Dossiers

40 anecdotes sur « Thriller » de Michael Jackson qui vont vous faire frissonner

40 anecdotes sur « Thriller » de Michael Jackson qui vont vous faire frissonner

1. Thriller a failli s’appeler Midnight Man.

Chargé par le producteur Quincy Jones de trouver un titre, le compositeur et parolier Rod Temperton, déjà à la manœuvre sur Off The Wall trois ans plus tôt, a été frapppé par la grâce au tout dernier moment.

« Quincy est venu me voir et m’a dit : ‘La dernière fois, c’est toi qui a eu l’idée du titre. Voyons ce que tu peux faire ici’. Je suis alors retourné à mon hôtel et j’ai écrit 200 ou 300 idées de titres sur une feuille. De tous, Midnight Man me paraissait le meilleur. Et puis quand je me suis réveillé le lendemain matin, j’ai prononcé le mot ‘thriller’. J’ai tout de suite vu dans ma tête ce titre en haut des charts, en couverture des magazines, sur le merchandising… C’était comme une évidence.  »

2. Thriller est né de l’ambition de Michael Jackson de créer à tout prix « l’album le plus vendu de l’histoire ».

Frustré par l’accueil réservé à Off The Wall (pourtant très bien reçu par le public et la critique), pour ce sixième album solo, l’ancien enfant prodige de la Motown s’est mis en tête de se surpasser artistiquement afin de se hisser au niveau « des suites de Tchaïkovski ».

« Si vous prenez ‘Casse-Noisette’, chaque piste est une tuerie, chacune. Je me suis donc dit : ‘Pourquoi ne peut-il pas y avoir un album pop où… chaque chanson est un tube ?’. »

3. Les musiciens du groupe Toto ont joué un rôle central dans la conception de Thriller.

Tout juste sortis du carton Toto IV (5 millions de copies écoulées sur le sol US, les singles Africa et Rosanna…), David Paich (piano), Steve Lukather (guitare), Jeff Porcaro (batterie) et Steve Porcaro (synthétiseur) ont ainsi été de toutes les sessions studios ou presque.

Si leur contribution est curieusement oubliée aujourd’hui, ils sont toutefois crédités sur six des neuf pistes : The Girl Is Mine, Thriller, Beat It (le riff de guitare est de Lukather), Baby Be Mine, Human Nature (les paroles sont de Porcaro) et The Lady in My Life.

Avant de commencer l’enregistrement de Thriller, Michael leur a laissé comme ses consignes de « penser comme Michel-ange lorsqu’il a peint la Chapelle Sixtine ». Puis d’ajouter : « À vous de faire de ce qu’il faut pour y arriver, le ciel est la seule limite. »

4. Thriller est l’un des albums les plus chers de l’histoire.

Ses 750 000 dollars de budget correspondent à deux millions de dollars actuels.

5.Le costume blanc que porte Michael Jackson sur la pochette est celui que portait le photographe le jour du shooting.

Dick Zimmerman, ledit photographe, se rappelle avoir sué à grosses gouttes : « J’avais engagé parmi les meilleurs stylistes de Los Angeles afin de lui proposer une grande variété de tenues. Nous les avons ensuite  passé ensemble en revue. Une heure plus tard, Michael n’avait toujours pas eu le coup de cœur. Je commençais à paniquer. C’est alors que ses yeux s’allument quand il remarque le costume blanc que j’ai sur moi. ‘C’est le look que j’aime. A-t-on quelque chose de similaire ?’. »

« Le problème c’est que nous n’avions rien de similaire et que le temps commençait à nous manquer. Fort heureusement, nous avions la même carrure et faisions la même taille. Je lui ai donc proposé de lui prêter. Non seulement c’est exactement ce qu’il voulait, mais en plus le costume lui allait comme s’il avait été taillé pour lui. »

6. Michael n’était pas spécialement rassuré de poser avec un bébé tigre.

Là encore, c’est Dick Zimmerman qui raconte : « Bien que Michael avait choisi lui-même un bébé tigre de six semaines et qu’il adorait, il rechignait à ce qu’il s’approche trop de son visage. Il craignait qu’il le griffe. J’ai dû le rassurer tout au long de la séance en lui demandant de se concentrer sur moi et mon appareil photo afin qu’il oublie le tigre. »

Des années plus tard, lorsque Michael achètera des tigres pour son zoo personnel à Neverland, il appellera l’un deux Thriller.

