Savoir choisir sa paire de baskets c’est bien, savoir la porter c’est encore mieux…
Après 30 ans de clips de rap, de NBA et de lobbying à foison des équipementiers, qui sont ces gens qui en 2016 ne portent pas de sneakers ?
Le débat opposant le camp des pros et celui des antis étant depuis bien longtemps plié, la seule question qui vaille n’est donc plus celle du fond mais celle de la forme.
Débourser chaque mois une somme équivalente à son loyer (ou plus pour les plus atteints) n’immunise malheureusement pas votre look contre certains dommages collatéraux – genre ressembler à un prof d’EPS en villégiature, à un grand dadais nerdy de la Silicon Valley ou à un cousin pas si éloigné de Forrest Gump.
L’idée n’est donc pas d’empiler les rétro et autres édition limitées dûment étiquetées dans un placard, mais bien d’afficher avec panache et désinvolture votre sens du style à la face du monde (le premier qui parle de souag sort).
Pour ce faire, retrouvez ci-dessous les 10 commandements de la sneakers que tout bipède se doit de respecter.
1. Ne pas mettre ses sneakers tous les jours de la semaine
Quelle que soit sa tribu d’appartenance (running, fashion, basket-ball…), les kicks renvoient toujours à une certaine image. L’un des piliers de l’élégance étant d’être en adéquation avec son milieu, il est des occasions où il vous faudra faire l’impasse.
À moins de travailler dans un open space entouré par des sosies de Steve Urkel et Moby, d’être ledit ambassadeur qui organise les soirées de l’ambassadeur ou, pour les plus chanceuses de vous marier à DJ Khaled (?), passez votre tour pour cette fois.
L’âge où vous dormiez chaussé de vos Air Max 95 Charles Barkley fraichement sorties de la boîte étant révolu, respecter cette règle ne devrait pas constituer un effort infranchissable.
2. Ne jamais acheter des fausses
Quand bien même certaines paires ne sont pas accessibles à toutes les bourses et que certaines contrefaçons frôlent la copie parfaite, ce n’est pas une excuse.
Déjà parce que l’apparence ne fait pas tout et qu’il est possible d’abîmer sa santé en voulant économiser une poignée d’euros. Les matériaux utilisés étant très souvent qualité douteuse, (notamment au niveau de la semelle), tout comme votre réputation, votre dos, votre colonne vertébrale et vos pieds courent un risque certain.
Quant à l’argument du prix, à vous de choisir une paire assez neutre et polyvalente pour aller avec différentes tenues, et tant pis pour les excentricités un peu trop design ou un peu trop bariolées.
Tout ça sans oublier que les fakes sont bien souvent confectionnées par une main d’œuvre encore plus exploitées que les vraies…
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3. Le pantalon compte autant que les sneakers
Rien de plus facile de ruiner une paire avec un jean mal fitté.
L’essentiel se joue ici au niveau de la cheville. La coupe doit être un minimum resserrée, avec une longueur qui ne tombe ni trop bas (pour éviter le surplus de tissu, on n’est plus en 1995), ni trop haut (le don’t absolu si l’effet est involontaire).
L’idée c’est que vos sneakers doivent s’intégrer dans le prolongement du pantalon. Une ouverture étroite sied particulièrement aux montantes, même s’il vous faudra tout de même veiller à ce que le volume de la chaussure ne soit pas trop important afin d’éviter de passer pour un mec qui fait du roller.
4. Ne pas chercher à assortir à tout prix les couleurs
LE grand travers des élèves un peu trop appliqués. Quand vos kicks et vos sapes se renvoient un peu trop la balle, outre le rendu arc-en-ciel, cela donne vite l’impression d’en faire trop et casse la fluidité de votre look.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille bannir tout contraste, au risque de provoquer l’ennui.
Grosso modo, si votre ensemble est neutre, vous pouvez opter sans problème pour un modèle aux couleurs un peu audacieuses. À l’inverse si votre tenue est déjà chargée en pièces fortes, keep it simple avec des modèles unis.
Et même si c’est parfois tentant, doucement sur la chaussette fantaisie.
5. Maîtriser l’art exigeant du pinroll
Omniprésent sur les réseaux sociaux, le pinroll consiste à enrouler son pantalon au-dessus de sa cheville (et pas en dessous comme un ourlet) afin de mettre en valeur ses sneakers.
