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23 choses à savoir sur le côté obscur de Michael Jordan

23 choses à savoir sur le côté obscur de Michael Jordan

Comme tous les grands de ce monde, le meilleur basketteur de l’histoire affiche lui aussi sa part d’ombre…

« Wanna Be Like Mike »

Ce slogan publicitaire créé par Gatorade au début des années 90 exprime à lui seul la fascination qu’exerçait et qu’exerce encore Michael Jordan sur les foules.

6 bagues de champions, 5 fois MVP, 10 titres de meilleur marqueur… que ce soit individuellement ou collectivement, l’arrière des Chicago Bulls a raflé toutes les distinctions possibles et inimaginables, et ce en plusieurs exemplaires.

Capable d’élever son niveau de jeu dans les moments clefs, sa seule présence rendait chaque match spécial.

En dehors des parquets, il est un homme d’affaires accompli qui depuis ses débuts professionnels a constamment révolutionné les canons du sport business.

Rares sont les sportifs qui ont dominé leur époque comme il l’a fait. Encore plus rares sont ceux qui ont incarné à ce point leur discipline et l’ont élevé à des hauteurs jamais atteintes. Sans lui la mondialisation du basket n’aurait jamais connu une telle ampleur.

En tant que joueur Michael Jordan était du pain béni pour la NBA. Athlétique, aérien, gracieux, travailleur… il symbolisait à la perfection une certaine idée du rêve américain.

Évidemment cette image largement policée par une armada de communiquants et de sponsors (Nike, Coca-Cola, Chevrolet, Gatorade, McDonald’s, Ball Park Franks, Wilson Sporting Goods, Rayovac, Wheaties, Hanes, MCI…) ne pouvait correspondre point par point à la réalité. Et pour beaucoup la légende en a pris un sacré coup lors de son intronisation au Hall of Fame en septembre 2009.

Le discours prononcé ce soir-là par Jordan a mis en lumière, si ce n’est une facette inédite de sa personnalité, une facette que beaucoup s’étaient évertués à cacher sous le tapis.

Alors que juste avant lui les légendes du game John Stockton, David Robinson et Jerry Sloan se sont fendus d’allocutions empruntes de modestie et de remerciements, MJ s’est embarqué dans une diatribe longue de plus de 20 minutes dans laquelle il a étrillé un à un tous ceux qui ont eu le malheur de le contrarier de près ou de loin au cours des 30 dernières années.

[À croire que le tout avait été écrit par Kanye West.]

Amis ou rivaux, présents ou absents tout le monde y passe. À commencer par son coach au lycée, son colocataire à l’université, ses frères, son mentor Dean Smith, Doug Collins, Pat Riley, Larry Bird, Magic Johnson, Jeff Van Gundy…

La face B au grand jour

« Ce fût tour à tour rude, vindicatif et incendiaire. Et c’était seulement quand il essayait d’être drôle. Cela n’avait aucun tact, c’était égocentrique et malvenu. Quand ce fut terminé, personne ne voulait être comme Mike » écrivit Rick Reilly dans Sports Illustrated.

Cette tentative amère et maladroite d’expliquer au monde l’origine de son légendaire instinct de compétition laissa le roi nu.

Jerry Krause, l’ancien général manager des Bulls présent ce jour-là (et qui en a encore pris pour son grade) se rappelle : « J’étais assis là. J’ai été un petit peu… disons surpris. Mais encore une fois, c’est Michael. J’ai été surpris qu’il fasse ça sur cette scène. (…). Nous avons enduré ça suffisamment pour gagner six titres et vous comprenez d’où ça vient. »

Les gens bigger than life ont des défauts bigger than life

Tout cela n’enlève évidemment rien à ses prodigieuses qualités de joueur et sa carrière exceptionnelle, mais cela révèle à bien des égards le revers de la médaille du killer instinct, cette soif jamais tarie de victoires et de domination.

Les mâles alpha font ce que les mâles alpha font, lorsqu’ils descendent dans l’arène ils ne savent au fond jamais vraiment quand s’arrêter.

Égocentrique, rancunier, accroc au jeu, manipulateur… Michael Jordan est en réalité un être beaucoup plus complexe (et moins exemplaire) qu’il ne l’a laissé paraître.

Voici 23 faits pas forcément des plus connus, ni forcément des plus reluisants de celui qui considérait « chaque défaite comme son pire souvenir ».

1. Obsédé par ses stats, MJ se faisait informer à tout moment du match du nombre de points qu’il affichait au compteur.

2. Tex Winter, le créateur de la célèbre attaque en triangle, lui fit un jour remarquer que « There’s no ‘I’ in the ‘TEAM’ » (sous-entendu, pas de « Moi, Je » dans une équipe), ce à quoi Jordan répondit : « Oui mais il y en a un dans WIN ».

