Diplôme de fin d’enseignement secondaire reconnu dans plusieurs pays et permettant d’entrer à l’université, le Baccalauréat International tire la couverture à lui ces derniers jours. Il faut dire que le diplôme en question ambitionne de bousculer les codes, en autorisant les élèves souhaitant le passer à s’épauler d’une intelligence artificielle.
ChatGPT bientôt autorisé au Bac ?
Si plusieurs écoles de grande renommée, dont Sciences Po, n’auront pas tardé à réagir face à la « menace » ChatGPT, excluant de fait la possibilité pour ses élèves de s’appuyer sur ce service afin de rédiger leurs devoirs, les têtes pensantes derrière le Baccalauréat International ont pris le problème à l’envers. Sans doute conscients de la démocratisation à venir des agents conversationnels basés sur l’intelligence artificielle, ils ont ainsi décidé d’autoriser ChatGPT durant les examens. L’Organisation du baccalauréat international (IBO) ayant d’ailleurs qualifié le chatbot d’« opportunité extraordinaire ».
Dans une tribune relayée dans le Times, Matt Glanville, responsable des principes et pratiques d’évaluation à l’IBO, aura même comparé ChatGPT à « l’utilisation d’idées prises à d’autres personnes ou d’Internet », précisant malgré tout que « comme pour toute citation ou données provenant d’une autre source, il doit être crédité dans le corps du texte et référencé de manière appropriée dans la bibliographie ».
Reste que cette révolution en cours devrait pousser les examinateurs à revoir leurs critères d’évaluation. De son côté, Glanville souligne que le fait de maîtriser ChatGPT requiert « des compétences bien plus importantes que la rédaction d’une dissertation ».