Le latéral du PSG est aussi à l’aise avec les mots qu’avec un ballon entre les pieds.
Depuis quelques années et la déroute de l’équipe de France à Knysna, les footballeurs ont mauvaise presse. Boudés par l’opinion publique, les hommes politiques et les journalistes, nos sportifs en crampons ne trouvent grâce culturellement parlant que dans les textes de rap ou presque. Traités comme des millionnaires ingrats, les Nicolas Anelka, Thierry Henry et autres ont été pendant un temps les punching-ball favoris du citoyen français en mal de jolies choses à vivre.
Cela aura débouché sur le mauvais portrait-robot d’une génération clouée au mur. Ainsi, les footeux ne seraient que des tatoués à crêtes recouverts de parures Louis Vuitton et Philip Plein, seulement capables de se plaindre des tacles appuyés du pouvoir, comme la taxe à 75 %… Heureusement, dans la vie comme dans le ballon rond, les personnalités sont métissées, bien plus complexes à aborder que ce que certains veulent bien nous faire croire. Ainsi, certains sont également capables de s’évader du traditionnel « l’important c’est les trois points » et autres discours préfabriqués.
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Un personnage vient d’ailleurs d’aiguiser notre curiosité, un certain Thomas Meunier. Découvert lors du dernier Euro avec la Belgique, le bonhomme a tout d’un beau diable rouge prêt à inverser la tendance. Pas franchement du genre à garder la langue dans sa poche, cet amateur de gros cigares détonne dans un univers où on se plait à imaginer qu’une footballeur professionnel passe le plus clair de son temps avec un casque vissé sur les oreilles.
Thomas est donc belge, mais aussi arrière droit d’un Paris Saint-Germain qui l’a enrôlé pendant l’été 2016. Le sportif a connu le centre de formation du Standard de Liège avant de voler de ses propres ailes à Vitron puis à Bruges dans le championnat local. Véritable coqueluche de supporteurs franciliens grâce à une performance majuscule contre le FC Barcelone en Ligue des Champions, Meunier a pourtant bien plus à offrir que des superbes rushs sur la pelouse du parc des princes.
Technique, il l’est aussi lyricalement. Que ce soit sur Twitter ou face aux médias, le latéral ne manque jamais d’envoyer un tacle ou de parler de sa passion pour les arts, discipline étudiée pendant un temps par l’international belge. Booska-P a donc classé ses dix meilleurs punchlines, histoire que vous fassiez connaissance au maximum avec un homme qui nous prouve que le PSG a bien plus de flow que le Barça ! Tout y passe, des big-up gênants à ses coéquipiers (Serge Aurier et Edinson Cavani) jusqu’aux clichés sur le football professionnel en passant pour sa vision du championnat de France de Ligue 1.
France VS Belgique
« Les Français aiment beaucoup leur pays et ont parfois ce besoin de forcer cette fierté. Ils en viendraient même à attraper un air hautain à la vue d’un Belge. (…) Ils nous prennent vraiment pour des gens gentils… Les gens qui se moquent de la Belgique n’y sont jamais venus. Après, je ne sais pas, peut-être qu’il y a un fond de jalousie aussi. Notre réussite c’est celle de la multicultularité ».
Le comportement de Serge Aurier
« Il ne faut pas cataloguer les footballeurs comme des salopards ou des incultes attardés. Mais par exemple, pour le cas Serge Aurier, si c’est arrivé, c’est uniquement selon moi lié à ses fréquentations. C’est un gars qui vient des quartiers, qui a eu une éducation un peu street. (…) Ce ne sont pas des mecs qui ont un mauvais fond. C’est plus de la maladresse qu’une réelle envie de méchanceté« .
« Merci de m’avoir viré » !
« Je remercie le Standard du fond du coeur de m’avoir viré. Maintenant, on ne sait pas comment cela se serait passé. La vie à l’internat me plaisait. Mais être enfermé en pensant au foot ving-quatre heures sur vingt-quatre, le côté usine, ce n’était pas quelque chose pour moi. J’avais besoin de liberté et d’une vie sociale. C’est ce que j’ai retrouvé en quittant le Standard de Liège ».
Ancien vendeur de pare-brises
« Moi je n’ai pas fait de centre de formation, j’ai été vendeur de pare-brises et postier, donc peut-être que ça m’aide à garder les pieds sur terre, car à Paris, il y a beaucoup de tentations. Je suis plus heureux car je n’ai pas cramé ma jeunesse comme d’autres qui n’ont jamais percé« .
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Les retards de Cavani
« Dans mon ancien club, il y avait des pénalités pour les retards. 100 euros lors des cinq premières minutes et 200 après. Au PSG ils fonctionnent différement. Le club responsabilise les joueurs. Mais c’est vrai que Cavani aime bien dormir« .
La ligue 1 refuse le jeu
« Toutes les équipes qui jouent contre le PSG refusent de jouer au football, c’est dommage. Mais je les comprends, elles jouent contre une équipe qui, qualitativement, est supérieure« .
Tout pour le buzz
« Il y a des joueurs de Saint-Etienne qui ont cinq followers et qui me notifient dans leurs tweets pour avoir un peu de buzz. #suffitdedemander #psg« .
Belgique = Real Madrid
« Dans cet Euro, la Belgique avait un tableau plus que favorable, on devait aller en finale. On a une équipe de superstars. Notre équipe c’est le Real Madrid de 2005 avec Beckham, Zidane et Roberto Carlos. C’est largement comparable« .
Neymar
»Neymar? Pour un joueur élancé et nonchalant comme moi, ce n’était pas évident face à un joueur si rapide. Quand il accélère, il me faut une moto pour le rattraper. Il m’a prix deux ou trois fois de vitesse. Mais j’avais à chaque fois un équpier pour venir aussi m’aider« .
L’art
« Ce que j’aime bien, ce sont les dessins un peu design comme on voit dans les magasins, des cubes, de la 3D, des choses assez jeunes, multicolores. Mais je fais tout à la main, je la joue à l’ancienne, j’ai toutjours préféré sentir les matériaux, le papier, le crayon, il y a quelque chose de plus attirant« .
Se Queda
« Se Queda » pour troller Piqué qui pensait retenir Neymar finalement transféré au PSG. Serge Aurier, lui, est parti du côté de Tottenham.
Le PSG, c’est comme Madonna
« C’est du spectacle. J’ai l’impression que c’est plus du divertissement qu’un intérêt sportif. Maintenant, ce sont des superstars. Si demain Madonna vient au Stade de France, tout le monde se battra pour les places. Ici, c’est la même chose. Voir Neymar, Mbappé, Di Maria, Draxler dans la même équipe, c’est exceptionnel. Je pense que partout où on ira, on fera stade comble. C’est aussi bien pour l’attrait du championnat et du PSG en général« .