Culs partout, justice nulle part.
Les profils parasites et les messages à caractère sexuel se multiplient sur le réseau social. Instagram essaye tant bien que mal d’endiguer un phénomène qui dicte sa loi y compris sur les grands comptes de la plateforme…
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Mais à qui profite le crime ?
Si vous êtes un tant soit peu actifs sur Instagram, vous n’êtes pas passés à côté de cette cyber-épidémie. Sportifs, stars de la musique, acteurs, influenceurs, commun des mortels, personne ne semble échapper à ce fléau qui prend de plus en plus de place. Des millions de messages et de commentaires sont postés sous les photos et tentent de vous guider, généralement de la plus vulgaire des manières, sur les sentiers de la perdition : « êtes-vous sûr de vouloir ignorer mon grand cul ? » est un exemple du phénomène, sans oublier un emoji langue, gouttes d’eau ou aubergine pour la forme. La nudité n’est pas autorisée sur Instagram, pourtant les profils arborent généralement des photos de femmes à moitié nues, voire complétement.
D’après Instascreener, un outil d’analyse en ligne, c’est près de 150 millions de comptes spams, pas forcément tous pornographiques, qui pullulent sur le réseau. L’enquête a été menée : si vous cliquez sur l’un de ces messages pimentés, vous êtes alors dirigés vers des plateformes à caractère pornographiques plus que douteuses. Ce qui nous mène vers un premier élément de réponse : n’importe qui peut potentiellement payer pour bénéficier de ce type de « campagne » promotionnelle, et, la plupart du temps, ces spammeurs sont aux commandes de sombres sites trop peu professionnalisés.
Quelle réponse d’Instagram ?
Face à cette invasion, Instagram assure qu’elle supprime chaque jour des millions de faux comptes. Malheureusement, ceux-ci ont parfois une longueur d’avance. Il ne vous viendrait peut-être pas à l’idée de liker un de ces commentaires (sauf pour rire un bon coup) ; ces comptes n’ont pas à s’inquiéter, des bots (tâches réalisées de façon automatisée) s’en chargent à votre place, et ce afin de faire remonter les commentaires, qui seront alors davantage visibles en fonction du nombre de likes et de la chronologie. Comme le rapporte BFM, d’après la société de cybersécurité Tenable, des fautes d’orthographe ou des espaces entre les lettres sont faits volontairement pour passer sous le radar d’Instagram. Plus vicieux encore, les photos de ces comptes ont pour légende des citations qui n’ont rien à voir avec le visuel.
Pas franchement préparée à ce genre d’attaques, la maison-mère Facebook tente d’éradiquer ces invasions lubriques, sans toutefois y parvenir complétement pour le moment. La firme serait plutôt du genre à tout miser sur ses nouvelles fonctionnalités et versions. La dernière en date ? Insta devrait bientôt supprimer la possibilité de voir le nombre de likes sur un contenu, afin de ne pas brider la créativité des utilisateurs.