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15 personnalités improbables qui écoutent du rap !

15 personnalités improbables qui écoutent du rap !

Parait que le rap est la musique préférée des français…

Qu’il est loin le temps où pour écouter du rap, et à fortiori du rap hardcore, il fallait s’enorgueillir d’une certaine légitimité (c’était l’époque du « real hip hop », des « faux », des « vrais », des « wacks »…). Désormais complètement démocratisé, le mouvement peut aujourd’hui se targuer sans rougir du titre de nouvelle variété.

Si subsistent de çà et là quelques résistances chez certains intermédiaires (coucou les médias mainstream), côté public toutes les digues ont sauté. La preuve avec cette liste plutôt surprenante de personnalités aux profils aussi divers que variés.

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Benjamin Biolay

Collaborateur d’Orelsan, du 113 et d’Oxmo Puccino, fan de Dany Synthé, du Ministère Amer et de Nekfeu (dont il a écouté l’album Cyborg environ « 127 fois »), co-auteur d’un livre avec Ekoué du groupe La Rumeur pour la Fondation Jean Jaurès… Le chanteur rive gauche n’est jamais avare de compliments quand il s’agit de parler rap, qu’il considère comme de la chanson française – il s’était d’ailleurs prononcé contre le fait de classer le rap dans la catégorie musique urbaine aux Victoires de la Musique.

Pour lui Booba est « un putain de poète », son morceau La Lettre lui donnant « l’impression de lire Dostoievski en prison ». En 2011, Biolay avait d’ailleurs emprunté au Duc la rime « Toute la bande à Sarko, j’la ferais bien tapiner / Au micro j’suis l’un des négros les plus raffinés » pour son titre Dans Paris.

Éric Zemmour

Connu pour avoir déclaré que « le rap une sous-culture d’analphabètes » (puis avoir ajouté « Non mais vous avez entendu les paroles des rappeurs ? Ce n’est pas parce que ça se vend, que c’est du Rimbaud ») et avoir intenté un procès à Youssoupha pour injure et diffamation (ce dernier l’avait traité de « con » en 2009 sur son morceau À force de le dire), Éric Zemmour n’en serait pas moins « amis » avec Doc Gynéco et Lord Kossity. C’est en tout cas ce qu’il avait affirmé en 2006 dans feu l’émission Tout le monde en parle de Thierry Ardisson.

Depuis de l’eau a peut-être coulé sous les ponts…

Joaquin Phoenix

En 2008, celui qui avait interprété non sans brio le chanteur country Johnny cash dans le biopic Walk the Line trois ans plus tôt annonce à la cantonade vouloir quitter définitivement le monde du cinéma pour se lancer dans une carrière de rappeur (?).

Deux longues années plus tard qui l’ont vu entretemps prendre du bide, se laisser pousser la barbe, freestyler sans panache sur scène et se battre dans les coulisses d’un concert, le pot aux roses est dévoilé : il s’agissait d’un canular (ou plutôt d’une « performance artistique ») pour le faux documentaire I’m Still Here réalisé par son beau-frère Casey Affleck.

Manuel Ferrara

Malgré son expatriation en terres californiennes, l’ambassadeur d’un certain glamour made in France n’en a pas oublié ses origines, et notamment son adolescence passée dans le quatrevingt-treize.

Amateur de l’ancienne école, c’est un fan de Kery James, Busta Flex, Zoxea ou d’Assassin. En prime, il lui arrive de poster régulièrement du son sur son compte Twitter.

Fait de gloire de son CV très bien achalandé, en 2003 il a tourné dans Snoop Dogg’s Hustlaz: Diary of a Pimp le porno réalisé par Snoop Dogg.

Gwyneth Paltrow

Proche du couple Jayoncé/ Beyonjay qu’elle considère comme « ses meilleurs amis connus », l’actrice adepte du hip hop des années 90 a été vue sur les plateaux télé en train d’imiter Drake ou Nicki Minaj, reprendre Straight Outta Compton des N.W.A., ou encore chanter live F* You en duo avec Cee-Lo Green.