Le trashtalk comme arme psychologique

3. Avant chaque rencontre Jordan allait serrer la main du capitaine de l’équipe adverse… mais pas pour les raisons que l’on croit. À ce sujet Horace Grant et Scottie Pippen ont déclaré : « Quand nous voyions l’autre capitaine sourire, nous savions que le match était plié. Alors qu’il pensait être cool avec MJ, lui ne pensait qu’à lui marcher dessus. »

4. Lors d’un match de pré-saison en 1987, le jeune Reggie Miller qui affrontait pour la première fois Jordan inscrit 10 points dans le premier quart temps contre 4 pour le numéro 23. Emporté par sa fougue l’arrière des Pacers commença à le chambrer : « Michael, tu te prends pour qui ? Pour le grand Michael Jordan ? La relève est là. »

Piqué au vif, MJ finit la rencontre à 44 points, tandis que Miller n’inscrit qu’un seul petit panier du reste du match. Au coup de sifflet final, MJ vint le voir et lui dît « ne parle plus jamais comme ça au Jésus noir. »

5. À la fin du game 5 des playoffs de 1995, Chicago était au coude à coude avec Charlotte. Alors que Mugsy Bogues, 159 centimètres en chaussettes, avait la balle en main, Jordan lui balança « Vas-y shoote p*tain de nain ! ». Bogues lança une brique.

Johnny Bach qui coachait ce soir-là les Hornets et qui fût assistant coach chez les Bulls déclara : « Jordan est le joueur le plus vicieusement compétitif que j’ai jamais vu joué.»

Pas vraiment le coéquipier modèle

6. En 1992 la sortie de The Jordan Rules de Sam Smith écorna grandement le mythe Jordan aux yeux du grand public en le dépeignant comme un être calculateur, individualiste et pénible à vivre, tant pour ses partenaires que pour ses coaches. Immense succès en librairie, le livre s’est vendu à 200 000 exemplaires.

7. Bien que l’intéressé s’en défende, il se murmure que bon nombre d’informations croustillantes aient été distillées par son propre coach Phil Jackson ! Le « Maître Zen » aurait utilisé ce stratagème pour réduire l’aura de son franchise player déjà adulé par l’ensemble de la planète basket et renforcer ainsi son propre pouvoir sur l’équipe.

8. MJ avait pour fâcheuse habitude de choisir des souffre-douleurs. Que ce soit Rodney McCray à qui il hurla un jour en public « Tu es un perdant ! Tu as toujours été un perdant ! », Bill Cartwright qu’il avait pris en grippe pour avoir été échangé contre son ami Charles Oakley, John Paxton (« Les blancs ils taffent, mais ils n’ont pas le talent. ») et même ce pauvre Kwame Brown qui à Washington pensait trouver un mentor en la personne de Jordan avant que ce dernier ne s’acharne sur lui deux ans durant.

9. Jordan a frappé à plusieurs reprises ses coéquipiers : Jud Buechler, Will Purdue en 1991 (qui lorsqu’il a tenté de répliquer s’en est vu empêché par Horace Grant qui lui dit « tu ne vas pas blesser MJ ») ou Steve Kerr (qui en garde lui plutôt un bon souvenir : « en lui résistant j’ai gagné son respect, depuis nous entretenons une super relation »).

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Up in smoke

10. Lors des playoffs en 1997 Jordan s’est pointé dans le vestiaire des Washington Wizards avec un cigare allumé à la bouche s’exclamant : « Qui va défendre sur moi ce soir ? ». Chris Webber raconte que toute son équipe s’est alors mise à rire du pauvre Calbert Cheaney.

11. Avant chaque rencontre à domicile MJ fumait un cigare dans sa voiture sur le chemin du stade, histoire d’avoir « un avant-gout du succès et [se] relaxer ». Phil Jackson n’y a jamais vu d’inconvénient. #RedAuerbachKnows

Michael a commencé à fumer le cigare en 1991, puis à fumer tous les jours en 1993. Sa passion pour les barreaux de chaise est telle qu’est sorti en 2015 le pack Air Jordan 7 Cigar & Champagne !

12. Contrairement à une légende qui a la vie dure, MJ ne s’enfilait pas un pack de six après les matchs histoire de mieux récupérer après l’effort (ce qui soit dit en passant est aussi une légende qui a la vie dure). Mais comme le voulaient les mœurs de la NBA à l’époque, il n’hésitait pas à s’envoyer quelques cannettes et à chambrer toujours un peu plus ses têtes de turcs, Jerry Krause en tête (à coup de meuglements et autres « Hey Jerry Krause, ce bus roulait plus vite hier sans trop gros cul à bord ! »)

L’épopée Dream Team

13. MJ a bien failli ne jamais participer à l’aventure. D’une part parce qu’il a beaucoup rechigné à l’idée de ne pas passer l’été à jouer au golf, et de l’autre parce qu’il était vivement opposé à la présence d’Isiah Thomas (membre des Bad Boys de Detroit avec qui il a eu fréquemment maille à partir). Ce dernier ne sera d’ailleurs pas du voyage.

