrait de son album J’rap encore, il remet les pendules à l’heure. Vision du game actuel et épisodes tirés de son propre vécu se confondent pour un constat sans appel. A découvrir dans une interprétation de haut-vol, réalisée en une prise. Du rap comme on en fait peu.
Le show business ne m’a jamais aimé / J’ai passé ma carrière à défoncer des portes fermées / Mis de côté, ils ont tout fait pour bâillonner ma poésie / Charles Aznavour l’a perçu car c’était un poète meurtri
Kery James, la plume intacte
Après avoir brûlé les planches avec sa propre pièce de théâtre, A vif, Kery James a pris le temps de faire parler sa plume en studio. Cela donne un J’rap encore réalisé avec une liberté totale, comme il l’a confié en interview dans nos locaux :
« Le fait d’aller ailleurs, ça me donne plus envie de faire du rap que lorsque je n’étais concentré que là-dessus. Parfois, t’as l’impression qu’il faut rentrer en studio juste parce qu’il faut rentrer en studio. (…) Là j’ai quand même le luxe de pouvoir choisir, je fais un album parce que j’ai envie de le faire. Je pense qu’après, ça se ressent dans ta musique. Je pense que je suis plus libre dans cet album que dans les précédents. »