Gouinette, ou la meuf qui a tout pour plaire si ce n’est qu’elle est mariée à un rockeur, le chanteur du groupe Coldplay Chris Martin.

Les Princes Harry et Williams

Quand en public Snoop Dogg vous donne du « my homeboys », héritiers à sang bleu ou pas héritiers à sang bleu, difficile de faire plus G que ça.

La rumeur court que lors de la cérémonie de mariage de Williams, Harryzzle souhaitait ajouter un titre du Grand Chien à la playlist royale. Dommage que cela ne se soit pas concrétisé, s’eut été une belle occasion d’apprécier Pippa Middleton se déhancher sur Drop It Like It’s Hot

Charles Aznavour

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En 1999, le grand Charles était samplé à la surprise générale par Dr. Dre sur son titre What’s The Difference où étaient invités Xzibit et Eminem.

Si l’histoire ne dit pas comment le docteur-producteur est tombé sur la chanson Parce que tu me crois sorti en 1966, l’instru dont le rythme a été ralenti et à laquelle ont été ajoutées quelques percussions sera ensuite réutilisée quatre ans plus tard sur le hit Breathe de Blu Cantrell featuring Sean Paul.

Côté France, il a collaboré en 2008 avec Kery James sur le morceau À l’ombre du show business qui clôt son album éponyme, puis en 2010 avec le slameur Grand Corps Malade.

Plus généralement, lorsque le sujet est abordé Aznavour ne manque pas une occasion de dire tout le bien qu’il pense du talent d’écriture des rappeurs.

Robert Downey Jr.

Si Tony Stark porte un t-shirt Black Sabbath et écoute à fond le Shoot to Thrill d’AC/DC dans son casque de fer dans le premier film des Avengers, IRL son interprète n’en apprécie pas moins le Wu Tang Clan.

Outre cette vidéo d’un karaoké où il interprète non sans ferveur le couplet de Reakwon sur le titre Guillotine (Swordz), il a usé de son influence pour que Ghostface Killah, autre Tony Starks célèbre, apparaisse dans le premier Iron Man. La scène sera malheureusement coupée au montage.

Alain Chabat

L’ex-Nuls a co-réalisé avec Sear (Get Busy) le documentaire culte Authentiques – Un an avec le Suprême qui suivait caméra à l’épaule un an durant NTM entre 1998 et 1999.

En 2002, c’est lui qui en tant que réalisateur d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre propose à Jamel Debbouze d’interpréter la chanson finale façon « Will Smith dans Men In Black ou Wild Wild West ». Les deux hommes tentent alors l’impossible en contactant Snoop Dogg. Miracle, poussé par ses enfants grands lecteurs de l’œuvre d’Albert Uderzo et René Goscinny, il accepte.

« Djay-haye-em-hi-hell » part alors enregistrer pendant dix jours à Los Angeles le titre Mission Cleopatra qui tournera en boucle sur les ondes et finira certifié disque d’or.

Michael Phelps

Sportif le plus médaillé de l’histoire des Jeux Olympiques avec 28 breloques au compteur, pour se motiver avant chacune de ses courses l’Américain se passait à fond dans les oreilles I’m Me de Lil Wayne et Go Getta la collaboration entre Young Jeezy et R. Kelly.

Bien qu’il sache à peine nager, flatté, le Snowman n’en a pas moins qualifié le champion de « Young Jeezy du monde de la natation ».

Marion Maréchal Le Pen

La dernière fois que le nom de l’ex députée Front National (et accessoirement fantasme numéro un de pas mal de lascars) a été associé au rap, ce fut lors de l’annulation du concert de Black M prévu à Verdun à l’occasion des commémorations du centenaire de la Première guerre mondiale. Des plus virulentes à son encontre, la petite fille de son grand-père avait à l’occasion pris la tête du mouvement de contestation.

