Le rappeur était l’une des cibles du groupe AFO.
Il y a un mois, les forces de l’ordre démantelaient un groupuscule d’extrême-droite répondant au sigle d’AFO (pour Action des Forces Opérationnelles) qui sous l’impulsion de son leader, un policier à la retraite, entendait durcir ses actions. Outre l’empoisonnement de nourriture Halal, AFO aurait planifié l’assassinat de deux personnalités et notamment du rappeur havrais Médine !
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Médine parmi les cibles de l’organisation
Les noms des deux cibles de l’AFO ont été dévoilés, il s’agit d’une part de Djamel Beghal, connu pour ses liens avec des groupes terroristes comme le GIA et Al Qaïda, et du rappeur Médine, pris dans les polémiques liées à ses concerts au Bataclan. Il y a un mois à peine, les forces de police saisissaient pas moins de trente-six armes à feu au cours de perquisitions chez des suspects liés à l’AFO, ainsi que des éléments entrant dans la fabrication d’explosifs de type TATP. Malgré l’inquiétude que peut susciter une telle annonce, le havrais ne semble pas particulièrement préoccupé, profitant de l’occasion pour montrer sa détermination sous couvert d’humour sur ses réseaux sociaux.
Un combat pour la liberté d’expression
En réponse à la polémique sur la programmation de deux de ses concerts au Bataclan, Médine interrogeait : « Désormais notre question est la suivante : allons-nous laisser l’extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d’expression ? » C’est en effet un véritable combat pour sa liberté d’expression que le rappeur du livrer ses dernières semaines, d’une part contre ses détracteurs politiques assidus, mais aussi face à un traitement médiatique parfois extrêmement ambigu… Décrié par une frange d’hommes politiques orientés vers l’extrême droite, de Marine Le Pen à Eric Ciotti, Médine a été victime d’une présentation biaisée de ses propos et de ses idées, qui en définitive en a fait la cible d’un groupuscule islamophobe…