A une semaine de la sortie de son projet, Hornet se livre…
Hornet La Frappe, originaire d’Épinay-sur-Seine dans le 93, est un pur produit de son département. Il avait déjà fait un feat avec Sadek en 2012, puis un autre avec Sofiane en 2015. Depuis, il a arrosé la chaîne Dailymotion de freestyles mêlant autotune et rap hardcore. Après Gramme 2 Peuf et ses 23 millions de vues, il n’a cessé d’enchaîner les succès, en témoigne son dernier tube de l’été « Je pense à toi » bientôt single d’or.
Alors qu’il n’a accordé que très peu d’interviews jusqu’à aujourd’hui, il s’est livré devant nos caméras en nous invitant dans son quartier, à l’occasion de la sortie de sa mixtape « Nous mêmes« .
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Pourquoi le titre « Nous mêmes » ?
« Nous-mêmes », voilà un que l’on retrouve souvent dans les textes de Hornet. Du coup Fif est allé poser la question au principal intéressé, pourquoi avoir nommé son projet comme cela ?
« Au début dans mon équipe, personne ne faisait de la musique. Quand je dis que c’est avec le coeur qu’on est parvenu à accomplir tout ça, c’est que cela vient de nous-mêmes. J’ai pas de manager, c’est un pote à moi. J’ai pas d’attaché de presse, c’est un pote à moi. Et c’est bien parce que ça montre à des mecs de cité que si t’as un pote rappeur, soutiens-le !«
L’histoire de la cover
« Nous-mêmes » est opus qui aura fait jasé, surtout chez certaines mauvaises langues. En effet sa cover a créé une petite polémique, sur laquelle le rappeur revient. Puisque si on peut voir une grande quantité de drapeaux européens et africains, il manque celui de la France. Du moins sur la face A du projet…
« Quand on regarde la tracklist, le drapeau de la France il est là. Si on a fait ça, c’est pour montrer aux gens qu’on sait ce qu’on fait. Toutes les mauvaises langues qui ont parlé avec leurs propos racistes, qu’ils regardent derrière mon CD et tu vois bien la France ! (…). J’ai peut-être oublié des pays, mais j’ai essayé de représenter le maximum de personnes. Y’aura toujours des gens qui trouveront des choses à redire ».
Le rap et le chant
Rappeur sachant varier les ambiances, Hornet a toujours réussi à faire cohabiter dans ses sons des couplets bien kickés avec passages plus chantés. C’est d’ailleurs ce qu’il donne à écouter dans son dernier projet. Face à Fif, il revient sur sa marque de fabrique :
« Chant c’est un grand mot. Depuis mes premiers délires sous autotune, j’ai travaillé. Au début ça sonnait grave faux, mais j’ai compris comment manier l’autotune au fur et à mesure. J’ai un ingé son, AKM, on a bien bossé ensemble là-dessus. C’est pour ça que je sais que je fais un truc en autotune, ça va passer. Dans le projet, j’ai bien varié les deux, le rap et le chant. (…). Avec le chant, je peux même parler à une meuf en disant des trucs de ouf (rires) ! L’autotune, ça tue, c’est le turfu ma gueule« .
Le game actuel
Fer de lance d’une nouvelle génération de rappeurs sans barrières, Hornet La Frappe apprécie le renouveau du moment. Le fait que le game soit plus uni ? Une force pour un artiste qui aura récemment collaboré avec Sofiane ou Kalash Criminel :
« On commence à comprendre que c’est en étant ensemble qu’on peut tout niquer vraiment. Comme le concept de Fianso, je trouve ça mortel ma gueule. Il est en train de déclencher un truc chez les gens. Tous les rappeurs se chekent maintenant, moi-même quand je croise un rappeur en studio c’est pareil. J’ai croisé Naza hier en studio, je lui ai dit ‘force à toi frérot, on baise tout le 29 septembre’. Je vais aller à la fnac acheter son CD car je la consomme cette musique. Je vais pas faire le mec qui n’écoute que du cain-ri, ce n’est pas vrai« .