Étonnamment, un an auparavant elle avait confié dans un entretien au trimestriel Charles, non seulement exécrer le « rock identitaire », mais « écouter du rap et Skyrock (sic) ».

Extrait : « Il y a un rappeur que j’aime bien, même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit sur le fond, mais je trouve qu’il a un talent d’écriture, c’est Youssoupha. J’aime beaucoup Sexion d’Assaut et Maître Gims aussi. »

Réponse ci-dessous de l’intéressé :

Joe Pesci

Inoubliable mafieux de bande dessinée dans les Casino et Goodfellas de Martin Scorsese, Joe Pesci a débuté sa carrière, non pas comme acteur, mais comme musicien.

Guitariste dans les années 60 du groupe Joey Dee & The Starliters, il sera ensuite remplacé par un tout jeune Jimi Hendrix. Pas découragé pour autant il sort en 1968 Little Joe Sure Can Sing!, un album de tubes pop enregistré sous le nom de Joe Ritchie.

Trente ans plus tard après quelques Arme Fatale et Maman, j’ai raté l’avion, comme une revanche sur la vie, il remet le couvert avec le très gênant Wiseguy. Un morceau « rap » dont il reste très difficile de distinguer ce qui relève de l’ironie la plus totale ou du premier degré.

Nathalie Portman

Non seulement la délicieuse Nathalie aime le rap, mais elle l’aime dirty et pas qu’un peu : « Really, really obscene hip-hop. I love it so much ». Apparemment, le très salace Wait (The Whisper Song) des Ying Yang Twins la fait autant rire qu’il lui donne envie de danser.

Dans un autre registre, les Roots ont également ses faveurs.

Notez qu’elle s’est essayée derrière le micro sur un ton parodique dans le Saturday Night Live, enjoignant « tous les kids qui l’admirent à lui s*cer la b*te ».

Charmant Nat’.

Patrick Bruel

Entre Patrick et le hashipéhashopé, c’est une vielle histoire.

Il y a bien sûr la photo ci-dessus avec Shawn C. qui n’aurait pas démérité en cover de mixtape, le selfie pris avec Tyler, The Creator en pleine édition 2019 de Roland-Garros, ou encore, la même année, son caméo en barman dans Côte Ouest des trois galopins de 47Ter.

Il y aussi eu, et c’est moins glorieux, sa tentative de break dance dans le clip Tout recommencer, ainsi que son tristement célèbre duo avec La Fouine en 2012, Maux d’Enfants – plutôt marcher pieds nus sur des Lego en buvant du Destop que de le réécouter.

Sinon, la production de ces derniers albums est assurée par un certain Pascal Boniani Koeu, alias Skalp (Raï’n b fever, Willy Denzey, Team BS…).

Eugénie Bastié

La pasionaria catho/facho aux yeux azurs (dixit ceux qui ne pensent pas comme elle) conclut son premier essai Adieu mademoiselle, la défaite des femmes publié en 2016 en citant le célèbre « Mademoiselle, c’est pour ton cul ta chatte qu’on t’aime » extrait du Abracadabra de Booba.

Une référence qui ne tombe pas du ciel, Eugénie admettant tranquillement écouter l’Ourson à ses heures perdues.

Question promo, permettons-nous donc de lui suggérer de passer la seconde pour son prochain bouquin en tentant le caméo tout en twerk dans un futur clip de l’exilé floridien.

Jean-Pierre Bacri

Capable de citer sans sourciller Talib Kweli, Ludacris ou le Wu-Tang Clan, l’acteur-scénariste voue une passion sincère au rap américain, avec en premier lieu toute la vague G-funk du début des années 90 – voir cet entretien fleuve où il parle longuement (et en bien) de sa passion.

La nouvelle école le séduit un peu moins, notamment depuis qu’elle a été « infectée par le r&b qui est une sorte de soupe hyper mièvre ».

À l’occasion, il suggère à son ex-compagne Agnès Jaoui d’inclure l’un des titres de sa playlist dans un de ses films ou défie Nekfeu en blind test dans C à vous.

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