Encore un incident raciste en Serie A…
Ce dernier week-end de football en Italie a encore une fois été entaché d’une polémique raciste. Cette fois, c’est Mario Balotelli qui a été victime de cris de singes. Touché par le racisme de certains supporters adverses, il a manqué de quitter le terrain. Il s’est depuis exprimé sur les réseaux sociaux.
À LIRE AUSSI
Kean victime de racisme, quand la fédération italienne fait polémique
L’incident de trop ?
En Italie, les incidents racistes dans les tribunes sont malheureusement assez fréquents. Balotelli en a fait les frais lors de la dernière journée de Serie A. Brescia, son équipe, s’est rendue sur la pelouse du Hellas Vérone pour une rencontre riche en tristes événements. Les locaux ont gagné deux buts à un au terme d’un match qui fait déjà polémique. A la 53e minute, suite à des cris de singes proférés à l’encontre de Super Mario, le joueur a tiré le ballon dans les tribunes avant de quitter le terrain. Le match a été interrompu quelques minutes, le temps que ses coéquipiers le convainquent de revenir disputer la partie, non sans avertir que si de tels incidents se reproduisaient, tous quitteraient la pelouse.
Malgré un but de Balotelli en fin de match, sa performance a été éclipsée par ce nouvel acte raciste. Luca Castellini, le chef de la section de supporters impliquée dans les cris de singe, s’est adressé sèchement au joueur sur une radio locale. « Balotelli est un clown. Il a seulement entendu (ces cris) dans sa tête », a-t-il dit, avant de parler de la vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux dans laquelle on entend les chants dénigrants : « Ces chants venaient de seulement quatre personnes, et ont été entendus uniquement par ceux qui ont visionné cette vidéo. »
Balo monte au créneau
Désireux de s’exprimer, Balotelli l’a fait sur Instagram par le biais d’un post sur Instagram : « Cela, mes amis, n’a plus rien à voir avec le football. Vous parlez d’une situation historique et politique bien plus grande que vos esprits fermés. Vous devenez fous. Réveillez-vous, ignorants. » Les cris de singes sont malheureusement légion dans les stades de la botte. Rien que cette saison, Romelu Lukaku, Franck Kessié, Dalbert ou encore Ronaldo Vieira en ont été les cibles. A la fédération italienne de prendre les dispositions nécessaires pour que cela cesse. Le club du Hellas Vérone est déjà monté au créneau. Suite aux propos tenus par Luca Castellini, la direction a conclu qu’il contrevenait aux principes éthiques et aux valeurs de l’institution et a donc prononcé une sentence de dix ans de suspension de stade.