Face aux attaques, le rappeur du Havre réagit avec la manière.
Depuis plusieurs jours, de nombreux médias relayent la même information. La droite et l’extrême droite se sont unies dans un même but : empêcher Médine d’assurer ses prochains concerts sur la scène du Bataclan. En cause ? Des paroles (sorties de leur contexte) issues de son titre Don’t Laik dévoilé en 2015. De quoi faire du rappeur un bouc-émissaire…
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Médine ouvre le débat
Sur les réseaux sociaux, Médine a pris le temps de répondre à ses détracteurs. Dans son message, il n’oublie d’ailleurs pas de placer le curseur là où certains suiveurs de l’actualité ont oublié de poser leur regard.
« Avant tout, afin de lever toutes ambiguïtés, je renouvelle mes condamnations passées à l’égard des abjects attentats du 13 novembre 2015 et de toutes les attaques terroristes, et assure avec la plus grande sincérité l’ensemble des familles des victimes de mon profond soutien.
Voilà 15 ans que je combats toutes formes de radicalisme dans mes albums. Un engagement qui me vaut les foudres de l’extrême-droite et de ses sympathisants, qui n’hésitent pas à détourner le sens de mes chansons ; ceux-là même aujourd’hui qui tentent d’instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille.
Désormais notre question est la suivante : Allons-nous laisser l’extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d’expression ? »
Un contexte à ne pas occulter
Notons que la demande d’annulation du concert de Médine a été effectuée par des activistes d’extrême droite. Une brèche dans laquelle les politiques des formations LR et RN se sont engouffrés. De Marine Le Pen à Eric Ciotti en passant par Jean-François Copé, tous ont appelé à faire barrage à la venue du rappeur sur la scène du Bataclan.
Après l’annulation du concert de Black M à Verdun, Médine est la nouvelle cible d’une frange de la politique hexagonale. Comme le rappelle Europe 1, certains rescapés de l’attentat du 13 novembre qui soutiennent la venue de l’artiste au Bataclan se retrouvent aujourd’hui harcelés sur les réseaux sociaux par une fachosphère décidément prête à tout pour arriver à ses fins…