Contre toute attente, le combat du siècle a tenu toutes ses promesses…
Il y croyait plus que n’importe qui. Affichant une indéboulonnable confiance en lui durant toute la campagne de promotion Conor McGregor avait fini par semer le doute parmi les esprits les plus rationnels. S’il n’a pas réussi l’impossible (vaincre l’un des boxeurs les plus talentueux de l’histoire de ce sport lui qui faisait ses grands débuts chez les professionnels), il a toutefois livré un combat dantesque contre Floyd Mayweather.
« Conor McGregor a été bien meilleur que ce que je pensais » a d’ailleurs immédiatement admis l’Américain une fois la victoire en poche par KO technique au dixième round.
Le combat avait pourtant bien débuté pour l’irlandais, ce dernier gênant trois rounds durant Mayweather grâce notamment à son allonge.
Du côté de la Money Team, l’inquiétude commençait d’ailleurs à se faire sentir : d’une part en allant chercher son adversaire, chose plutôt exceptionnelle dans sa carrière, et en adoptant de ce fait une boxe qui n’était pas la sienne, Mayweather semblait bien loin de sa splendeur d’antan ; d’autre part parce que celui qui a fêté ses 40 ans le 24 février drnier a paru sérieusement manquer de vivacité après deux longues années d’inactivité.
McGregor a ainsi déjoué presque six rounds durant tous les pronostics qui lui promettaient une exécution rapide et une humiliation certaine. Sur ce laps de temps, il peut d’ailleurs même prétendre l’avoir emporté aux points.
[Notez au passage que Conor a eu beaucoup de mal à se défaire de certains réflexes propre au MMA, fort heureusement l’arbitrage a été de qualité.]
La stratégie contre le panache
Reste que comme toujours avec Floyd « Diesel » Mayweather un combat dure douze rounds. Commençant à sérieusement dérouler sa boxe à l’entame du septième round, le TBE (pour The Best Ever) comme il aime à se surnommer a placé quelques enchaînements qui ont sérieusement marqué l’Irlandais au visage.
Le neuvième round a quant à lui tourné à la démonstration, les coups se faisant toujours plus précis. Le dixième round a ensuite semblé duré des heures pour un McGregor bien sonné et en manque total de solutions aussi bien offensives que défensives.
Si la décision de l’arbitre de mettre fin aux débats a paru pour certains un peu précipitée (à commencer par le principal intéressé), elle n’en tombe pas moins sous le sens.
« La tactique était de le laisser tout donner au début. J’avais garanti que ça n’irait pas au bout » a ainsi rappelé Money.
Au final en s’arrogeant cette victoire nette et sans fioriture (tout autre résultat aurait été assimilé à une contre-performance), il dépasse le record mythique de Rocky Marciano et réussit pleinement sa sortie – car oui comme il a lui-même réaffirmé « il s’agit bien là de son dernier combat ».
Conor McGregor par son courage et sa détermination s’en tire plus qu’avec les honneurs.
« J’ai bien démarré, je dominais mais ça a été compliqué par la suite. Plus que puissant, il est très rapide. On ne peut que s’incliner devant un champion comme ça, Merci à toi Floyd. L’arbitre aurait pu me laisser continuer. J’étais vraiment trop fatigué à la fin, mais je ne suis pas tombé et c’est une victoire pour moi. Je n’étais pas loin. J’étais fatigué, rien de plus, j’aurai pu continuer. Il a plus d’expérience que moi. Ce n’est pas ma première défaite, je vais revenir » a en outre déclara l’Irlandais.
À l’issue du combat qui surpasse en tous points le précédent « combat du siècle » contre Manny Pacquiao en 2015, les deux hommes se sont d’ailleurs montrés un respect mutuel.
Ne reste désormais plus aux deux combattants qu’à compter leurs billets, cette « Money Fight » comme elle a été surnommée ayant générée plus de 600 millions de dollars de chiffre d’affaire. Gageons que comme à son habitude Floyd devrait allégrement s’en vanter sur les réseaux sociaux dans les jours qui viennent.
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