7. La plupart des backs de Thriller ont été enregistrés aux toilettes.

Non pas que les cabines studios Westlake Recording de Los Angeles laissaient à désirer, mais Michael trouvait que l’acoustique de leurs WC étaient particulièrement remarquable.

8. Toutes ses parties chantées de Thriller ont été enregistrées dans l’obscurité.

Selon l’ingénieur du son Bruce Swedien, Michael cherchait ainsi à maximiser son ouïe.

« L’être humain est un animal guidé en premier lieu par son œil. Trop de lumière en studio peut distraire. »

9. The Girl Is Mine a été enregistré dans un objectif bien précis.

Premier single de Thriller, le duo avec l’ex-Beatle Paul McCartney devait préparer le terrain pour la suite en assurant un maximum de passages radios.

10. La pochette de The Girl Is Mine  a été photographiée par Linda McCartney, la femme de Paul.

11. Michael Jackson a plagié Manu Dibango sur Wanna Be Startin’ Somethin’.

En 1972, le musicien camerounais enregistre Soul Makossa (un morceau considéré par beaucoup comme le précurseur de la vague disco) dans lequel il chante « ma ma ko/ma ma sa/ma ko ma ko sa », un gimmick qui dérive du mot douala « makossa » (littéralement « danse », mais aussi par extension le nom d’un courant musical).

Après avoir entendu Jackson l’avoir transformé en « ma ma se/ma ma sa/ma ma ku sa », Dibango l’a poursuivi en justice en 1986. Les deux parties ont ensuite conclu un accord hors tribunaux.

12. Michael Jackon a au départ écrit Wanna Be Startin’ Somethin’ pour sa sœur aînée La Toya.

Le texte fait ainsi référence entre les lignes aux relations tendues qu’entretenaient cette dernière avec sa belle-famille et la presse.

LaToya a par la suite très souvent repris WBSS sur scène.

13. Wanna Be Startin’ Somethin’ annonce Billie Jean.

Au début du troisième couplet, Michael cite le nom de la célèbre groupie, non sans déjà dresser d’elle un portrait peu flatteur : « Billie Jean est toujours en train de parler quand personne ne dit rien/Elle flatte et raconte mensonges sur mensonges/Sa bouche ressemble à un moteur ».

(« Billie Jean is always talkin’ when nobody else is talkin’/Tellin’ lies and rubbin’ shoulders/So they called her mouth a motor »)

14. La rumeur a longtemps voulu que Billie Jean décrive une vraie groupie.

Les paroles qui décrivent une jeune femme qui aurait jour grimpé au mur de la chambre de Michael pour l’accuser d’être le père de son enfant relèvent toutefois de la fiction.

Dans son autobiographie Moonwalk publiée en 1987, le chanteur a précisé qu’il s’agissait d’un personnage de fiction créé à partir de différents profils, dont une groupie qui s’était montrée particulièrement insistance avec son frère Jermaine.

15. Epic Records a dû menacer MTV pour que soit diffusé le clip de Billie Jean.

Régulièrement accusée de racisme pour ne faire rentrer aucun artiste noir en rotation aux heures de grande écoute, MTV ne passait Billie Jean qu’en catimini, au motif qu’être une chaîne rock, et pas une chaîne pop.

Epic Records a alors menacé de retirer tous ses artistes de l’antenne si le clip n’était pas joué.

MTV a néanmoins attendu que le second single de Thriller se classe numéro 1 des charts pour le faire pleinement rentrer en rotation.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 73feb0af0a6a9a5c8e9597755a0bbce1.jpg.

16. Michael a éxécuté pour la toute première fois le Moonwalk sur Billie Jean.

Invité à venir se produire sur la scène de l’émission de télévision Motown 25: Yesterday, Today, Forever le 16 mai 1983, il laisse spectateurs et téléspectateurs abasourdis lorsqu’il se met sans prévenir  à marcher à reculons.

Sitôt en coulisses, Michael s’effondre pourtant en larmes, mécontent d’avoir « raté » sa sortie en tournant sur lui-même.

[C’est également lors de cette même émission qu’il arbore pour la première fois son célèbre gant blanc, à l’époque un gant de golf customisé.]