Conséquence, il amincit la silhouette et agrandit le pied, ce qui le rend d’autant plus périlleux à exécuter.
En dehors des seuls modèles acceptable que sont les chinos et les jeans slim fit ou regular (les connoisseurs opteront pour un selvedge), sont exclus tout ce qui de près ou de loin est trop skinny, trop baggy ou trop long.
Question shoes, pas de discussions, c’est running pour tout le monde (genre Air Max ou Huarache). Si personne ne pinroll ses Jordan c’est bien qu’il y a une raison…
Concernant l’aspect technique, voici 2 tutos qui devraient vous être forts utiles : l’un en cainri, l’autre en french.
6. En prendre soin
Comme le disait Passi à l’époque du Stermini : des baskets blanches blanches c’est le signe que les affaires tournent bien.
Peu importe le degré de coolitude de votre paire (et son prix), vous aurez toujours l’air d’un shlag si vous n’en prenez pas soin.
Imperméabilisant et déodorisant sont donc de rigueur à échéances régulières, mais aussi et surtout huile de coude.
Dans un bol, mélangez de l’eau chaude et un peu de détergent. Frottez ensuite les zones à nettoyer avec un chiffon doux et/ou une brosse douce, puis laissez sécher à l’air libre avec du papier à l’intérieur – jamais de machine à laver ou de sèche-cheveux.
Pour entretenir le cuir lisse et conserver sa souplesse, un lait hydratant sans alcool (type Mixa) est recommandé.
Oh, et avant de sortir de chez vous, un petit coup d’œil au temps qu’il fait allongera sensiblement la durée de vie de vos sneakers.
7. Admettre que certains modèles sont conçus exclusivement pour le sport
Aussi attirantes soient les photos prises par les stores en lignes des dernières éditions Kobe Bryant, Lebron James ou Air Jordan, aussi impressionnantes soient le degré de technologie qu’elles concentrent, il faut parfois se faire une raison.
Certaines sneakers n’ont pas vocation à être portés en dehors des terrains de sport, pour la bonne et simple raison qu’elles sont destinées en premier lieu à des athlètes de haut niveau. La préoccupation esthétique quotidienne n’est absolument pas la priorité.
Et à l’exception de les assortir à un short, elles feront rapidement tâche dans vote garde-robe.
8. Partagez votre passion avec ceux dont c’est la passion
Les sneakers c’est cool, c’est fun. Chaque modèle est porteur d’une histoire, fédère des souvenirs… à tel point que l’on pourrait en parler des heures. Ouais, enfin ça dépend avec qui.
À certains sneakerhead prenant parfois un peu trop les choses à cœur, il n’est pas inutile de rappeler qu’il existe toute une frange de la population qui s’en tamponne allègrement le coquillard et pour qui les kicks sont avant tout faites pour marcher.
On a parfaitement le droit de porter une rétro Jojo sans pour autant connaitre ses lignes de statistiques de la saison, ou trouver parfaitement futile de camper devant un temple de la consommation pour acquérir une paire qui passera sa vie dans un plastique sous vide.
Et pour ceux qui n’ont pas compris, vous pouvez toujours vous repasser Le dîner de cons…
9. Savoir prendre des selfies sneakers
Fact : en 2016 plus nombreux sont les gens qui vous voient en photo sur les réseaux sociaux que ceux qui vous voient IRL.
L’humble brag étant parfaitement rentré dans les mœurs, tout collectionneur digne de ce nom se doit d’immortaliser ses trophées sur le net.
Du coup rien de pire que de gâcher une paire qui claque avec une photo qui fail.
Après vous êtes assuré que vos kicks soient bien le centre d’attention du cliché (lire : éliminez tout arrière-plan qui pourrait détourner l’attention comme votre couette Bob l’éponge), allez-y mollo sur les filtres (rien en vaut une belle lumière naturelle) et les lignes à n’en plus finir de hashtags sans saveur à la #nike #jordan #sneakers #basketball #onsenbatslesteak
10. Convaincre sa copine d’en porter
Okay les photos à quatre pieds c’est un peu gnangnan et les meuf en survêt’ (façon « peu de chico sur le côté qui boitent balafrées ») c’est pas franchement ce que le ghetto français a produit de mieux, mais toujours est-il qu’une paire de J’s savamment portée ça fait toujours son petit effet…
Pas vrai Riri, Cici et Tinashe ?
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