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On était au tout premier showcase de Django ! [LIVE REPORT]

On était au tout premier showcase de Django ! [LIVE REPORT]

Dimanche 16 Avril, le rookie le plus énigmatique du game est monté sur la scène du Nouveau Casino. Rendez-vous avec un vrai personnage, entre références hollywoodiennes et public en folie.

C’était annoncé déjà depuis pas mal de temps, un premier showcase sur la scène du Nouveau Casino pour Django. Un événement à ne pas rater, placé sous le signe de la découverte, mais pas seulement. L’idée était de palper, d’enfin toucher du doigt ce que le parisien nous balance sur YouTube. Les doutes étaient permis, mais notre rookie a fait le taf. L’heure du rendez-vous était calée, il fallait attendre une heure du matin pour croiser celui dont tout le monde commence à prononcer le nom…

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Une foule cosmopolite pour un Nouveau Casino plein à craquer

Nous sommes un dimanche soir à Paris, la rue Oberkampf est presque morte. Normal pour un dimanche soir. Les étudiants qui rythment habituellement la fameuse rue ont déserté. Néanmoins, une foule s’agglutine devant le numéro 109. La file s’agrandit au fur et à mesure que les minutes avancent. Qu’on se le dise, on devra composer avec tout ce que la capitale compte de cool kids, mais aussi de simples amateurs de rap. Les générations se mélangent et on croise pêle-mêle des adolescentes siglées « Supreme », des gars au look « survet-basket », mais aussi des couples. Tous sont curieux, animés par l’envie d’en voir enfin un peu plus du rappeur qui sait se faire désirer.

Ici pas de clubber paumé ou autre, non. La caste réunie entre les quatre murs du Nouveau Caz’ kiffe le rap et le montre bien. La foule réagit au quart de tour face aux morceaux proposés par les djs. Cela fonctionne presque à tous les coups, de quoi bien se dépenser avant d’arriver au plat de résistance. La sono crache ce que les raps US et FR savent faire de mieux. Pas l’ombre d’un morceau de Django cependant, comme s’il fallait garder la surprise… Néanmoins, on sait que tout peut partir en quelques secondes. En effet, la salle est pleine à craquer, pas mal pour un premier live. C’est dire que l’attente était grande.

Le cadran digital de notre montre indique quelque chose comme « 01:05 » lorsqu’on nous demande de faire du bruit. Et devinez quoi? Le public ne se laisse pas prier. Django va débarquer, fouler une scène que Fianso avait d’ailleurs retourné il y a quelques semaines. Dans un autre genre, la tête d’affiche du soir déboule donc face à ses supporters. La scène parait tout d’un coup plus vivante, nous sommes plongés dans le noir. Paire de lunettes sur le nez, l’artiste fait forte impression, des faux airs de Nicolas Cage dans le film de série B « Les ailes de l’enfer ». Tant mieux, le dancefloor devient une jolie fournaise, ça bouge dans tous les sens dès les premières phases du morceau « Flex ».

Django, des airs de rockstar dans la fournaise

En l’espace de quelques secondes, on se dit que le MC parisien a réussi son pari. Son Paris est là, bien présent, la tête dans ses références cinématographiques et les nuages. Car oui, c’est au tour du morceau « Oiseaux » de prendre la relève. Le suspens à la Alfred Hitchcock? Très peu pour un Django qui nous paraît « unchained » comme jamais. Si dans ses clips, l’homme paraît plutôt calme, sur scène, il mute. Une goutte de sueur de plus et le gars fait tomber le haut. Il envoie son T-shirt négligemment à la foule, ce bout de tissu le gène trop. Le public accepte l’offrande, une fan l’attrape à la volée.

L’ambiance est survoltée, la scène est envahie par l’équipe d’un artiste qui n’aura jamais rappé « sur bandes ». En effet, Django ne profite pas des joies du play-back, le gars assume, accompagné sur ses couplets par ses gars. Si le mystère reste entier, on discerne ici une sacrée volonté de faire le taf. Carrément possédé, il se donne à fond, peut-être trop. Il fait chaud et l’interprète du titre « Impala 1967 » s’échine à balancer ses rimes avec un talent certain. Le souffle est parfois court. Pas du genre à parler pour ne rien dire, il balance quelque chose comme « Vous me donnez tellement, je peux pas tout prendre« . Il faut dire que tout le monde le suit dans ses délires, le public se calquant sur ses punchlines en mode lip sync géant.

C’est finalement après quelques « pull up » que sa partition se termine. On se dit que c’était intense pour une première, une bonne gifle bienvenue pour un dimanche de la part d’un artiste à la dégaine de rockstar, mais pas de diva. A la fois dans sa bulle et proche de son public, il aura fait fort. De bon augure pour de prochaines soirées, tant le phénomène commence à éclater. Vous l’avez compris, Django est le rookie sur lequel miser. Notons que les contours de sa jeune carrière ne sont pour l’instant que difficiles à définir, car l’artiste sait se faire désirer…

Une petite enquête pour en savoir plus sur le personnage

Evidemment, pour venir à bout de l’énigmatique Django, nous sommes allés à la rencontre de son entourage. Un proche, sous couvert d’anonymat en a dit un peu plus sur l’homme : « Django, c’est un gars sérieux. Un mec qui fait ses trucs dans l’ombre et qui aurait du mal à suivre les exigences de quelqu’un« . Un rappeur anachronique, en quelques sortes, « qui se fout un peu du game » : « Il a du recul par rapport au buzz, il sait garder la tête froide. En fait le game, ça ne l’a jamais vraiment intéressé. Entre nous, on ne parle quasiment jamais de rap français« .

Le bonhomme est sûr de sa force, pas du genre à déléguer : « à part quelques prises de vues pour ses clips, c’est un artiste qui fait tout de A à Z« . Ses rimes sur le cinéma? Là aussi, on nous donne un début d’explication : « les références cinématographiques lui viennent naturellement. Il ne va jamais se forcer. Il mange beaucoup de films, car il aime vraiment ça. C’est une véritable éponge. Si tu veux savoir ce qu’il kiffe, il suffit d’écouter ses morceaux. Tout est dedans« .

Plus loin dans la conversation, on apprend également que ce dernier écoute « pas mal de r’n’b et de rock« . De quoi encore éveiller notre curiosité… Cependant, on n’en saura pas plus, notre source terminant l’échange sur une phrase prophétique : »On cherche toujours à coller des noms sur des gens, ou vous associer à pas mal de personnes. Les gens ont besoin de ça pour s’y retrouver. Django, lui, fait son truc et voilà. Il fait tout pour préparer du lourd et je pense qu’il va en étonner plus d’un« . Etre encore étonné? Le public ne demande que ça…

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