17. Billie Jean s’inspirerait énormément du tube I Can’t Go For That de Daryl Hall & John Oates sorti un an plus tôt.

C’est en tout cas ce qu’aurait confié Michael Jackson à Daryl Hall lorsqu’ils se sont croisés lors de l’enregistrement de We Are The World en 1985. Michael lui aurait demandé si cela ne l’avait pas dérangé qu’il lui ait emprunté « son groove », ce à quoi Hall lui a répondu qu’il avait fait du bon boulot car il ne s’en était même pas rendu compte.

18. Beat It a été le tout dernier morceau enregistré de Thriller.

Désireux de bâtir un album dont chacune des pistes drague une démographie bien précise (The Girl Is Mine vise les fans de pop, Wanna Be Startin’ Somethin’ les fans de funk, P.Y.T. les fans de disco, etc.), Quincy Jones estimait qu’il manquait « une chanson ghetto rock ‘n’ roll ».

Il a donc demandé à Michael de composer un titre à la manière du hit My Sharona des Knacks (1979).

19. La légende veut qu’Eddie Van Halen n’ait pas touché lemoidnre centime pour le fameux solo de guitare sur Beat It.

Sollicité par Quincy Jones, le guitariste du groupe rock Van Halen aurait réclamé pour seule rémunération que « Michael lui donne peut-être un jour des cours de danse ».

Jones et Jackson lui doivent en tout cas une fière chandelle puisque sans son solo Beat It ne serait jamais rentré en rotation sur « les radios blanches » américaines.

20. De nombreux figurants du clip de Beat It sont membres des gangs des Crips et des Bloods.

L’objectif était de rendre le plus crédible possible l’affrontement mis en scène entre deux bandes de rue rivales.

21. La chanson Thriller s’appelait au départ Starlight.

Une fois le titre de l’album trouvé, Rod Temperton a également changé le titre de la chanson, puis réécrit en partie les paroles. Michael est ensuite retourné en studio enregistrer une nouvelle version.

22. Thriller a bien failli ne jamais sortir en single.

Tandis que mi-1983 les ventes de l’album commencent à ralentir, Michael souhaite leur redonner un coup de boost avec un tout dernier hit assorti d’un nouvau clip. Epic Records s’y oppose, prétextant que « cette histoire de monstres n’intéressera personne ».

MJ obtient cepednat gain de cause et, le 2 novembre 1983, Thriller arrive dans les bacs.

23. Le clip de Thriller a bien failli ne jamais être tourné.

Malgré l’incroyable succès de l’album, Epic refuse de débourser le demi-million de dollars nécessaires pour mener à bien le projet.

Le producteur George Folsey Jr. a alors l’idée de tourner à moindre frais un making-of de 45 minutes (chose inédite pour un clip) et de le vendre à MTV pour 250 000 dollars, réduisant ainsi de moitié le coût du tournage pour Epic.

Mieux, la cassette de The Making of Thriller se vendra nesuite à un million d’exemplaires.

24. Michael Jackson a engagé John Landis pour réaliser le clip de Thriller après avoir vu Le Loup-garou de Londres.

Jackson a ensuite laissé comme seule consigne au réalisateur des Blues Brothers et de Coming to America avec Eddie Murphy vouloir « se transformer en monstre ».

Les deux hommes se disputeront par la suite pour des questions de royautés, avant de se réconcilier et de tourner ensemble le clip de Black or White en 1991.

25. L’iconique veste en cuir rouge que porte Michael dans le clip de Thriller a été conçue par la femme de John Landis, Deborah.

Il n’en existe que deux dans le monde. L’une d’entre elle a été vendue aux enchères en 2011 pour 1,8 million de dollars.

26. Le premier rôle féminin du clip de Thriller est tenu par une playmate.

Suite au désistement de l’actrice Jennifer Beals (Flashdance), le rôle a échoué à Ola Ray, Miss Juin chez Playboy en 1980.

Ray avait été auparavant aperçu dans le clip Give Me the Night de George Benson, un single déjà écrit par Rod Temperton et produit par Quincy Jones.

27. Vincent Price n’aurait touché que 1 000 dollars pour son couplet d’outre-tombe à la fin sur Thriller.

L’acteur américain de films d’horreur affirmera avoir tenté de renégocier son cachet sans que personne ne lui retourne jamais ses coups de téléphone.

28. Tous les ans depuis 1982, Thriller fait son retour dans les charts à la période d’Halloween.

Comme quoi, les histoires de montres intéressent parfois.

29. Les « repeat after me » et « na na na » de Pretty Young Thing sont chantés par Janet et La Toya, les sœurs de Michael.

