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Ja Rule vs 50 Cent : l’histoire complète du clash qui ne meurt jamais

Ja Rule vs 50 Cent : l’histoire complète du clash qui ne meurt jamais

Insultes, vols, bagarres, diss tracks… depuis plus de vingt ans ça n’arrête pas….

Entre Curtis ’50 Cent’ Jackson et Jeffrey ‘Ja Rule’ Atkins, c’est au-delà du rap. Emplis d’une haine farouche l’un pour l’autre, jamais ils ne perdent une occasion de se tacler publiquement.

Fort heureusement, si à un moment on avait pu craindre une fin tragique à la Tupac contre Biggie, leurs échanges ont fini par se faire plus légers, tant et si bien qu’aujourd’hui, à l’exception des intéressés (et encore), plus personne ne les prend vraiment au sérieux.

Retour sur deux décennies de bisbilles aussi salées que divertissantes.

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1997 : les prémisses

Promis à la mort ou à la prison, quand 50 Cent apprend que sa copine Shaniqua est enceinte, il décide d’en finir avec le deal et les embrouilles pour se reconvertir dans le rap.

Sa première maquette sous le bras, il se prend toutefois un stop de la part de Def Jam Records au motif qu’il « sonne un peu trop comme Jay Z ».

Et parmi les responsables du label qui ont rendu ce verdict, on retrouve un certain Irv Gotti, le futur boss du Murder Inc.

Sans rancune ? Pas sûr…

1999 : une histoire de chaîne

Tout part de là.

Braqué en plein Hollis, Queens par une ancienne connaissance, un certain Lil Troy, au motif qu’il aurait couché avec sa meuf durant son séjour en prison, Ja Rule est dépouillé de la chaîne qu’il porte autour du cou.

Ni une, ni deux il passe un coup de fil à son bon pote Kenneth ‘Supreme’ McGriff, alias le plus gros dealeur de la ville, et récupère ladite chaîne quelques heures plus tard.

L’incident est clos, à ceci près que 50 Cent prétendra que Ja aurait très mal pris de le croiser par la suite en compagnie du type qui lui a pointé un flingue sous le nez.

Ou comme il le relate dans son livre From Pieces to Weight publié en 2005 : « Du jour où il m’a vu en club avec Lil Troy, il s’est mis à se comporter comme s’il avait un problème avec moi ».

De son côté Ja Rule a toujours nié être tombé sur les deux hommes et/ou en avoir voulu à 50 pour ça.

Toujours est-il que quelque temps plus tard, Atkins est de retour dans le Queens pour tourner le clip de Murda 4 Life, un extrait de son album Venni Vetti Vecci alors en passe de dépasser la barre du million d’exemplaires vendus.

Présent sur place, 50 Cent n’est à cet instant T qu’un rappeur lambda comme il en existe à tous les coins de rue à New York – ni il n’a encore enregistré How to Rob, ni il ne s’est fait tirer neuf fois dessus.

Il n’empêche que selon lui l’interprète de Holla Holla aurait commencé à blablater sur son compte : « Il était là avec toute sa clique à ouvrir sa bouche sur moi, à dire aux gens que je ne savais pas rapper. Il essayait de saboter ma base fan. »

Pour Ja Rule ce serait au contraire 50 qui aurait pris la mouche tout seul, d’une part vexé de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé par les habitants du quartier, et de l’autre frustré de ne pas avoir pu gratter une apparition dans le clip.

Finalement, peu importe les versions, le G-Unit dévoile opportunément au mois d’octobre Life’s on the Line (Ta vie ne tient qu’à un fil), son tout premier morceau qui s’attaque au Murder Inc.

Si les noms de Rule et Gotti ne sont aucunement mentionnés, les « Murdaaa » du refrain (« Scream murdaaa, I don’t believe you/Murdaaa, fuck around and leave you ») qui pastichent le gimmick du label ne laissent pas de place au doute quant à ses intentions.

Il laisse d’autant moins la place au doute qu’existe une version démo qui revient sur l’épisode de la chaîne : « You pussy Ja, why you get juxed in your own hood/Why n***as who robbed you walk around like it’s all good?/Why you ran to Preme to get your shit back? »

Classé 37ème du Billboard Hot Rap Singles, Life’s on the Line n’est certes ni de près ou de loin un hit au niveau national, mais il tourne assez dans les rues de la Grosse Pomme pour arriver aux oreilles de Ja Rule.

De là, la guerre est officiellement déclarée.

2000 : baston et coup de couteau

Au tout début de l’année, les deux rappeurs se croisent par hasard dans un club d’Atlanta. Bien qu’ils tentent d’abord de se parler comme des adultes, les choses dégénèrent.

En 2014 Ja Rule est revenu en détail sur la séquence, notamment dans sa biographie Unruly: The Highs and Lows of Becoming a Man.

Apparemment très agacé par le ton adopté par le Demi Dollar, il a commencé à le traiter de « bitch » à tout-va. 50 aurait alors tenté de lui coller un crochet, mais Ja l’aurait évité et l’aurait frappé avec la batte de baseball qu’il avait dans la main.

« J’ai ensuite laissé tomber la batte par terre, je lui ai passé son t-shirt sur la tête et lui ai envoyé gauche, droite, uppercut. »

Sans surprise, le son de cloche est différent chez son rival : au cours de l’altercation le murderer se serait à nouveau fait piquer sa chaîne, puis aurait passé un deal pour la récupérer en échange d’une montre Movado (des montres qui ne coûtent que quelques centaines d’euros Ndlr).

Violence toujours, les deux crews retombent nez-à-nez au mois de mars au Hit Factory, un studio newyorkais.

Mis au courant que 50 enregistrait dans une salle voisine, Ja Rule alors en béquilles suite à un accident de jet ski improvise une expédition punitive avec une quarantaine de ses gars, dont Irv Gotti qui essayait pourtant au départ de le calmer, mais qui se range derrière lui quand Ja questionne sa loyauté devant tout le monde (« Are you riding with me ? » dans le texte).

Acculé dans un couloir, Fifty balance un haut-parleur sur Chris Gotti (le frère d’Irv et co-président de Murder Inc.), puis tente de retourner dans la pièce où il a laissé son gun, quand Black Child, un rappeur du label, le plante dans le dos avec un couteau.

En sang, 50 Cent évite le pire grâce à Ray Benzino, le fondateur du magazine The Source, qui passait par là (ce même Benzino avec qui ironiquement il rentrera en conflit ultérieurement) et qui réussit à l’extraire des lieux pour le conduire dans sa voiture à l’hôpital du coin.

Trois points de suture plus tard, 50 minimise l’incident en déclarant « être rentré chez lui sans avoir eu besoin d’hospitalisation ».

Arrêtés dans la foulée, les frères Gotti sont relâchés en l’absence de plaignants (ni 50, ni son entourage n’ont déposé plainte), quand bien même ils doivent indemniser à hauteur de 50 000 dollars chacune des cinq personnes blessées lors de l’échauffourée au titre de remboursements des frais médicaux.

2002 : Wanksta et ordre de protection

Première mixtape sortie suite au deal à un million de dollars passé avec Shady/Aftermath, No Mercy, No Fear du G-Unit propose en août le titre Wanksta. Premier vrai hit de F-50 (13ème au Billboard Hot 100), son clip moque allègrement Ja-Ja mis en scène en poupée.

Au mois de novembre Irv Gotti réagit et révèle lors de l’émission de radio The Star & Buc Wild Morning Show que 50 Cent bénéficie depuis leur altercation au Hit Factory d’un ordre de protection de la part du NYPD.

Tandis que l’accusation ne produit pas l’effet escompté, le nouvel album de Ja Rule peine dans les charts : là où un an plus tôt Pain Is Love décrochait une quadruple certification platine, le pas folichon Last Temptation sorti le 19 novembre franchit sans plus le million.

2003 : Get Rich or Die Tryin’/Blood in My Eyes

Le 16 janvier, nouvel évènement qui aurait pu tourner au drame : les locaux de Violator, la structure qui gère les intérêts de Fifty, sont la cible d’une fusillade. Aucune arrestation n’est effectuée, mais la rumeur veut que le Murder Inc. soit à la manœuvre.

Le 6 février un raz de marée sans précédent s’abat sur l’industrie : le très attendu premier album de 50 Cent Get Rich or Die Tryin’ arrive dans les bacs et s’écoule à 872 000 unités en première semaine !