14. Lors de la cérémonie de remise des médailles, Jordan est passé à deux doigts ne pas monter sur le podium. Par fidélité envers Nike il refusait de s’afficher en Reebok, le sponsor de l’équipe. Il faudra l’intervention de Phil Knight, le PDG de la marque au swoosh présent sur place pour que les choses rentrent dans l’ordre. Un compromis sera trouvé : Michael portera le drapeau US sur son dos pour masquer le logo de la discorde. #GodBlessAmerica

15. Les deux semaines passées à Barcelone ont donné lieu à des parties de poker endiablées entre les membres de la Dream Team. Magic Johnson a ainsi raconté que lui, Jordan, Pippen et Charles Barkley ont passé des nuits à jouer aux cartes. MJ qui jouait tant qu’il n’avait pas remporté sa mise fit ainsi deux nuits blanches d’affilée avant d’aller jouer au golf au petit matin et d’enchaîner l’après-midi même avec un match de compétition.

Un parieur compulsif

16. Lors des playoffs de 1993, la veille d’un match face à New York, MJ a été aperçu à 2 heures et demi du matin en train de jouer au black jack dans un casino d’Atlantic City situé à deux heures de route de son hôtel. Jordan scora tout de même 36 points le lendemain, mais les Bulls durent s’incliner face aux Knicks.

[On n’imagine même pas la réaction des réseaux sociaux si une telle information venait à être révélée aujourd’hui…]

17. MJ n’hésita pas un jour à corrompre un employé d’aéroport pour qu’il fasse en sorte que sa valise sorte la première du convoyeur à bagages et qu’il remporte ainsi un pari placé avec ses coéquipiers.

18. Dans son livre Michael & Me: Our Gambling Addiction, le businessman Richard Esquinas affirme que Jordan a contracté une dette de 1,25 million de dollars lors d’une journée de golf. Les deux hommes finiront par négocier un arrangement à 300 000$.

19. Le premier départ à la retraite de MJ était-il en réalité une suspension secrète ? Cette thèse un brin complotiste soutient que la NBA qui menait alors une enquête interne sur sa dépendance au jeu ait passé un accord avec lui en vue d’éviter le scandale qu’aurait provoqué certaines conclusions (notamment le fait que Jordan pariait sur d’autres sports, ce qui n’ait pas formellement interdit mais rigoureusement prohibé moralement).

Michael se serait donc éloigné des parquets en attendant que la ligue lève sa sanction. C’est du moins ce que certains ont conclu lorsque lors de sa conférence de presse, il avait répondu à la question d’un éventuel come-back « si David Stern me laisse revenir, il se peut que je revienne. » #Illuminati

Le business avant tout

20. Lors de la grève des joueurs en 2011, en tant que general manager des Bobcats, MJ a pris la tête d’un groupe d’un douzaine de propriétaires bien décidés à contre-carrer les revendications des joueurs en limitant leurs salaires à moins de 50% du plafond salarial. Une prise de position plutôt surprenante lorsque l’on sait qu’il a lui-même touché jusqu’à 33 millions de dollars par saison et clamait lors d’un précédent conflit de ce genre en 1998 que les patrons qui ne réalisaient pas de profits devraient vendre leur équipe.

21. Longtemps proches (golf et gambling aidant), Michael Jordan et Charles Barkley ont cessé d’être amis le jour où ce dernier a déclaré dans le cadre de ses fonctions de consultant sportif télé que MJ ne faisait pas un bon boulot en tant que GM. Ulcéré, Jordan a alors insulté Barkley de tous les noms. « J’ai alors cru que je m’appelais fils de p*te et encul* ».

22. La veille du match 4 des finales de 1993, lors d’une partie de golf avec ce même Charles Barkley, MJ lui a offert une boucle d’oreille à 20 000$. « De cette façon, il ne me posera plus de problème du reste de la série. Que sont 20 000$ pour moi ? Charles pense que nous sommes de grands amis. Je déteste ce gros lard ». MJ marqua 55 points le jour d’après et s’adjugea un nouveau championnat deux matchs plus tard.

23. Toute sa carrière de joueur MJ a consciencieusement pris soin d’éviter la moindre prise de position politique, que ce soit sur les émeutes de LA en 1992 ou les conditions de travail déplorables dans les sweatshops de son employeur Nike.

Alors que se présentait un candidat démocrate noir au poste de sénateur (une première à l’époque) dans son état natal face à un adversaire multipliant les commentaires raciaux ambigus, MJ refusa une nouvelle fois de s’engager publiquement, se contentant de lancer le célèbre « Republican buy sneakers too ».

[45. Certains esprits taquins lui attribuent le titre officieux de sportif le plus mal habillé du monde]

« Cherche pas Kobe, c’est pas toi qui a pêché le plus gros poisson »

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