Il était une fois en l’an 38 après Elie Yaffa…
Avec près de 16 000 abonnés, le compte Twitter Saint Booba se veut le point de ralliement de tous les fanatiques du Duc de Boulogne. Mieux, il s’agit d’une rampe de lancement visant à rallier les masses à ce nouveau monothéisme plein d’avenir qu’est le « Boobisme ».
Ses versets qui ont des vertus canonique sont ainsi méticuleusement décortiqués pour mieux propager le culte de l’Ourson auprès de la plèbe des non-initiés.
Les voies du seigneur étant impénétrables, il se peut que de simples mortels ne soient pas en hauteur d’apprécier pleinement la portée de ses punchlines célestes. En effet rare sont ceux qui culminent à 1,92 mètres sans qu’on les cultive.
Alors si pour certains Booba est plus qu’un rappeur, ici il est bien plus qu’un homme. Cette communion des esprits se doit donc d’obéir à une liturgie savamment élaborée qui passe par le respect des lieux de pèlerinage (des rues du 92i à ce Bercy où apparemment « il y aura grave de la chatte ») mais aussi de celui de ses apôtres à qui dans son immense bienveillance il honore d’une rime, qu’ils soient footablleur millionnaire, camarade de label ou « escroc mafieux ».
Hélas mille fois hélas, cette ferveur se heurte encore à la résistance de quelques esprits chagrins. Avec au premier rang deux ennemis jurés du Boobisme : le démon à la barbichette et le démon à la fausse dent. Qu’à cela ne tienne, leur scepticisme mécréant leur vaut d’être les cibles régulières d’anathèmes virulents – et tant pis pour l’esprit du 11 janvier.
Bien qu’ancien allié, le berger Kaaris s’est depuis éloigné de la bonne voie. Face à un tel acte de félonie, il écopera lui aussi d’un surnom mettant en valeur sa perfidie.
Et si certains hésitent encore à embrasser les voies de la conversion, sachez que chaque jour apporte son lot de preuves irréfutables.
D’ailleurs le Christ lui-même recommande à ses sujets ratpis ce compte un brin subjectif et parodique.