Évidemment, la tracklist contient un diss en bonne et due forme (plus Life’s on the Line en bonus track), le bien nommé Back Down produit par Dr. Dre.

Désigné en dépit de toutes les règles de déontologie par son « government name », Jeffrey A. en prend pour son grade, tout comme ses acolytes Black Child et Caddillac Tah « Crack Child » et « Mitsubishi Tah » menacés de se prendre une rafale de guns « assez gros pour mettre Shaquille O’Neal à terre ».

Plutôt silencieux jusque-là, en avril Ja Rule finit par répliquer avec Loose Change.

Bien décidé à monter de quel bois il se chauffe, il mitraille tout le G-Unit plus Dr. Dre, Busta Rhymes, Chris Lighty, Lil Mo et Eminem dont il mentionne la fille Hailey !

Si d’un certain point de vue le move ne manque pas de panache, il lui vaut de voir Marshall Mathers se jeter à corps perdu dans la bataille quitte à le confondre avec un punching ball (Hailie’s Revenge, Doe Rae Me, Bump Heads….).

Une semaine plus tard, Em’ s’associe d’ailleurs avec Fif’ et Busta Rhymes pour Hail Mary, une reprise de l’instru du morceau du même nom de 2Pac où le trio se fout royalement de la comparaison que Rule a osé établir entre lui et l’auteur de All Eyez On Me.

Devant un tel déferlement de violence, Louis Farrakhan de la Nation of Islam et Russell Simmons tentent de convaincre les deux protagonistes de s’asseoir à la table des négociations, mais se heurtent au refus de 50 Cent.

Pas démoralisé pour autant, après une deuxième réponse anecdotique, Guess Who Shot Ya, Ja Rule entreprend de dégainer l’artillerie lourde avec Blood in My Eyes.

Initialement prévu pour être une mixtape, BIME sort finalement au format album le 4 novembre. Dans un style très street que l’on ne lui connaissait pas, Ja Rule centre la majorité de ses textes sur son conflit avec 50 et ses sbires.

Le pari est osé, mais il échoue : à l’exception du très efficace lead single Clap Back, le projet se vautre dans les grandes largeurs (critiques désastreuses, ventes faméliques) et signe officiellement la fin du run du « murder eye-enne-cee ».

La chute est d’autant plus dure que dix jours après l’album collectif du G-Unit Beg For Mercy remporte un large succès.

Mauvais esprit oblige, dans I Smell Pussy « Irv », « Ja », « Black » et « Tah » en reprennent une couche, accusés de « sentir la schnek ».

2005 : vae victis

Mars : dans Piggy Bank (« Clickity-clank, clickity-clank ») 50 Cent dézingue Jadakiss et Fat Joe jugés « coupables » d’avoir collaboré avec Ja Rule sur New York.

Novembre : le clip de Window Shopper, le lead single de la bande originale de son vrai faux biopic Get Rich or Die Tryin’, ridiculise un apprenti baller arborant comme Ja Rule un pendentif en forme de guitare… à 12 dollars.

2007 : « Fifty m’a copié ! »

Une fois n’est pas coutume c’est cette fois Ja Rule qui en juillet ramène sa fraise lors d’une interview accordée à l’animatrice Angie Martinez sur la radio Hot 97 – Martinez qui pour info apparaissait brièvement dans le clip de New York.

Non sans raison, il pointe du doigt les similarités entre sa musique et celle de Jackson depuis sa signature chez Shady/Aftermath, lui qui pourtant truffait ses précédentes mixtapes de skits raillant son timbre de voix.

2010-2011 : la fin de la trêve

Après une longue période d’accalmie due en partie à l’inactivité de Ja Rule qui depuis 2004 n’a sorti aucun album, les hostilités reprennent de plus belle sur Twitter.

Quand en décembre 2010 Ja est condamné à deux ans de prison pour possession d’arme à feu, son meilleur ennemi s’amuse à la jouer condescendante sur l’Oiseau Bleu (« Je ne souhaite la prison à personne, sois fort petite m*rdre »), ce qui lui vaut en retour le hashtag « #dildofif ».

L’année suivante rebelote, quand en mars 50 lui saute à la gorge sitôt sa condamnation pour fraude fiscale prononcée. Ja le traite alors de has been (« Le gars Curtis c’est un vrai clown. Sa ligne de vêtements est morte, ses sneakers sont mortes, ses ventes de disques sont mortes et tout le monde fait comme s’il était encore chaud »).