Janet : « J’avais 16 ans. J’avais déjà enregistré mon premier album et Michael m’a demandé de l’aider avec les chœurs de P.Y.T. Comme nous chantions ensemble depuis toujours, je savais que ce serait facile. Je suis très fière d’avoir été une P.Y.T. ! »

30. La toute première version de Pretty Young Thing était beaucoup plus lente.

Le tempo n’a été accéléré qu’après coup pour le rendre plus dansante. La version originelle a été dévoilé en 2004 dans le coffret Michael Jackson: The Ultimate Collection

31. Human Nature a été la toute dernière chanson ajoutée à la tracklist.

Assez curieusement, ce titre qui est largement considéré comme une perle de la discographie de Michael a manqué de peu de se faire coiffer sur le fil par le très mièvre Carousel, un inédit dévoilé bien des années plus tard.

32. Mais que peut bien vouloir dire Michael sur Human Nature ?

Volontairement cryptique, les paroles prêtent à confusion (« Why does he do me that way… I like loving this way… »). Dans son autobiographie Moonwalk, il s’en explique.

« Les gens pensent souvent que les paroles doivent avoir une signification personnelle. Souvent, ce n’est pas pourtant pas le cas. C’est une façon de toucher le public. Des fois, il faut combiner la mélodie, les arrangements et les paroles. Des fois, l’intellect des paroles suffit. »

33. Honneur suprême, Miles Davis a repris Human Nature à la trompette.

Amirateur de Steve Porcaro, le claviériste du groupe Toto, le compositeur du morceau, Miles Davis ne s’est pas contenté de réinterpréter le morceau sur disque. Au fil du temps, Human Nature est devenu l’un des classiques de son répertoire sur scène. Il n’hésitait d’ailleurs pas à proposer des versions live qui duraient dix à quinze minutes.

34. Il était prévu que Thriller propose un duo entre Freddie Mercury et Michael Jackson.

Les deux hommes ont d’ailleurs commencé à travailler ensemble sur plusieurs titres lors de l’été 1982 (dont There Must Be More to Life Than This, rendu public il y a quelques années), mais le chanteur des Queens finira par en avoir ras la casquette.

Motif ? Michael se pointait en studio accompagné d’un lama.

36. Thriller a débuté timidement dans les charts.

Certes, à l’époque la durée de vie d’un album n’était pas à ce point corrélé aux chiffres de démarrage, mais il n’empêche que sur les premières semaines, Thriller se vendait moins bien que Off The Wall.

37. Sept des neuf morceaux de Thriller sont sortis en single !

Seuls Baby Be Mine et The Lady in My Life n’ont pas connu cet honneur. Au cours d’une interview donnée en 2007 au magazine Ebony, Michael a confié qu’il voulait que « chaque chanson soit une tuerie ».

38. Thriller n’est plus l’album le plus vendu de tous les temps aux États-Unis.

Bien que Thriller puisse se targuer d’avoir été certifié 34 fois platine sur le sol nord-américain, quand en 2018, la très officielle Recording Industry Association of America (RIAA) a réévalué les ventes du Greatest Hits 1971-1975 du groupe Eagles, chose qui n’avait été faite depuis 2006, elle lui a attribué 38 disques de platine !

39. Thriller s’est-il vraiment vendu à 105 millions d’exemplaires à travers le monde ?

Invérifiable, le chiffre avancé par la maison disques apparaît tout de même assez fantaisiste, tant il semble improbable que l’album se soit vendu à plus de 70 millions de copies à l’internationale – pour peu qu’il se soit réellement vendu à 34 millions d’exemplaires aux États-Unis où les instruments de mesure ont lontemps été imprécis et les magouilles monnaie courante.

En 2013, le New Yoker estimait que Thriller cumulait au total 35 millions de ventes autour du globe (15 millions en Europe, trois millions Asie…), et se serait écoulé l’un dans l’autre au mieux à 66 millions d’exemplaires.

40. Thriller n’est pas un album de Michael Jackson.

Et c’est Quincy Jones qui le dit : « Michael n’a pas créé Thriller. Pour faire un album, il faut toute une équipe. Il a écrit quatre chansons, il a chanté divinement bien, mais il n’a pas créé Thriller – ce n’est pas comme ça qu’un album se fait. »

À LIRE AUSSI : CES RAPPEURS QUI ONT SAMPLÉ MICHAEL JACKSON

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT