Drôle de match du côté de Turin pour l’AS Monaco. Booska-P est d’ailleurs là pour son désormais traditionnel résumé…
Remuntada, voilà un mot qui est devenu particulièrement à la mode cette saison. La faute à une contre-performance du Paris Saint-Germain contre le Fc Barcelone en Ligue des Champions. Un match retour dantesque en Catalogne où le club de la capitale s’est fait fesser 6 buts à 1 après un 4-0 à l’aller.
C’était en huitièmes de finales, un stade que l’AS Monaco a lui dépassé depuis bien longtemps. Dernier représentant de l’hexagone dans la coupe aux grandes oreilles, le club du rocher pense lui aussi que son heure est arrivée, essayant tant bien que mal de traduire en français le fameux mot venu de l’autre côté des Pyrénées…
Cependant, la remuntada est un concept qui n’est pas applicable à toutes les sauces. Aujourd’hui, l’ASM doit se défaire de la grande Juventus. Une vieille dame qui aura fait mal à Falcao, Mbappé, Lemar and Co la semaine dernière, avec un joli doublé signé Gonzalo Higuain. Vous l’aurez compris, aujourd’hui l’heure est grave, c’est deux buts d’écart contre Turin sinon rien.
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Deux buts, mais pas du bon côté !
Les travées du Juventus Stadium sont zébrées à souhait, les supporters donnent de la voix, tout est là pour assister à un grand match de Ligue des Champions. Dès les premières secondes de la partie, on sent un AS Monaco concerné et conquérant. En même, comme expliqué plus tôt, le club n’a pas le choix, il est obligé de s’imposer en Italie et cela par plus de deux buts d’écart… Mbappé est en jambe et provoque un corner. Sur celui-ci, Buffon se montre extrêmement fébrile. De quoi commencer à rêver? Pas encore, car même si la Juve laisse quelques espaces sur les côtés, aucune occasion claire ne pointe le bout de son nez.
Mbappé a bien frappé le montant droit de ses rivaux à la 5ème minute de jeu, mais un hors-jeu est vite venu calmer les ardeurs des visiteurs. Turin ne semble vraiment pas dans son assiette, pas encore dans son match. Allegri, le coach des locaux, gueule pour remettre ses troupes dans le bon sens. Une marche en avant qui va réellement commencer à la demi-heure de jeu. Attention les yeux, car quand les turinois décident de passer la seconde, ça va vite, beaucoup trop vite pour Monaco.
Après un contre superbement bien mené, Mandzukic se présente face aux cages et se joue de Subasic en deux temps. Daniel Alves, bourreau « passeur » du club princier à l’aller, a eu le temps d’adresser une nouvelle fois superbe centre, ça fait 1-0 et Monaco tire déjà la langue. Dans un angle fermé, Kylian Mbappé parvient a touché le montant d’un Buffon qui veillait, mais sur l’action qui suit la vieille Dame se libère. Dani Alves, toujours disponible, balance une énorme frappe droit dans les cages des visiteurs. Un « golazo » qui rappelle les classes qui séparent les deux équipes…
Des difficultées dans le jeu..
Au retour des vestiaires, la Vieille Dame veut montrer qu’elle est toujours éternelle. Les combinaisons de passes donnent le tournis, Dybala, Higuain et compagnie semblent marcher sur l’eau. Toutes leurs prises de balles sont belles, faciles, tranquilles, trop peut-être. Les monégasques patinent, des changements s’opèrent sur les deux bancs. On continue à kiffer, mais l’intensité en prend un coup. Il faut dire que du côté Juventino, tout paraît si bien huilé…
Barzagli, Bonucci, Chiellini, ces trois de derrière paraissent imbattables. Au milieu, Marchisio dicte sa loi. Buffon, toujours aussi serein paraît impassible et impossible à passer. La colonne vertébrale de la Squadra Azzura fait le métier. On pense alors déjà tenir notre qualifié pour la finale de cette Ligue des Champions édition 2017. Mais c’était sans compter sur un jeune feu follet particulièrement en forme en ce moment, la pépite Kylian Mbappé. Ce dernier s’échappe et parvient à enfin la vigilance de l’arrière garde turinoise (69e). Un but de près qui emballe la rencontre, même s’il reste tout de même trois buts à marquer pour y croire encore (2-1).
C’est le moment choisi par Kamil Glik pour mettre son grain de sel dans cette rencontre. Ennemi intime de la Juve depuis un passage chez le voisin du Torino, il marche volontairement sur la cuisse d’Higuain. De la tension, voilà ce qui manquait pour mettre un peu de piment à cette fin de partie….
Malgré tout, cela ne servira pas à grand chose à part chauffer le Juventus Stadium. Pour la neuvième fois de son histoire, c’est donc la Juventus de Turin qui s’envole en finale. Un match dans lequel elle sera opposée, normalement, au Real Madrid d’un certain Zinédine Zidane.