En avril 2011, quelques semaines avant son incarcération, Ja Rule promet à l’animateur de radio Sway de ne plus répondre en cas d’agression, et admet regretter, non pas le clash, mais de s’en être pris à d’autres que le patron du G-Unit.

2013 : face-à-face en haute altitude

Libéré en mai, Ja Rule est invité en septembre en compagnie d’Irv Gotti au micro de Hot 97. Face à Angie Martinez, ils concèdent leur défaite, non sans préciser que la toute première fois où ils ont entendu In Da Club, ils ont compris qu’ils étaient dans la panade.

En novembre, hasard incroyable : Curtis et Jeffrey embarquent tous deux sur le même vol, et pour ne rien gâcher ils sont placés à quelques sièges l’un de l’autre.

Assis avant 50, quand Ja croise son regard il a le droit à un « What’s up ? » passif agressif de ce dernier. Il tweete alors être au-dessus de tout ça (#Grownmanshit) et pique un roupillon.

Toujours aussi mauvais gagnant, Fiddy déclarera lui s’être levé plusieurs fois de son siège pour provoquer une réaction de sa part.

Bon en vrai, dans l’Amérique post 11 septembre les altercations en plein air étant susceptibles de poursuites fédérales, les deux lascars avaient plus qu’intérêt de se tenir à carreau.

2014 : snitch !

Dix ans après avoir délivré à Ja et Black Child le « Grannie Award » des rappeurs les plus rincés lors du festival Hot 97 Summer Jam, sur cette même scène, 50 Cent continue d’honorer la tradition en interprétant I Smell Pussy en live pour le plus grand bonheur des fans.

Un mois plus tard, Ja riposte dans son bouquin Unruly en affirmant qu’en 2003 50 a lâché quantité d’information aux fédéraux afin de les aider à inculper Murder Inc. pour blanchiment d’argent.

2015 : Meek Mill contre Drake

Enfin un sujet sur lequel les deux emcees tombent d’accord.

Quand Milly conclut sa diatribe anti-Drizzy Wanna Know par la ligne « This that Ja Rule shit and 50 Cent », les intéressés conviennent volontiers que ce beef n’a rien de comparable avec le leur… avant de déterrer aussitôt la hache de guerre.

Quand Ja poste sur Instagram « Et qui est supposé être Ja Rule ??? #PlusDe30millionsDeDisquesVENDUS #JécrisTousMesTrucs #MeekvsDrake », Fiddy s’en s’en va déclarer sur les ondes de Power 105 : « Espèce d’%& #@!, tout le monde sait que si je t’en mets une tu t’endors ».

Ce à quoi Rule rétorque sur le même ton toujours sur Insta : « Cette catin a des c*uilles en acier!!! Malheureusement elle a aussi une schn*k à la place de la bouche, quelqu’un va lui fermer en lui fourrant une teub… #ArrêteDeMentir ».

Y’a pas à dire, l’ambiance est toujours aussi bonne.

2017 : la trollerie n’est jamais finie

Critiqué de toutes parts pour son implication dans la débâcle du Fyre Fetsival (des tickets à plusieurs milliers de dollars avaient été vendus sans que le montage financier n’ait été bouclé), Ja Rule reçoit évidement une pique en règle de la part de 50 via un montage aujourd’hui effacé (Donald Trump nommait Ja Rule « ministre des festivals »).

2018 : la guerre des réseaux

Année extrêmement chargée que cette année 2013.

50 pointe la popularité en berne de Ja lors de la campagne promo du film Criminal Squad. Ja lui fait savoir sur Twitter qu’il est et reste « sa bitch », qu’il a dû à l’époque se battre « façon Lebron James contre Golden State » et se demande pourquoi tout le monde prend pour un dur un type qui s’est fait tabasser, poignarder et tirer dessus, et qui en sus a « perdu ses clashs contre Rick Ross, The Game, Fat Joe et Kanye West ».

Lors de la promo de Power, 50 poste un mème de Ja… Qui lui répond en déterrant une vieille interview de son fils Marquise louant sa capacité à rapper et chanter en même temps sur I’m Real.

Ja trouve que la Story of Adidon de Pusha T n’est pas aussi irrespectueuse que son Loose Change (« Drake, Push ima let y’all finish but ‘Loose Change’ was one of the most disrespectful diss records of all time…»). 50 lui rappelle le Fyre Festival et le traite de clochard.

Ja partage ENFIN le fameux ordre de protection agité depuis 15 ans. Verdict : bien que le document soit authentique, il s’agit en réalité d’une formalité, et qui plus est, qui a été remplie par le NYPD au nom de 50.

Ja se voit dans l’obligation d’annuler un concert à Syracuse, 50 tweete qu’il n’a vendu « 10 places seulement ». Ja demande à Live Nation d’organiser la tournée commune Ja Rule vs. 50 Cent pour dixit « lui déchirer le c*l toutes les nuits ».

50 prétend avoir acheté 200 place sur Groupon pour vider les premiers rangs d’un concert que Ja va donner dans le Texas. Ja, décidément très porté sur les vannes homophobes, partage une photo de 50 prise avec un transsexuel. Légende : « Voilà ce qui se passe aux soirées EffenVodka… Buvez avec modération les mecs ».

[Il demandera un an après des preuves d’un tel achat sans obtenir de réponse.]

50 commente sous l’une des publications que « rien ne sera jamais fini entre Ja et lui, qu’ils peuvent occasionnellement prendre une pause, mais que cela ne s’arrêtera que quand l’un d’eux sera mort ». Ja découvre que 50 l’a bloqué sur IG, l’accuse de « diviser les personnes de couleur » et de n’être qu’un aimant à négativité, puis promet qu’il ne repostera plus jamais rien sur ce clash.

Ouf !

2019 : Ja Rule en a encore sous le pied

Si à ce stade vous n’en avez pas encore votre claque de toutes ces péripéties, sachez que l’auteur d’Always on Time profite du rapprochement entre 50 Cent et 6ix9ine pour à nouveau le traiter de poucave.

Puis de mauvais père.

Puis « de cancer pour la culture », et de s’engager à nouveau publiquement à ne plus jamais évoquer « Curtis RATson ».

Indifférent, en juillet Fiddy continue de troller en commentant un extrait vidéo d’une soirée où Irv Gotti et Ja Rule se sont pris le bec avec les videurs – s’ensuivent un copier/coller des sempiternelles insultes échangées depuis 20 ans.

Convié en octobre sur le plateau télé de Watch What Happens Live, Ja Rule semble dans un premier temps faire patte blanche. (« Je pense qu’il est temps de passer à autre chose. Je me retire de ce cirque, parce que j’ai réalisé que lorsque vous amusiez les clowns, vous faisiez partie du cirque. »), avant de se raviser quand lui est demandé de dire trois choses gentilles sur son nemesis : « C’est un mauvais père (…) Il a une grosse tête carrée (…) Il a la gueule d’un mec qui a mauvaise haleine toute la journée. »

La réaction (amusée) de Fifty ? « J’ai peur de lui (…) je ne sais pas quoi faire, j’ai tellement peur. »

2020 : le Verzuz qui n’aura pas lieu

Bien qu’irréaliste, s’eut été une belle manière conclure les débats : une battle de hits calquée sur la série initiée par Timbaland et Swizz Beatz et qui pendant le confinement a donné lieu à de très jolis moments de musique (DJ Premier contre RZA, T-Pain contre Lil Jon et ses théories du complot, Jill Scott contre Erykah Badu…).

D’accord sur le principe, Rule se prend un stop de 50 qui résume « sa discographie à cinq ou six duos » et qui, quand Ja lui a rappelé son influence sur sa musique, le traite de clodo en quête d’attention.

Du coup en mai 2020, retour aux fondamentaux avec un Ja Rule qui refuse d’admettre sa défaite : « Vous allez devoir cesser avec cette fausse histoire qui voudrait que 50 m’ait tué. Je me suis fritté à lui, à Em’, au G-Unit, aux D-12, à Busta, à DMX, à Dr. Dre et au FBI en même temps ! »

Sérieusement, ces deux-là vont finir dans la même maison de retraite à se chamailler jusqu’à la fin pour savoir qui a le droit de regarder quel jeu à la télé ou qui a le droit de prendre du rab de soupe…

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