Kimberly Jones lâchait là l’un des albums les plus influents du rap…
Si aujourd’hui Lil Kim est plus connue pour être la Michael Jackson du Hip Hop (blanchiment de peau et opérations de chirurgie esthétique à gogo), elle reste néanmoins celle qui changea définitivement la face du rap au milieu des années 90.
Après avoir connu une adolescence turbulente (famille monoparentale, fugue, vie dans la rue…) elle fut prise sous l’aile de Notorious B.I.G., qui sensible à ses charmes l’invitera à rejoindre son crew, Junior M.A.F.I.A.
Le 12 novembre 1996 sort ainsi son premier solo, le bien nommé Hard Core.
Produit par la crème des producteurs de l’époque (Puff Daddy, Jermaine Dupri, Stevie J…) et en grande partie ghostwritté par Biggie, l’album démarre sans excès dans les charts avant de s’écouler à plus de 2 millions d’exemplaires sur le sol US, et à plus de 6 millions à l’internationale.
Porté par le trio de singles No Time, Crush on You (Remix) et Not Tonight (Ladies Night Remix), Hard Core se distingue de tout ce qui se faisait auparavant en mettant en scène jusqu’à l’outrance une artiste complétement décomplexée par rapport à sa sexualité et l’argent.
Vorace et matérialiste, Kim rappe à la face du monde son amour du sexe (genre « I used to be scared of the dick, now I throw lips to the shit/Handle it like a real bitch » sur Big Momma Thang) et des mecs qui en ont entre les jambes et sur le compte en banque (« Ain’t scared to bust my pistol, sippin’ hard on Cristal » sur Fuck You).
Son amour des marques de luxe va vite faire d’elle la chouchou des designers (Marc Jacobs, Donatella Versace, Giorgio Armani…) qui s’empressent d’en faire leur muse « ghetto fabulous ».
Deux décennies après les faits, si la Petite Kim n’a pas aussi bien vieilli que sa musique son héritage demeure néanmoins indéniable. Sans elle, les Nicki Minaj et autre Shay n’auraient jamais vu le jour.
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