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Comment reconnaître des fausses Air Jordan ? [DOSSIER]

Comment reconnaître des fausses Air Jordan ? [DOSSIER]

Parce que se pavaner avec des imitations Jojo, c’est quand même un peu la honte…

Depuis plus de 30 ans, la Jordan Brand fait étalage d’une science du marketing sans pareille en s’appuyant notamment sur une politique de la rareté redoutablement efficace (rééditions épuisées en quelques heures, blogosphère sur le qui-vive, explosion du marché de la revente…). Cette frustration savamment entretenue permet de garder intacte ou presque la soif consumériste des différents publics auxquels la marque s’adresse (sportifs accomplis, ados accrocs au swag, trentenaires nostalgiques…).

Revers de la médaille, de son côté le marché des fausses Air Jordan explose. Alors qu’il y a quelques années encore un simple coup d’œil permettait de distinguer le vrai du faux, aujourd’hui la qualité de certaines contrefaçons (bien souvent produites dans les mêmes usines) a atteint un degré de ressemblance des plus troublants – à tel point que les prix de ce grey market se rapprochent de plus en plus des prix de vente des originales.

Certes il existe toujours des modèles WF à souhait qui ne laissent guère de place au doute, mais lorsque même les rappeurs se font avoir ça devient plus problématique. Jugez plutôt avec cette comparaison d’une rétro Air Jordan Gamma Blue :

Voici donc un manuel qui devrait vous permettre d’éviter de vous faire avoir (que ce soit sur le net ou en magasin), mais aussi (et surtout) d’éviter d’abîmer votre santé. Les matériaux utilisés étant très souvent de moins bonne qualité (notamment au niveau de la semelle), tout comme votre réputation et votre porte-monnaie, votre dos, votre colonne vertébrale et vos pieds courent un risque certain.

Règle n°1 : Examiner attentivement l’annonce

Toute appellation autre que « 100% authentique » indique que la paire mise en vente est fausse. « Custom /personnalisée », « sample /échantillon » ou « variant /variante » sonnent peut être bien à l’oreille mais ce sont des attrape-couillons.

Sur eBay la mention « 100% authentique » doit apparaitre dans la description du produit pour pouvoir porter une réclamation, si elle est dans le titre cela sonne un peu too much – tout comme ces pseudos garanties « vraies ou remboursées 10 fois ».

Les feedbacks sont également à prendre en compte. Un seul « fake merchandise » ou « sell fakes » et c’est le carton rouge.

Ce genre d’image un peu trop floue…

Autre point important : les photos. Si le vendeur ne fournit qu’un seul cliché assez riquiqui aux airs de déjà-vu, c’est louche. Et c’est encore plus louche s’il refuse de vous en envoyer d’autres.

Si le délai de livraison d’un site excède les 10 jours, vous pouvez assez souvent en déduire que le produit n’est pas en stock et que ce laps de temps correspond à la durée nécessaire à l’usine (souvent située à l’étranger) pour le fabriquer.

Règle n°2 : De l’importance de la boîte

Bon déjà s’il n’y en a pas ou que vous avez droit à ce genre de fantaisie vous pouvez passer votre chemin sans sourciller.

La Jordan Brand prête une attention toute particulière aux boites, avec un design qui varie selon les années et les modèles. Outre une rapide recherche sur le net pour vous assurer de cette conformité, voici les autres points à vérifier :

• l’alignement et l’espace entre les mots
• la qualité des différents logos imprimés
• l’adéquation entre le descriptif situé sur le côté et le produit (nom, taille, coloris, pays de fabrication…)

Très important, un nombre composé de 9 chiffres est indiqué. Il doit correspondre à celui sur l’étiquette à l’intérieur de la chaussure.

Enfin histoire de compliquer les choses, notez qu’il est tout à fait possible qu’une vraie boîte accompagne une fausse paire

Règle n°3 : La disponibilité de la paire

Comme souvent lorsque c’est trop beau pour être vrai, c’est effectivement trop beau pour être vrai.

Lorsqu’un vendeur propose toutes les tailles des modèles les plus populaires et/ou à des prix défiant toute concurrence, le bon sens commande de changer d’adresse.

Là typiquement morray ça sent encore plus la carotte que Bugs Bunny…

Idem pour les colorway ultra recherchés. Même à 600 dollos, une annonce pour des Air Jordan 11 Ray Allen Ring Night PE reste une arnaque : il n’en existe que 2 dans le monde !

D’une manière générale il convient de s’assurer qu’un coloris existe bel et bien. Nombreux ce sont fait avoir en pensant dégoter des Air Jordan 6 OVO/Drake alors qu’il s’agissait à la base d’un poisson d’avril qui a été un peu trop cru et que les usines de contrefaçons se sont empressées de matérialiser !

Et quand ne sont pas créés de toute pièce des modèles qui n’existent pas, de fausses AJ peuvent précéder les sorties officielles. Un rapide tour d’horizon des dates sur les blogs spé ou même sur Nike et Foot Locker permet de lever les doutes.

Règles n°4 : Le diable se cache dans les détails

« Belle de loin, loin d’être belle », vous connaissez la rengaine. Alors une fois l’objet de votre désir en mains place à un examen méticuleux.

Et on commence par le Jumpman qui peut vite se révéler étrangement bien plus boudiné qu’à l’accoutumée, mal centré ou tout simplement mal collé. Les mains et les lacets ne trompent généralement pas.

Plus rare mais plus flagrant, les proportions du swoosh peuvent ne pas avoir été respectées, notamment sur les 1.

Source : le très bon Instagram Fake_education

Autre indicateur : les passant des lacets, et notamment les trois derniers. Sur des fausses ils seront alignés, alors qu’ils doivent former une légère courbe, le deuxième étant un tout petit peu plus haut que les autres.

Encore plus difficiles à répliquer : les coutures et leurs finitions. Le piquage doit être net et précis et correctement espacé – sinon bonjour le décollement après quelques shoots.

Certaines rééditions ayant été critiquées pour leur manque soin, il arrive que certaines coutures soient un peu bâclées, ce qui n’en fait pas pour autant automatiquement des fausses. Il serait plus juste ici de parler de faisceau d’indices.

Règles n°5 : L’odeur

Bon attention ici on s’adresse aux plus connoisseurs des connoisseurs, à ceux qui savent reconnaître le fumet unique (et franchement chimique) d’une paire tout juste unboxée.

Une colle ou des matériaux de seconde zone ne tromperont jamais le nez des acrrocs à cette odeur de neuf si particulière aux relents de madeleine de Proust.

Vous voilà maintenant armés pour acheter des Air Jordan en dehors des sentiers des vendeurs autorisés. Et en cas d’hésitations, gardez en tête ce petit mot plein de sagesse de His Airness en personne :

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