Interview sans concession réalisé à l’occasion de la sortie prochaine de l’album « Johnny de Janeiro ».
Passé par divers univers, Sadek a décidé de longue date de faire ce qui lui plaît. Sans posture, le bonhomme dégage ce qu’il est vraiment. C’est ainsi qu’on le retrouve dans son album Johnny de Janeiro, à paraître le vendredi 28 septembre. Un opus directement inspiré des rythmiques brésiliennes venues de la baile funk, avec lequel il va assurément bousculer notre rentrée.
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Posé à la Favela Chic face à Yérim Sar, Sadek aborde de nombreux sujets et pas des moindres. De son expérience au cinéma, à son parcours dans le rap en passant par sa manière d’aborder la vie, l’artiste n’élude rien. Franc du collier, il s’exprime sans langue de bois, comme à son habitude. Même la tête au Brésil, Sadek reste Sadek, sûr de ses rimes et de son talent à casser les barrières.
Les Favelas et Johnny de Janeiro : « J’aime ce truc-là, de te retrouver dans un autre modèle social. Je ne vais pas m’encanailler dans les favelas, j’essaye vraiment de comprendre, d’étudier une autre culture. (…) Johnny de Janeiro, je veux vraiment que ce soit un épisode dans ma carrière. Je veux ramener aux gens qui m’écoutent un personnage, comme lorsqu’ils regardent un film. »
Son goût pour l’entreprenariat : « Booba a dit un truc très juste, « aucune cité n’a de barreaux ». On va arrêter de se considérer nous-mêmes comme des victimes (…). Mon but, c’est d’essayer d’engager le maximum de personnes, de créer de l’économie. Mais moi, je peux rien pour les feignants. »
Un rappeur sans posture : « Quand t’es dans une posture, c’est que tu veux montrer quelque chose à quelqu’un. J’ai plus envie de montrer rien à personne, j’ai juste envie de m’amuser, je suis un mec qui kiffe goleri de ouf. J’ai beaucoup de respect pour moi, mais je n’ai pas d’estime particulière. »