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20 trucs à retenir sur Bobby Shmurda, le rescapé du rap US

20 trucs à retenir sur Bobby Shmurda, le rescapé du rap US

Enfin libre !

1. Né le 4 août 1994 en Floride, Ackquille Jean Pollard est d’origine jamaïcaine grâce à sa mère et trinidadienne grâce à son père.

2. Quand Ackquille et sa famille ont déménagé l’année suivante à Brooklyn, New York, son père Gervase a été incarcéré pour tentative de meurtre avant d’être condamné à perpétuité.

3. Enfant, il était surnommé Chewy par ses proches.

4. Adolescent difficile, il a passé 15 mois en détention. Arrêté avec une arme, il avait échappé à la prison à condition qu’il se tienne à carreau… ce qui n’a pas été le cas.

5. Il a vu son dealeur se faire tuer sous ses yeux.

Un soir de 2014 où il lui rendait visite, juste avant de taper à sa porte, deux hommes masqués lui ont plaqué par surprise le canon d’une arme derrière la tête en lui demandant de leur dire où vivait Pluto, le dealeur en question.

Au même moment ce dernier est sorti de chez lui.

« Ils lui ont tiré dessus juste devant. Quand ils ont tiré, j’ai tourné ma tête face au mur pour ne rien voir, pour ne rien savoir. Ils m’ont ensuite amené dans sa maison pour que je leur indique où il planquait sa drogue. Je leur ai répondu que c’était la première fois que je venais, que je ne savais rien sur rien. »

Fort heureusement pour lui, les deux assaillants ont fini par trouver par eux-mêmes ce qu’ils étaient venus chercher et sont repartis aussitôt.

6. Deux mois après cet incident qui l’a passablement traumatisé, Bobby Shmurda a enregistré une douzaine de morceaux, dont Hot Nigga qu’il a clippé pour 300 dollars (et qui comptabilise aujourd’hui près de 700 millions de vues sur Youtube).

7. Hot Nigga sample Jackpot de Lloyd Banks, un titre sorti en 2012 produit par Jahlil Beats.

8. Hot Nigga doit en grande partie sa popularité à la Shmoney dance, une chorégraphie créée avec ses potes à l’été 2013, qui très vite est devenu virale sur le réseau social Vine (disparu aujourd’hui).

Consécration, lors de la tournée On the Run de Jay Z et Beyoncé en juillet 2014, Jay a mentionné le morceau sur scène pendant que Yoncé y est carrément allé de ses petits pas de danse sur sa chanson Flawless.

9. Au mois d’août 2014, Bobby Shmurda s’est engagé chez Epic Records en échange de 3 millions de dollars si l’on en croit les rumeurs.

Son premier album était prévu courant 2016, en collaboration avec Jahlil Beats.

10. Il lui aura donc fallu dix ans pour percer, lui qui a posé pour la toute première fois à l’âfe de 10 ans, quand en 2004 il a remixé Knuck If You Buck de Crime Mob.

11. Le 3 juin 2014, le jeune espoir du rap US s’est fait arrêter pour possession illégale d’arme à feu après que des agents de police l’aient vu au cours d’une ronde exhiber un gun dans son appartement. Il a été libéré contre une caution de 10 000 dollars.

12. Au mois d’octobre, lassé de ne pas être payé pour ses concerts, il a menacé de tout arrêter.

Leslie Pollard, sa mère qui est également son manager, a rapidement rectifié le tir dans la presse en expliquant que son fils « ne connait pas encore les rouages de l’industrie » et « ne comprend pas que cet argent doit passer par plusieurs intermédiaires avant qu’il ne le touche ».

13. Le 17 décembre, coup de tonnerre : à la suite d’un raid, les forces de police l’embarquent avec une douzaine de ses potes du gang des GS9 (G-Stone Crips).

Le motif ? Ils sont suspectés d’avoir assassiné un certain Bryan Antoine, membre du gang rival des BMW (Brooklyn’s Most Wanted.)

14. Lors de la conférence de presse organisée le lendemain, l’un des agents du NYPD a déclaré que « les paroles et les vidéos de Shmurda tiennent quasiment du documentaire sur la vie de rue ».

Deux mois plus tôt, l’intéressé clamait d’ailleurs dans les colonnes du New York Magazine que sa musique retranscrivait effectivement sans aucun filtre son quotidien (« My music is straight facts »).

15. Critiqué pour ne pas avoir payé les deux millions de dollars de caution exigés par la justice pour le libérer, Epic Records a étonnamment été défendu par Sha Money XL. Ancien producteur de 50 Cent, il est celui qui a présenté le jeune homme au label.

« Quand dans le G-Unit Fifty sortait Young Buck de prison et filait un coup de main à Tony Yayo, c’était parce que c’était un label de potes où tout n’était pas régi par les contrats. Chez Epic c’est différent, ce ne sont pas des assistantes sociales. Ils ne sont pas là pour s’occuper de votre vie privée, ça ce sont de choix qui vous regardent. »

« Epic a aidé Bobby. Était-ce assez ? Franchement, ils ont fait beaucoup. Plus qu’avec d’autres. Je tiens à dire que ce n’est pas de leur faute. Ils ne méritent pas ces critiques. »

16. Risquant initialement entre 8 et 25 ans de prison pour conspiration et possession d’armes, le 2 septembre 2016 Bobby Schmurda a accepté de passer un deal et a écopé de 7 ans fermes.

S’il a alors été convenu qu’il ne pouvait en aucun faire appel de sa condamnation, il lui a été accordé que les deux dernières de sa peine pouvaient être suspendues en cas de bonne conduite.

17. Contrairement à une légende urbaine qui a la vie dure, ses textes dans lesquels il prétend avoir commencé à vendre du crack à l’âge de onze ans (« I been sellin’ crack since like the fifth grade ») et rime jusqu’à plus soif sur les guns (« And we keep them 9 millis on my block », « And, bitch, if it’s a problem we gon’ gun brawl », « Shots poppin’ out the AR »…) n’ont absolument pas servi de preuve pour l’inculper.

18. Ses homeboys Rashid ‘Rasha’ Derissant et Alex ‘A-Rod’ Crando n’ont eux pas bénéficié d’une telle mansuétude : ils ont écopé respectivement de 98 et 53 ans d’enfermement pour tentative de meurtre au second degré.

19. Incarcéré à Rikers Island, la célèbre prison newyorkaise, Bobby Schmurda a fréquemment défrayé la chronique.

En mai 2015 il s’est notamment retrouvé implique dans une première bagarre entre Crips et Bloods, puis dans une seconde bagarre en novembre 2016 qui lui a valu d’être envoyé au mitard pour un mois.

20. Contrairement à Lil Wayne et Kodak Black qui ont publiquement soutenu Donald Trump en 2020, Bobby Schmurda n’a pas bénéficié des bonnes grâces du président sortant.

La faute peut-être à son soutien un peu trop marqué à Hillary Clinton en 2016 qu’il considérait comme « plus indépendante », « plus affirmée » tandis qu’il traitait son rival de « trouduc’ ».

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